Le Directeur de cabinet du Secrétaire général des Forces nouvelles, le Colonel-Major Bamba Sinima, par ailleurs Coordonnateur général du conclave technique des FN à Bouaké était l’invité de la rédaction de Onuci FM, hier.
Les FN organisent encore un autre conclave, quelles sont les attentes de celui-ci?
Cette fois-ci, c’est un conclave spécial que nous avons dénommé conclave technique. Ce conclave va concerner le volet de la démobilisation et de la réinsertion de nos ex- combattants et ensuite, parlera de la situation des officiers nommés à titre opérationnel dont la situation n’est pas jusqu’à présent clarifiée. Egalement des dispositions que les Forces Nouvelles pourraient prendre elles-mêmes pour aider à la réinsertion des ex-combattants.
Cela, à deux mois des élections annoncées? Est-ce- que c’est ce qui motive cette rencontre?
C’est plutôt l’avancée du processus et le non-respect de l’Etat vis-à-vis de ses engagements envers les ex-combattants. Il a été dit depuis 2008 à Ouagadougou, que les ex-combattants démobilisés devaient percevoir 500 000 FCFA comme solde de tout compte. Jusqu’à présent, cette disposition n’est pas mise en application. Cette situation nous crée un certain nombre de problèmes et pour nous, il faudrait que des solutions soient trouvées avant les échéances électorales.
Au-delà de la démobilisation, il y a la question de l’encasernement. À ce niveau, quel point pouvez-vous faire quand on sait qu’il y a eu la première tentative au niveau de Korhogo et après cela, on attend toujours?
Le Conclave actuel n’a pas pour vocation de travailler sur l’encasernement et le désarmement. Ce conclave est convoqué pour se pencher véritablement sur la démobilisation et la réinsertion de nos combattants. Evidemment, il va de soi que les officiers nommés à titre opérationnel font partie aussi de cette catégorie de gens qui vont être démobilisés.
Cela semble paradoxal quand vous parlez d’officiers nommés à titre opérationnel alors qu’on sait qu’en son temps, le Président de la République avait pris un décret pour régler la situation de ces personnes-là. Pourquoi dites-vous que cela n’a pas été officiellement pris en compte par l’Etat?
Je n’ai pas encore souvenance ni connaissance du décret pris par le Président de la République. Il a été dit dans les précédents rapports que les officiers nommés à titre opérationnel verront leurs grades reconnus mais seront à la retraite dès que la réunification de l’armée se fera et que les modalités pratiques seront définies par ordonnance présidentielle. Mais concernant cela, nous n’avons pas encore pris connaissance d’une quelconque mesure.
Est-ce que les grades sont effectifs… ?
Concernant les grades, nous n’avons jamais eu de problème. Des décrets ont été pris par le Chef de l’Etat pour reconnaître ces grades-là.
Un décret pris lors du discours du président de la République fait polémique autour d’une prétendue nomination au grade supérieur du Général Soumaïla Bakayoko, qu’en est-il exactement?
Pour ma part, j’ai vu le Général Soumaïla Bakayoko en tenue de Général de Brigade. S’il avait été nommé Général de Division, je pense qu’il s’empresserait de porter ses 3 étoiles. Pour moi, jusqu’à preuve du contraire, il est Général de Brigade
Néanmoins il y a deux officiers qui ont été nommés au grade supérieur.
C’est une goutte d’eau. Deux officiers nommés au grade supérieur parmi combien d’officiers des Forces nouvelles? C’est cela aussi qu’il faut voir.
Deux mois avant l’élection présidentielle, les priorités c’est quoi pour vous les Forces nouvelles?
Pour les Forces nouvelles, tout est prioritaire. Nous ne pouvons pas aller à des élections si des aspects qui concernent la démobilisation et la réinsertion ne sont pas clairs. Pour nous, c’est un ensemble, et cet ensemble, il faut le mener de façon concomitante de sorte à retrouver au bout de l’entonnoir des élections qui se passent de façon très paisibles. Nous avons l’impression que tout le monde est polarisé sur la date des élections présidentielles en oubliant tout ce qui doit accompagner les élections. Que les moyens soient dégagés comme il faut pour permettre l’encasernement des soldats. Que le problème de la démobilisation et de la réinsertion soit réglé
Vous parlez des démobilisés. Quel est leur effectif?
Il faut compter en gros entre 20 et 25 000 démobilisés.
D’aucuns estiment que pour que cette démobilisation puisse se faire avec les moyens, il faut aussi de l’autre coté l’unicité des Caisses de l’Etat.
Ça, je ne l’ai pas lu dans les accords politiques de Ouagadougou. Moi je me réfère aux accords de Ouagadougou. Dans les accords de Ouagadougou, on parlait de 500 000 F à donner comme solde de tout compte. Et cela n’a pas été conditionné. Aujourd’hui, je suis un peu surpris que certains disent que le payement des 500 000 est lié à l’unicité des caisses de l’Etat.
Donc si ces questions ne sont pas réglées, cela pourrait mettre en cause la tenue des élections?
Mais bien sûr! Avant la tenue des élections, il y a des questions périphériques qui ont été créées qu’il faut résoudre. Donc si nous voulons aller à des élections sereines, il faut bien que les problèmes majeurs soient réglés ou connaissent un début de règlement de manière à pérenniser l’ensemble de l’environnement pour qu’on aille aux élections.
Souce: fninfo.ci
Grève à la Douane
Un mic-mac pour saper la tenue des élections
« Les conséquences économiques sont très énormes. En deux jours de grève, ce sont des milliards de Fcfa que les douanes viennent de perdre en matière de recettes ». Ces propos du Sergent Chef, Vincent Gnapi, secrétaire permanent du collectif des syndicats de douane, réagissant dans un journal de la place, à la grève qui a secoué cette régie financière ne sont pas fortuits. En effet, Vincent Gnapi indique que ce débrayage va saper les performances actuelles de la douane. Mais à y voir de près, ce collectif qui défend bec et ongle la Direction générale avec à sa tête, Alphonse Mangly, Directeur de campagne du président Laurent Gbagbo à Danané, veut déjà faire croire à l’opinion nationale et internationale que si les recettes ne sont pas importantes, cela serait imputable à cette grève. Puisque les régies financières dans leur ensemble seraient mises à contribution. L’on veut donc déjà expliquer une éventuelle contre-performance des douanes ivoiriennes. Toute chose qui amènerait certaines personnes à faire croire que la somme de 15 milliards de Fcfa recherchée par le gouvernement ivoirien pour un aboutissement heureux du processus électoral, donc de la tenue de la présidentielle n’a pu être obtenue. Mais les Ivoiriens ne sont pas dupes car ils savent que ce ne sont pas quelques jours de grève qui vont contrarier les performances des douanes ivoiriennes. Si pour le premier semestre (janvier à juin) la Direction générale s’est targuée d’avoir fait un dépassement de 24 milliards de Fcfa, pour ce second semestre (juillet à décembre), l’on s’attend au moins à cette même performance. Et l’élection présidentielle c’est le 31 octobre 2010. La machine étant désormais bien huilée, comme aiment à le souligner les responsables de cette régie, ce mouvement d’humeur déclenché par le Syndicat pour la défense des droits des douaniers de Côte d’Ivoire (Sydd-ci) ne saurait en principe freiner les ‘‘bons’’ résultats d’Alphonse Mangly. Et ce n’est pas Michel Déhilisson, secrétaire général du Sydd-ci qui dit le contraire dans un quotidien de la place. « Je suis syndicaliste. Au niveau de l’administration douanière, il n’y a jamais eu de perte malgré la grève. Il faut savoir que les douanes ont toujours récupéré les recettes qui n’ont pas été perçues pendant les jours de grève. On ne perd donc pas avec les grèves, on ne fait que rattraper les recettes », a-t-il rassuré. L’on ne saurait donc prendre comme prétexte, cette grève quand les agents même de cette régie financière affirment que les caisses de la douane seront bel et bien renflouées et que ce débrayage ne devrait aucunement constituer un obstacle à l’organisation de la présidentielle. Surtout que ce n’est pas l’argent de cette seule régie qui permettra d’organiser la présidentielle.
Jean Eric ADINGRA
Les FN organisent encore un autre conclave, quelles sont les attentes de celui-ci?
Cette fois-ci, c’est un conclave spécial que nous avons dénommé conclave technique. Ce conclave va concerner le volet de la démobilisation et de la réinsertion de nos ex- combattants et ensuite, parlera de la situation des officiers nommés à titre opérationnel dont la situation n’est pas jusqu’à présent clarifiée. Egalement des dispositions que les Forces Nouvelles pourraient prendre elles-mêmes pour aider à la réinsertion des ex-combattants.
Cela, à deux mois des élections annoncées? Est-ce- que c’est ce qui motive cette rencontre?
C’est plutôt l’avancée du processus et le non-respect de l’Etat vis-à-vis de ses engagements envers les ex-combattants. Il a été dit depuis 2008 à Ouagadougou, que les ex-combattants démobilisés devaient percevoir 500 000 FCFA comme solde de tout compte. Jusqu’à présent, cette disposition n’est pas mise en application. Cette situation nous crée un certain nombre de problèmes et pour nous, il faudrait que des solutions soient trouvées avant les échéances électorales.
Au-delà de la démobilisation, il y a la question de l’encasernement. À ce niveau, quel point pouvez-vous faire quand on sait qu’il y a eu la première tentative au niveau de Korhogo et après cela, on attend toujours?
Le Conclave actuel n’a pas pour vocation de travailler sur l’encasernement et le désarmement. Ce conclave est convoqué pour se pencher véritablement sur la démobilisation et la réinsertion de nos combattants. Evidemment, il va de soi que les officiers nommés à titre opérationnel font partie aussi de cette catégorie de gens qui vont être démobilisés.
Cela semble paradoxal quand vous parlez d’officiers nommés à titre opérationnel alors qu’on sait qu’en son temps, le Président de la République avait pris un décret pour régler la situation de ces personnes-là. Pourquoi dites-vous que cela n’a pas été officiellement pris en compte par l’Etat?
Je n’ai pas encore souvenance ni connaissance du décret pris par le Président de la République. Il a été dit dans les précédents rapports que les officiers nommés à titre opérationnel verront leurs grades reconnus mais seront à la retraite dès que la réunification de l’armée se fera et que les modalités pratiques seront définies par ordonnance présidentielle. Mais concernant cela, nous n’avons pas encore pris connaissance d’une quelconque mesure.
Est-ce que les grades sont effectifs… ?
Concernant les grades, nous n’avons jamais eu de problème. Des décrets ont été pris par le Chef de l’Etat pour reconnaître ces grades-là.
Un décret pris lors du discours du président de la République fait polémique autour d’une prétendue nomination au grade supérieur du Général Soumaïla Bakayoko, qu’en est-il exactement?
Pour ma part, j’ai vu le Général Soumaïla Bakayoko en tenue de Général de Brigade. S’il avait été nommé Général de Division, je pense qu’il s’empresserait de porter ses 3 étoiles. Pour moi, jusqu’à preuve du contraire, il est Général de Brigade
Néanmoins il y a deux officiers qui ont été nommés au grade supérieur.
C’est une goutte d’eau. Deux officiers nommés au grade supérieur parmi combien d’officiers des Forces nouvelles? C’est cela aussi qu’il faut voir.
Deux mois avant l’élection présidentielle, les priorités c’est quoi pour vous les Forces nouvelles?
Pour les Forces nouvelles, tout est prioritaire. Nous ne pouvons pas aller à des élections si des aspects qui concernent la démobilisation et la réinsertion ne sont pas clairs. Pour nous, c’est un ensemble, et cet ensemble, il faut le mener de façon concomitante de sorte à retrouver au bout de l’entonnoir des élections qui se passent de façon très paisibles. Nous avons l’impression que tout le monde est polarisé sur la date des élections présidentielles en oubliant tout ce qui doit accompagner les élections. Que les moyens soient dégagés comme il faut pour permettre l’encasernement des soldats. Que le problème de la démobilisation et de la réinsertion soit réglé
Vous parlez des démobilisés. Quel est leur effectif?
Il faut compter en gros entre 20 et 25 000 démobilisés.
D’aucuns estiment que pour que cette démobilisation puisse se faire avec les moyens, il faut aussi de l’autre coté l’unicité des Caisses de l’Etat.
Ça, je ne l’ai pas lu dans les accords politiques de Ouagadougou. Moi je me réfère aux accords de Ouagadougou. Dans les accords de Ouagadougou, on parlait de 500 000 F à donner comme solde de tout compte. Et cela n’a pas été conditionné. Aujourd’hui, je suis un peu surpris que certains disent que le payement des 500 000 est lié à l’unicité des caisses de l’Etat.
Donc si ces questions ne sont pas réglées, cela pourrait mettre en cause la tenue des élections?
Mais bien sûr! Avant la tenue des élections, il y a des questions périphériques qui ont été créées qu’il faut résoudre. Donc si nous voulons aller à des élections sereines, il faut bien que les problèmes majeurs soient réglés ou connaissent un début de règlement de manière à pérenniser l’ensemble de l’environnement pour qu’on aille aux élections.
Souce: fninfo.ci
Grève à la Douane
Un mic-mac pour saper la tenue des élections
« Les conséquences économiques sont très énormes. En deux jours de grève, ce sont des milliards de Fcfa que les douanes viennent de perdre en matière de recettes ». Ces propos du Sergent Chef, Vincent Gnapi, secrétaire permanent du collectif des syndicats de douane, réagissant dans un journal de la place, à la grève qui a secoué cette régie financière ne sont pas fortuits. En effet, Vincent Gnapi indique que ce débrayage va saper les performances actuelles de la douane. Mais à y voir de près, ce collectif qui défend bec et ongle la Direction générale avec à sa tête, Alphonse Mangly, Directeur de campagne du président Laurent Gbagbo à Danané, veut déjà faire croire à l’opinion nationale et internationale que si les recettes ne sont pas importantes, cela serait imputable à cette grève. Puisque les régies financières dans leur ensemble seraient mises à contribution. L’on veut donc déjà expliquer une éventuelle contre-performance des douanes ivoiriennes. Toute chose qui amènerait certaines personnes à faire croire que la somme de 15 milliards de Fcfa recherchée par le gouvernement ivoirien pour un aboutissement heureux du processus électoral, donc de la tenue de la présidentielle n’a pu être obtenue. Mais les Ivoiriens ne sont pas dupes car ils savent que ce ne sont pas quelques jours de grève qui vont contrarier les performances des douanes ivoiriennes. Si pour le premier semestre (janvier à juin) la Direction générale s’est targuée d’avoir fait un dépassement de 24 milliards de Fcfa, pour ce second semestre (juillet à décembre), l’on s’attend au moins à cette même performance. Et l’élection présidentielle c’est le 31 octobre 2010. La machine étant désormais bien huilée, comme aiment à le souligner les responsables de cette régie, ce mouvement d’humeur déclenché par le Syndicat pour la défense des droits des douaniers de Côte d’Ivoire (Sydd-ci) ne saurait en principe freiner les ‘‘bons’’ résultats d’Alphonse Mangly. Et ce n’est pas Michel Déhilisson, secrétaire général du Sydd-ci qui dit le contraire dans un quotidien de la place. « Je suis syndicaliste. Au niveau de l’administration douanière, il n’y a jamais eu de perte malgré la grève. Il faut savoir que les douanes ont toujours récupéré les recettes qui n’ont pas été perçues pendant les jours de grève. On ne perd donc pas avec les grèves, on ne fait que rattraper les recettes », a-t-il rassuré. L’on ne saurait donc prendre comme prétexte, cette grève quand les agents même de cette régie financière affirment que les caisses de la douane seront bel et bien renflouées et que ce débrayage ne devrait aucunement constituer un obstacle à l’organisation de la présidentielle. Surtout que ce n’est pas l’argent de cette seule régie qui permettra d’organiser la présidentielle.
Jean Eric ADINGRA