Tribunal de Yopougon. Ce vendredi matin, le vigile, vêtu d'une chemise jaune et d'un pantalon noir contrôle à l'entrée le mouvement de la foule qui entre et sort. A l'aide d'un détecteur de métaux qu'il tient à la main, d'un geste prompt, il nous palpe le corps et lance : « Vous pouvez passer ». C'est l'affluence des grands jours. Des groupes de gens formés devisent par endroits quand d'autres se pressent à traverser la grande salle pour prendre l'escalier conduisant à la grande salle d'audience.
Des salles climatisées et sonorisées pour…
Nous nous mêlons à ces derniers. Un homme a le temps de confier. « On n'a plus de souci pour suivre les procès. Il y a maintenant des microphones pour entendre tout. Ce qui n'était pas le cas, il y a quelques mois », affirme-t-il en évoquant la période où il fallait se jouer des coudes pour occuper les premières rangées pour écouter les échanges entre le tribunal, le prévenu et la victime. Après quelques marches, nous voilà la salle des audiences des flagrants délits de Yopougon. Les procès viennent de débuter et la salle est a moitié pleine. C'est une salle climatisée qui peut contenir environ 300 personnes dont 150 places assises. Au fil à mesure que le tribunal prononce les verdicts, la salle se vide petit à petit.
N'empêche. Nous jetons des coups d'œil au plafond. Toutes les seize lampes électriques sont allumées et les mégaphones marchent à merveille. Les murs ont été revêtus de peinture à huile de couleur jaune ogre. Les murs brillent et la fraîcheur distillée par les trois climatiseurs procure la bonne humeur. Trois microphones sont installés : Un pour le président du tribunal, le second pour le ministère public et le troisième monté sur un pilier est placé à la barre pour les accusés et la partie civile. Le tribunal est à dominance féminine car il est présidé par une magistrate assistée de deux ascenseurs dont une dame.
Améliorer les conditions de travail des magistrats
Au niveau du parquet, il y a également une femme. Pendant que Mme le président du tribunal instruit les dossiers et prononce les décisions après délibération nous considérons le plancher. Il est propre. Et les chaises en plastiques sont bien tenues. Il est 13h30 et l'audience tire à sa fin. La salle est clairsemée et les prévenus reconnus coupables ou non des faits mis à leur charge prennent le couloir juste derrière le siège du parquet à gauche du tribunal. Ils sont encadrés par les policiers qui les conduisent vers le panier à salade qui prendra la route de la Maca. Nous nous apprêtons à quitter la salle lorsque la juge clame que : « la séance est suspendue ». Notre interlocuteur s'appelle Isidore Kouamé, étudiant en licence de droit, nous confie qu'il est émerveillé par la tenue du tribunal correctionnel de Yopougon. « Je viens régulièrement au tribunal pour m'imprégner de la réalité des procès.
J'ambitionne faire la magistrature pour être juge ou procureur. Concernant les conditions de travail ici, il y a une grande amélioration comparativement au tribunal des flagrants délits du Plateau où la salle est bourrée et non climatisée. J'avoue que la différence est nette et il faut féliciter les auteurs du tribunal de Yopougon ». Le constat est le même au niveau de la petite salle d'audience située au premier étage du second bâtiment où se trouve aussi le bureau du procureur de la République. Là-bas, il y a un grand climatiseur et un split et la salle est aussi sonorisée avec une capacité de 100 places assises. Mais cette salle n'a pas reçu une nouvelle couche de peinture. Elle accueille les affaires civiles.
Les explications du président du tribunal
Pour comprendre ce qui a motivé ce confort relatif, nous prenons attache avec Palé Bi Boka, le président du tribunal. Nous n'avons pas pu le rencontrer car selon sa secrétaire il a pris ses vacances. Toutefois, c'est une vice-présidente qui nous a reçu hier à son bureau situé au rez-de-chaussée. Elle a souhaité garder l'anonymat en précisant qu'elle ne fait que relayer les propos du président du tribunal. « Nous avons bénéficié de l'aide de certains opérateurs économiques exerçant dans la commune de Yopougon. Après leur avoir estimé nos besoins. Ils ont bien voulu nous soutenir. C'est ainsi qu'ils nous ont offert les climatiseurs pour équiper les deux salles d'audiences. L'installation de ces climatiseurs a été prise en charge par un opérateur économique. Donc depuis avril, les deux salles sont climatisées et sonorisées. Concernant, le revêtement des murs, nous avons fait un appel de fonds par le biais de l'association des magistrats. Je ne saurais vous dire le montant de ces dons et combien ont coûté les travaux de rénovation. Retenez que ce sont des dons offerts par des opérateurs économiques», nous indique la magistrate en ajoutant que la sonorisation des salles a été l'affaire du greffier en chef.
Bahi K.
Des salles climatisées et sonorisées pour…
Nous nous mêlons à ces derniers. Un homme a le temps de confier. « On n'a plus de souci pour suivre les procès. Il y a maintenant des microphones pour entendre tout. Ce qui n'était pas le cas, il y a quelques mois », affirme-t-il en évoquant la période où il fallait se jouer des coudes pour occuper les premières rangées pour écouter les échanges entre le tribunal, le prévenu et la victime. Après quelques marches, nous voilà la salle des audiences des flagrants délits de Yopougon. Les procès viennent de débuter et la salle est a moitié pleine. C'est une salle climatisée qui peut contenir environ 300 personnes dont 150 places assises. Au fil à mesure que le tribunal prononce les verdicts, la salle se vide petit à petit.
N'empêche. Nous jetons des coups d'œil au plafond. Toutes les seize lampes électriques sont allumées et les mégaphones marchent à merveille. Les murs ont été revêtus de peinture à huile de couleur jaune ogre. Les murs brillent et la fraîcheur distillée par les trois climatiseurs procure la bonne humeur. Trois microphones sont installés : Un pour le président du tribunal, le second pour le ministère public et le troisième monté sur un pilier est placé à la barre pour les accusés et la partie civile. Le tribunal est à dominance féminine car il est présidé par une magistrate assistée de deux ascenseurs dont une dame.
Améliorer les conditions de travail des magistrats
Au niveau du parquet, il y a également une femme. Pendant que Mme le président du tribunal instruit les dossiers et prononce les décisions après délibération nous considérons le plancher. Il est propre. Et les chaises en plastiques sont bien tenues. Il est 13h30 et l'audience tire à sa fin. La salle est clairsemée et les prévenus reconnus coupables ou non des faits mis à leur charge prennent le couloir juste derrière le siège du parquet à gauche du tribunal. Ils sont encadrés par les policiers qui les conduisent vers le panier à salade qui prendra la route de la Maca. Nous nous apprêtons à quitter la salle lorsque la juge clame que : « la séance est suspendue ». Notre interlocuteur s'appelle Isidore Kouamé, étudiant en licence de droit, nous confie qu'il est émerveillé par la tenue du tribunal correctionnel de Yopougon. « Je viens régulièrement au tribunal pour m'imprégner de la réalité des procès.
J'ambitionne faire la magistrature pour être juge ou procureur. Concernant les conditions de travail ici, il y a une grande amélioration comparativement au tribunal des flagrants délits du Plateau où la salle est bourrée et non climatisée. J'avoue que la différence est nette et il faut féliciter les auteurs du tribunal de Yopougon ». Le constat est le même au niveau de la petite salle d'audience située au premier étage du second bâtiment où se trouve aussi le bureau du procureur de la République. Là-bas, il y a un grand climatiseur et un split et la salle est aussi sonorisée avec une capacité de 100 places assises. Mais cette salle n'a pas reçu une nouvelle couche de peinture. Elle accueille les affaires civiles.
Les explications du président du tribunal
Pour comprendre ce qui a motivé ce confort relatif, nous prenons attache avec Palé Bi Boka, le président du tribunal. Nous n'avons pas pu le rencontrer car selon sa secrétaire il a pris ses vacances. Toutefois, c'est une vice-présidente qui nous a reçu hier à son bureau situé au rez-de-chaussée. Elle a souhaité garder l'anonymat en précisant qu'elle ne fait que relayer les propos du président du tribunal. « Nous avons bénéficié de l'aide de certains opérateurs économiques exerçant dans la commune de Yopougon. Après leur avoir estimé nos besoins. Ils ont bien voulu nous soutenir. C'est ainsi qu'ils nous ont offert les climatiseurs pour équiper les deux salles d'audiences. L'installation de ces climatiseurs a été prise en charge par un opérateur économique. Donc depuis avril, les deux salles sont climatisées et sonorisées. Concernant, le revêtement des murs, nous avons fait un appel de fonds par le biais de l'association des magistrats. Je ne saurais vous dire le montant de ces dons et combien ont coûté les travaux de rénovation. Retenez que ce sont des dons offerts par des opérateurs économiques», nous indique la magistrate en ajoutant que la sonorisation des salles a été l'affaire du greffier en chef.
Bahi K.
