‘Les organisations féminines réunies au sein de la Coordination des Femmes pour les Elections en Côte d’Ivoire et la Reconstruction Post-crise rencontrent des difficultés à exécuter certaines de leurs activités qui s’inscrivent dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Aussi, appellent-elles à une mobilisation de moyens financiers sur au moins trois ans de la part des partenaires au développement. Mais aussi et surtout à une souplesse dans la procédure d’octroi de financement en faveur des organisations crédibles ayant fait leurs preuves sur le terrain. Ce plaidoyer a été porté à M. Toussaint Kongo Doudou, directeur du Centre d’information des Nations Unies par Dr Marie-Paule Kodjo, présidente de la Cofemci-Repc le vendredi 30 juillet 2010. C’était à l’occasion d’une visite de prise de contact du premier responsable de cette structure onusienne basée à Dakar, dans la perspective d’établir une relation de coopération avec les organisations de la société civile de Côte d’Ivoire. « Votre démarche nous honore et augure si besoin l’était, qu’il existe en Côte d’Ivoire une société civile qui se bat, qui travaille en dépit du fait que l’Etat refuse de la financer. La Cofemci-Repc a pu, entre autres activités, sensibiliser les femmes sur l’enrôlement. Cette activité a permis aujourd’hui d’enregistrer 50,80 % de femmes enrôlées, de disposer de 530 agents sensibilisateurs et de 70 formateurs sur l’ensemble du territoire national. Malgré cette vitalité, ce sont juste de petits financements sur une courte période qui nous sont accordés par les partenaires au développement et pour avoir ces financements, c’est une véritable galère », a-t-elle déploré. Avant de plaider pour la mobilisation de financements sur le long terme. « Nous souhaitons que les bailleurs de fonds trouvent pour nous des mécanismes de financements souples. Rassurez-les sur la nécessité de financer sur au moins trois ans, les organisations qui travaillent car, on est fatigué de jouer les prestataires de services qu’on utilise juste pour une activité ponctuelle », a-t-elle lancé. Pour sa part, tout en se réjouissant du dynamisme de la Cofemci-Repc conduite par sa battante présidente, M. Kongo Doudou a promis instruire les bailleurs de fonds sur les difficultés de la société civile ivoirienne afin d’obtenir, une souplesse dans la procédure d’octroi de financement. Toutefois, il a invité les organisations à initier des manifestations susceptibles de leur permettre de mobiliser des fonds propres pour une meilleure visibilité de leurs actions. Wanep, Foscao et Cosopci ont été représentées respectivement à cette rencontre par M. Coulibaly, M. Wodjofini Traoré et Mme Nathalie Koné-Traoré
Olivier Guédé
Olivier Guédé