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Société Publié le samedi 31 juillet 2010 | Nord-Sud

Incendie à la Cité rouge : Les étudiants toujours sous le choc

L’incendie du mercredi soir continue de hanter les esprits à la Cité rouge..

Ce vendredi midi, un groupe d’étudiants, l’air triste, est attroupé devant les débris de la chambre 55 au troisième étage du bâtiment A3. Ils n’en reviennent pas encore, 72 heures après l’incendie qui a assombri et détruit plus de 4 chambres de leur palier, et qui laisse des séquelles à 16 autres. La scène se déroule à la cité universitaire, dénommée Cité rouge, à Cocody Saint-Jean. L’odeur de brûlé ne s’est toujours pas dissipée. Une étudiante propose à ses voisins de mettre des portes aux pièces calcinées, histoire de dissimuler le sinistre. « A chaque fois que je sors de ma chambre, je n’arrive pas à supporter le décor. L’alerte du mercredi me revient à l’esprit. C’était terrible», confie-t-elle. Les cris stridents de secours de ce 20h 40mn retentissent encore dans sa mémoire. Elle a dû sortir à temps de sa chambre, comme dans un film de catastrophe à l’américaine. Le feu serait parti d’une explosion de bouteille de gaz à l’étage en-dessous. La jeune fille ne comprend pas ceux qui reprochent aux étudiants d’utiliser de nombreux appareils électroménagers pour de minuscules pièces. Elle pointe du doigt la vétusté des bâtiments. «On ne doit pas refuser à un étudiant d’avoir un ordinateur, un frigo, une télévision et une bouteille de gaz en ce 21ème siècle. Il n’y a pas eu d’anticipation pendant la construction. Tout est dépassé aujourd’hui ». Le chef de palier, Thomao Innocent, dont le plafond est noirci par la fumée des flammes, se joint à cette critique. Pour lui, les installations électriques ne sont plus d’actualité. « En 2010, nous fonctionnons avec des branchements de 1970. L’Etat doit rénover les bâtiments et les installations ». Pour ce faire, il suggère aux autorités d’en définir les modalités avec les étudiants. Le chef de palier tient ces propos en faisant allusion aux stigmates encore vivaces du précédent incendie dans la même cité. Les anciens occupants des chambres sinistrées ont rejoint pour les uns le domicile familial quand d’autres squattent chez des amis. L’occupante de la chambre 55 ne décroche pas son téléphone, certainement terrassée par le choc. La section locale de la Fédération des élèves et étudiants de Côte d’Ivoi?re (Fesci), affectée, s’est constituée guide pour l’équipe de reportage.

Nesmon De Laure
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