x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Art et Culture Publié le jeudi 5 août 2010 | Notre Voie

Adama Dahico, avant la Comédie électorale ivoirienne - “Nous allons transformer le Palais en un tribunal du rire, de l’injustice et de la justice”

© Notre Voie Par Christian
Presse nationale - Le quotidien "L`Expression" souffle sa première bougie en présence des ministres Sy Savané, Konaté et du Roi de Bassam
"L’Expression" a célébré son 1er anniversaire à Grand-Bassam, dans le cadre somptueux du Koral Beach, les 3 et 4 juin 2010. Photo: de g. à dr. Assoumane Bamba, Moussa Traoré et l`humoriste Adama Dahico
Le Festival international du rire d’Abidjan resurgit dans sa 8ème édition, du 6 au 7 août, au Palais de la culture de Treichville, sous le concept de «Comédie électorale ivoirienne» (CEI). Une manière pour son fondateur-directeur, l’humoriste Adama Dahico, de tourner en dérision la Commission électorale indépendante (CEI) qui peine à organiser les élections générales en Côte d’Ivoire qui passent par la présidentielle dont il est d’ailleurs un des 14 Ivoiriens en course. Voici le secret de ce candidat indépendant pour s’offrir le fauteuil présidentiel. Interview. Notre Voie : Du 6 au 7 août, c’est votre traditionnel Festival du rire d’Abidjan (FIRA). La nouveauté, c’est que vous parlez de «Comédie électorale ivoirienne». Comment cela va-t-il se passer ? Adama Dahico : Vous savez, chacun a sa petite idée de la Commission électorale indépendante. Il y en a même qui diront Confusion électorale indépendante (CEI). Mais nous sommes humoriste dont le rôle est d’amener la réflexion là où on ne peut d’ordinaire l’imaginer. Je suis comédien et candidat à la présidentielle qui constate qu’il y a trop de comédie qui se joue autour de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire. Et je ne peux accepter que, alors que je suis là, moi, comédien de profession, des individus mal inspirés se permettent de jouer mon rôle à ma place, voire revendique la Comédie électorale ivoirienne. N.V. : Adama Dahico n’aurait-il pas confiance à la Commission électorale indépendante ? A.D. : Mais écoutez, nous n’avons pas de représentant à la CEI ! N.V. : Mais à qui la faute ? A.D. : Pas à nous la faute. Vous savez très bien que la Confusion électorale indépendante a été composée avant que notre liste de 14 candidats ne soit rendue publique par le Conseil constitutionnel. Je pense que la Comédie électorale indépendante va aider la Commission électorale indépendante à sortir de sa confusion pour qu’elle nous appelle au plus vite aux élections que je m’en vais gagner de ce pas. N.V. : Faut-il s’attendre de ce pas à une sorte de partenariat entre les deux institutions républicaines ? A.D. : Exactement. Mais dans ce partenariat, le gagnant s’appelle la Commission électorale indépendante. Parce que nous allons créer un climat de paix, un environnement totalement assaini par l’humour et la bonne humeur afin que chaque citoyen ivoirien puisse aller voter sans crainte ni peur, sans mauvaise haleine ni odeurs toxiques. N.V. : Pensez-vous que c’est aussi le souci de vos 13 ennemis… A.D. : Vous avez dit ennemis ? N.V. Pardon, adversaires ! A.D. : Heureusement. Sinon, je pense que mes adversaires devraient être les premiers au Palais de la culture de Treichville pour qu’on vive ensemble cette ambiance électorale, dans une comédie ivoirienne jouée par Adama Dahico. Par quelle stratégie de la comédie vais-je prendre le pouvoir ? C’est important pour eux à découvrir parce que cette stratégie n’a jamais été enseignée nulle part dans une université de sciences et de communication politiques. C’est aussi l’occasion pour eux de comprendre qu’ils ont en face d’eux, un candidat qui a de l’espace mais qui n’a pas d’espèce sonnante ni trébuchante, alors que c’est le contraire qui manipule leurs ambitions. Je les invite donc à venir voir comment le peuple les regarde dans leurs différentes manœuvres politiques. N.V. : Avez-vous pensé à vos autres camarades leaders de parti et poids légers qui ne sont pas candidats ? A.D. : C’est l’occasion pour eux de venir voir notre force de frappe au lieu d’attendre que je les invite. N.V. : Qui vous soutiendra dans cette campagne ? A.D. : Il y a deux jours de comédie. Le vendredi 6 août à 20h, en première partie, Zongo, Agalawal, Le Magnifik, Koro Abou, Les imitateurs d’ADO (Diomandé Bakary) et Bédié (Koloko Germain) et Alain Koby, viendront sur la scène pour voir s’il n’y a pas de bombe caché, avant que le président Dahico n’arrive avec tout son état-major. Ah, ah, ah, avec mon fauteuil ! Le samedi 7 août, à partir de 20 h, nous allons transformer le Palais de la culture en un tribunal du rire, de l’injustice et de la justice. Dans ce parquet, vous aurez le procureur du rire, en la personne d’Adama Dahico, le président du Mouvement des droits humours que j’ai nommé Alain Koby. Lors de ce procès, seront donc convoquées les personnes suivantes recherchées par les autorités compétentes de ce pays : Le Magnifique pour déversements de rires toxiques dans la population, Koro Abou pour «escroquerire et piraterire», Agalawal pour «braquage et association de vol à rires armés», Zongo comme «chef de gang et de gags, cerveau d’un groupe de joueurs de vuvuzela dont les moelles sont en fuite ». Alors, donc tous ces individus viendront se défendre devant l’audience public. Lequel dira, sur place, s’ils sont noircis ou blanchis. N.V. : Il n’y aura donc pas de procès d’étrangers armés de gris-gris datant d’une autre époque ? A.D. : Vous savez, nous sommes à la commémoration de notre cinquantenaire et nous ne souhaiterions pas qu’il y ait des amalgames. En quelque sorte, ce sera une occasion de faire le bilan de santé de l’humour en Côte d’Ivoire. N.V. : Pourquoi ne pas en donner maintenant un aperçu ? A.D. : Les humoristes de Côte d’Ivoire ne sont pas là que pour faire rire. Mais aussi pour éveiller la conscience du peuple. Nous allons continuer de prendre notre part dans le développement de ce grand pays car l’humour, ici, en est un véritable instrument. Comme nos amis humoristes d’Europe, nous allons toujours nous donner les moyens d’aider les décideurs à aller à l’essentiel pour le bonheur de tous. Cette crise sans précédent que traverse progressivement la Côte d’Ivoire nous a servi de leçon et nous ne voulons plus la vivre. Et la meilleure façon, c’est de critiquer, prévenir en disant à travers nos œuvres : attention à tout ce à quoi nous touchons, attention à ce que nous voyons dans nos différents et multiples environnements, en un mot, soyons humains partout, en tout et pour tout. Sans blague ! Entretien réalisé par Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Art et Culture

Toutes les vidéos Art et Culture à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ