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Économie Publié le jeudi 12 août 2010 | Le Mandat

Trouble à la douane : Les hommes de Gbagbo ‘’se mangent’’ entre eux

La crise qui bat son plein au sein des douanes ivoiriennes depuis quelque temps, aurait une origine politique. Selon des sources proches du camp présidentiel, ce sont les hommes de Gbagbo, militants du Front populaire ivoirien (Fpi) au sein de la haute direction des douanes, qui seraient à l’origine de ce désordre qui n’honore pas l’une des plus importantes régies financières de la Côte d’Ivoire, procurant 50% du budget national à l’Etat ivoirien. Certains vont jusqu’à dire que ce sont les proches collaborateurs du DG des Douanes qui en veulent à sa peau. Pour une simple et banale affaire de poste. Parce qu’ils ne comprennent pas que Alphonse Mangly, sorti du néant, simple militant de base, puisse avoir une promotion aussi fulgurante à travers son parachutage comme par enchantement à la tête des Douanes ivoiriennes. Pour ces derniers, ce qui arrive aujourd’hui à la douane, n’est qu’une conséquence logique de ce qu’ils qualifient de nomination arbitraire. Chacun donc, lutte pour sa propre chapelle pour le contrôle de la Douane. « Aujourd’hui, si Mangly pèse sur sa région de tout son poids politique et financier surtout, c’est parce qu’il est DG des Douanes. Sinon, qui le connaît ? » Nous révelait un cadre du Fpi. C’est pourquoi certains n’hésitent pas à utiliser les erreurs commises par l’actuel DG des Douanes pour l’attaquer. L’affaire du scandale des 3 milliards n’est-il pas un solide argument pour mettre à nu les faiblesses du protégé de Laurent Gbagbo ? En somme, actuellement, la question de leadership au sommet des douanes fait rage entre les hommes de Gbagbo. Comme l’a dit Affi N’Guessan « en politique, tous les coups sont bons ». Mais dans le cas d’espèce, la situation est plus que préoccupante. Car les intérêts politiques risquent d’avoir des conséquences incalculables sur les résultats des recettes douanières sous le regard passif du chef de l’Etat. Qui en habile manipilateur, va tirer profit de la situation. Les douaniers n’ont-ils pas raison de réclamer l’ex-DG Gnamien Konan ? Houphouët a vraiment eu raison d’affirmer que « le vrai bonheur on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu ».

B.K
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