Le jeûne musulman qui commence, mercredi ou jeudi, a servi de prétexte au président de l'Union des nouvelles générations (Ung), Stéphane Kipré, pour livrer un discours tout aussi conséquent. Il a reçu, lundi dernier, au siège de son parti à la Riviera-Palmeraie, une délégation de Moussadougou, un village situé sur l'axe Sassandra- San-Pédro, à laquelle il a déclaré : «Que ce mois du ramadan soit celui où nous allons prier pour notre pays. Il est dans une situation très délicate. On parle d'élections.» Fustigeant les hommes politiques qui basent leur électorat sur des appartenances religieuses ou ethniques, il a dit : « On ne peut plus faire du chantage politique avec l'appartenance ethnique. On ne peut plus faire de l'appartenance religieuse, le point essentiel d'une campagne électorale ». Aussi, a-t-il appelé les uns et les autres à ne plus juger par de telles considérations, mais plutôt par les actes posés. Car, a-t-il soutenu, « Ce n'est pas la différence politique ni religieuse qui compte. Mais c'est l'acte concret qui sont des actions positives que nous menons pour nos populations ». Et de poursuivre : « La différence politique et la différence religieuse, ce n'est pas le problème d'Allah. Ne nous engageons pas sur la différence. Engageons-nous plutôt sur les actes concrets que chacun pose ». Pour Stéphane Kipré, les détracteurs du président de la République, Laurent Gbagbo, ont tort de dire de lui qu'il n'aime pas les musulmans et les gens du nord. Raison pour laquelle il a dressé un bilan qui montre que contrairement à ses prédécesseurs, il est le seul à avoir mis à la tête de quatre institutions sur six, des musulmans et des gens du Nord, notamment le Premier ministre Guillaume Soro. Cette rencontre entre le président de l'Ung et les populations de Moussadougou s'inscrit dans le cadre des reconnaissances des seconds au premier. En effet, celui-ci avait fait don, en 2008, d'un million Fcfa offert pour la construction de la mosquée dudit village.
MAE
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