La rencontre, tant attendue par les jeunes du Parti démocratique de Côte d'Ivoire avec leur président, a été effective, samedi, au siège du parti à Cocody.
C'était la première rencontre du président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié (HKB), avec sa jeunesse, depuis son retour d'exil suite au coup d'Etat qui l'a évincé du pouvoir en décembre 1999. Samedi, la cour de la maison du parti grouillait de monde, essentiellement de jeunes, venus écouter le message de remobilisation de leur candidat. Passée la tempête qui a fait tanguer le Pdci, Henri Konan Bédié a voulu échanger avec sa jeunesse, fer de lance du parti, pour lui donner sa feuille de route. D'entrée, il a rappelé les conclusions du bureau politique du 14 juillet qui a permis de ramener l'ordre à la maison. « Vous connaissez les résultats de cette réunion qui a conclu au fait qu'il n'y aurait pas de congrès avant les élections et qu'il n'y aurait pas d'autre candidature du parti en dehors de celle d'Henri Konan Bédié », a repris l'ex-chef d'Etat. Il a invité les jeunes, et au-delà, tous les militants, au respect de la discipline au sein de la formation politique. « La discipline est la force des armées », a-t-il argué pour appeler à l'union, la cohésion, l'esprit d'équipe et la fraternité. Pour créer l'ordre dans les rangs des jeunes, HKB avait diligenté une mission auprès des principaux leaders. Au terme du compte rendu qui lui a été fait, il a décidé : « outre la JPdci qui reste la structure spécialisée du parti, responsable de cette tranche d'âge de formation politique, une plate-forme des groupes et associations de soutien, dont les structures restent autonomes, a été mise sur pied ».
Henri Konan Bédié a relevé qu'à ce jour, les perspectives paraissent bonnes pour une reprise très prochaine des derniers réglages en vue de l'élection présidentielle. « Qui, après tant de reports, n'est plus une vue de l'esprit », s'est-il félicité. De son avis, « l'on peut espérer la publication, sous peu, de la liste définitive qui va ouvrir, sauf si d'autres entraves étaient encore trouvées, la voie à la fixation de la date pour le premier tour de l'élection présidentielle ». L'intervenant a toutefois fait part de sa prudence car, pour lui, les tenants actuels du pouvoir ne sont pas prêts à aller au scrutin. « Mais aussi longtemps que le jour succède à la nuit, ces consultations se feront », a-t-il averti. Le successeur d'Houphouet-Boigny est revenu sur les motivations qui l'ont amené, en mai dernier, à s'opposer à la marche de la jeunesse houphouétiste : « Il ne fallait pas, en tant que disciple d'Houphouet-Boigny, envoyer certains parmi vous à l'abattoir sinon au cimetière, ce qui était tout à fait possible surtout que nous avons affaire à un pouvoir sanguinaire », « Prendre le pouvoir dans ces conditions, c'est-à-dire par la rue, nous assimilerait à ceux que nous combattons aujourd'hui. Nous avons toujours proscrit ce mode d'accession au pouvoir comme étant anti-démocratique ». Et, d'ajouter, comme pour dire aux militants qu'il n'y a pas de deal avec Laurent Gbagbo : « Vous devez, dans la position qui est la vôtre, nous accorder un minimum de confiance, car militer, c'est aussi cela ». Le candidat du Pdci a demandé aux jeunes de sensibiliser les nouveaux votants qui, vu leur jeune âge, « ignorent tout du parti et de ses faits d'arme».
Bamba K. Inza
C'était la première rencontre du président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié (HKB), avec sa jeunesse, depuis son retour d'exil suite au coup d'Etat qui l'a évincé du pouvoir en décembre 1999. Samedi, la cour de la maison du parti grouillait de monde, essentiellement de jeunes, venus écouter le message de remobilisation de leur candidat. Passée la tempête qui a fait tanguer le Pdci, Henri Konan Bédié a voulu échanger avec sa jeunesse, fer de lance du parti, pour lui donner sa feuille de route. D'entrée, il a rappelé les conclusions du bureau politique du 14 juillet qui a permis de ramener l'ordre à la maison. « Vous connaissez les résultats de cette réunion qui a conclu au fait qu'il n'y aurait pas de congrès avant les élections et qu'il n'y aurait pas d'autre candidature du parti en dehors de celle d'Henri Konan Bédié », a repris l'ex-chef d'Etat. Il a invité les jeunes, et au-delà, tous les militants, au respect de la discipline au sein de la formation politique. « La discipline est la force des armées », a-t-il argué pour appeler à l'union, la cohésion, l'esprit d'équipe et la fraternité. Pour créer l'ordre dans les rangs des jeunes, HKB avait diligenté une mission auprès des principaux leaders. Au terme du compte rendu qui lui a été fait, il a décidé : « outre la JPdci qui reste la structure spécialisée du parti, responsable de cette tranche d'âge de formation politique, une plate-forme des groupes et associations de soutien, dont les structures restent autonomes, a été mise sur pied ».
Henri Konan Bédié a relevé qu'à ce jour, les perspectives paraissent bonnes pour une reprise très prochaine des derniers réglages en vue de l'élection présidentielle. « Qui, après tant de reports, n'est plus une vue de l'esprit », s'est-il félicité. De son avis, « l'on peut espérer la publication, sous peu, de la liste définitive qui va ouvrir, sauf si d'autres entraves étaient encore trouvées, la voie à la fixation de la date pour le premier tour de l'élection présidentielle ». L'intervenant a toutefois fait part de sa prudence car, pour lui, les tenants actuels du pouvoir ne sont pas prêts à aller au scrutin. « Mais aussi longtemps que le jour succède à la nuit, ces consultations se feront », a-t-il averti. Le successeur d'Houphouet-Boigny est revenu sur les motivations qui l'ont amené, en mai dernier, à s'opposer à la marche de la jeunesse houphouétiste : « Il ne fallait pas, en tant que disciple d'Houphouet-Boigny, envoyer certains parmi vous à l'abattoir sinon au cimetière, ce qui était tout à fait possible surtout que nous avons affaire à un pouvoir sanguinaire », « Prendre le pouvoir dans ces conditions, c'est-à-dire par la rue, nous assimilerait à ceux que nous combattons aujourd'hui. Nous avons toujours proscrit ce mode d'accession au pouvoir comme étant anti-démocratique ». Et, d'ajouter, comme pour dire aux militants qu'il n'y a pas de deal avec Laurent Gbagbo : « Vous devez, dans la position qui est la vôtre, nous accorder un minimum de confiance, car militer, c'est aussi cela ». Le candidat du Pdci a demandé aux jeunes de sensibiliser les nouveaux votants qui, vu leur jeune âge, « ignorent tout du parti et de ses faits d'arme».
Bamba K. Inza