Le camp de Charles Konan Banny, membre du bureau politique du Pdci, conteste le rappel à l`ordre lancé, samedi, par Henri Konan Bédié. L`un des proches de l`ex-premier ministre, qui requiert l`anonymat, estime que le débat sur la discipline au sein du parti est biaisé. Car, il considère « réclamer un congrès, prescrit par les textes du parti, ce n`est pas faire preuve d`indiscipline ». Pour lui, c`est le droit de tout militant de demander à sa famille politique d`aller à un congrès. Le problème de discipline se trouve ailleurs, dans la partialité de la direction du Pdci, a-t-il protesté. Et de faire observer qu`alors que M. Bédié prône la discipline, il se tait sur « l`agression subie par Premier ministre », le 14 juillet au siège du parti. « Officiellement, se souvient-il, depuis l`affaire du 14 juillet qui trouve ses racines dans la rencontre du 9 juillet à Yamoussoukro, je n`ai eu connaissance d`une démarche officielle de la direction du Pdci envers et à l`endroit de M. Banny ». Personne n`aurait réagi parce que, a-t-il accusé, la direction du Pdci, pleinement responsable devant l`incident, est bénéficiaire de la brutalité qu`a subie le Premier ministre Banny. Le parti a donc failli à son devoir de paix et de dialogue, tant il aurait pu, par considération pour un membre du bureau politique, honorer ce dernier, en lui présentant des excuses, a-t-il objecté. A l`en croire, ni une condamnation, encore moins un avertissement n`ont été pris contre les jeunes agresseurs. Protestant contre la passivité de la direction, il s`offusque de la « poussée de fièvre » du président et de ses partisans face à une velléité de candidature qu`on impute, selon lui, à l`ancien banquier. « Que Banny soit candidat ou non, rejette-t-il, ce n`est pas cela le plus important. Le plus important, c`est que le Pdci, qui reçoit huit cent millions de la part de l`Etat, s`oppose dûment à Laurent Gbagbo, en se comportant comme un parti démocratique qui n`a pas peur d`aller au congrès ».
Bidi Ignace
Bidi Ignace
