Le verbe cru et virulent, l'ex-délégué Afrique du Parti socialiste (PS) français et écrivain, Guy Labertit s'est indigné, hier, à Abidjan, de l'annulation, vendredi à l'aéroport Paris Roissy Charles de Gaulle, du visa américain de l'ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan. 34ème invité des Communicateurs bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo, il s'est aussi prononcé sur ''l'importance de l'Accord politique de Ouagadougou dans le processus de paix ivoirien''.
« J'ai cru comprendre que le vrai conflit se situait entre l'Etat ivoirien et les Etats-Unis. J'ai entendu Mme Nesbitt (ex-ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, Ndlr), je crois qu'elle a dit que lorsqu'elle a rencontré le président Gbagbo, elle n'avait pas parlé du cas de M. Affi N'Guessan. Je crois que c'est une façon diplomatique de reconnaître que le comportement n'a pas été, pour le moins, formidable », a-t-il commenté. Pour lui, « c'est une erreur monumentale » qu'a commise la diplomatie américaine. Guy Labertit déplore également que les Occidentaux ne posent pas parfois des actes conformes aux idéaux qu'ils prônent. Il estime que c'est par gêne que la diplomate américaine a esquivé, lundi, au Palais présidentiel, la question des journalistes sur l'affaire Affi. « C'est une façon, pour elle, de partir élégamment », a-t-il ironisé.
Son discours ne varie pas de celui des observateurs politiques favorables à l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). « L'accord va s'appliquer jusqu'au bout, et après il y aura la paix durable (…) vous (les Ivoiriens) êtes exemplaires en ayant choisi votre chemin parce que c'est vous fixer désormais vos priorités », analyse-t-il l'avènement dudit accord. Les raisons qu'il a de le promouvoir sont diverses. Guy Labertit parle notamment de la «force» de la l'Apo : une reconnaissance mutuelle des actes posés par les ex-belligérants et le rétablissement de la paix. Comme tel, il va conduire, à ses dires, la Côte d'Ivoire vers une clairière, lui garantissant ainsi un nouveau départ. Certes, Guy Labertit est réservé, à l'idée qu' «on ne peut pas organiser des élections dans un pays coupé en deux». Mais, selon lui, sa conviction n'est que la prescription de la constitution ivoirienne. Pour le reste, si l'Apo peut être mis en échec par des chantiers encore intacts, l'observateur est optimiste quant aux que les difficultés liées au désarmement et à l'unicité de caisses sont en train d'être satisfaites.
Revenant sur l'attaque de Bouaké par des Sukoï de l'armée régulière, M. Labertit a fait un démenti. « Il n'y a jamais eu d'autopsie de victimes françaises. Cela veut dire qu'on ne sait pas scientifiquement comment ils (les soldats français) sont morts. En tant que citoyen français, jamais un soldat français ne meurt de façon accidentelle sans qu'on ne fasse une autopsie », a-t-il contredit l'Etat français qui accuse l'armée ivoirienne d'avoir bombardé un camp français à Bouaké.
Bidi Ignace
« J'ai cru comprendre que le vrai conflit se situait entre l'Etat ivoirien et les Etats-Unis. J'ai entendu Mme Nesbitt (ex-ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, Ndlr), je crois qu'elle a dit que lorsqu'elle a rencontré le président Gbagbo, elle n'avait pas parlé du cas de M. Affi N'Guessan. Je crois que c'est une façon diplomatique de reconnaître que le comportement n'a pas été, pour le moins, formidable », a-t-il commenté. Pour lui, « c'est une erreur monumentale » qu'a commise la diplomatie américaine. Guy Labertit déplore également que les Occidentaux ne posent pas parfois des actes conformes aux idéaux qu'ils prônent. Il estime que c'est par gêne que la diplomate américaine a esquivé, lundi, au Palais présidentiel, la question des journalistes sur l'affaire Affi. « C'est une façon, pour elle, de partir élégamment », a-t-il ironisé.
Son discours ne varie pas de celui des observateurs politiques favorables à l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). « L'accord va s'appliquer jusqu'au bout, et après il y aura la paix durable (…) vous (les Ivoiriens) êtes exemplaires en ayant choisi votre chemin parce que c'est vous fixer désormais vos priorités », analyse-t-il l'avènement dudit accord. Les raisons qu'il a de le promouvoir sont diverses. Guy Labertit parle notamment de la «force» de la l'Apo : une reconnaissance mutuelle des actes posés par les ex-belligérants et le rétablissement de la paix. Comme tel, il va conduire, à ses dires, la Côte d'Ivoire vers une clairière, lui garantissant ainsi un nouveau départ. Certes, Guy Labertit est réservé, à l'idée qu' «on ne peut pas organiser des élections dans un pays coupé en deux». Mais, selon lui, sa conviction n'est que la prescription de la constitution ivoirienne. Pour le reste, si l'Apo peut être mis en échec par des chantiers encore intacts, l'observateur est optimiste quant aux que les difficultés liées au désarmement et à l'unicité de caisses sont en train d'être satisfaites.
Revenant sur l'attaque de Bouaké par des Sukoï de l'armée régulière, M. Labertit a fait un démenti. « Il n'y a jamais eu d'autopsie de victimes françaises. Cela veut dire qu'on ne sait pas scientifiquement comment ils (les soldats français) sont morts. En tant que citoyen français, jamais un soldat français ne meurt de façon accidentelle sans qu'on ne fasse une autopsie », a-t-il contredit l'Etat français qui accuse l'armée ivoirienne d'avoir bombardé un camp français à Bouaké.
Bidi Ignace