La grande interrogation de l'organisateur du hadj 2010 a désormais une réponse. Comme aux trois dernières éditions, c'est l'Etat qui jouera les premiers rôles. L'autre question majeure, dont la réponse est très attendue au lancement prévu demain, au palais de la culture de Treichville, c'est celle du coût du voyage. Selon les échos qui nous parviennent, le gouvernement peinerait à reconduire le montant de 1.500.000 Fcfa pratiqué depuis plusieurs années. Et cela, en raison de l'augmentation des coûts des prestations. L'an dernier déjà, au lancement, le ministère de l'Intérieur soutenait qu'il a fallu une subvention de l'Etat pour que le prix de l'édition 2009 soit maintenu à 1,5 million. D'après des organisateurs, l'indisponibilité, à temps, de cette subvention serait la cause de la dette de plus d'un milliard de Fcfa enregistrée au dernier hadj. Signalons que cette version est réfutée par les imams qui estiment que le déficit est venu du trop grand nombre de pèlerins à qui le voyage a été gratuitement offert. Quoi qu'il en soit, selon notre source, l'Etat ne voudrait pas prendre de risque cette année. Après s'être battu pour garder l'organisation, malgré la rétrocession exigée par une grande partie de la communauté, la tutelle aurait décidé, de fixer par précaution, un tarif suffisamment proche de la réalité des charges. Toutefois, pour certains observateurs, il sera difficile pour les autorités d'annoncer, demain, une somme plus élevée que celle à laquelle s'attendent les candidats au 5e pilier de l'islam. La décision d'une augmentation est d'autant plus embarrassante qu'elle intervient dans une conjoncture économique difficile, doublée d'une période électorale où aucun candidat, surtout pas le sortant, ne voudrait prendre le risque de s'attirer les foudres de la frange importante de l'électorat que constituent les musulmans. Wait and see.
Cissé Sindou
Cissé Sindou