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Société Publié le vendredi 13 août 2010 | L’expression

Yamoussoukro /Rentrée scolaire

Dans la capitale, les élèves et étudiants mettent à profit une partie de leurs vacances pour préparer la rentrée à venir à travers de petits boulots

Comment élèves et étudiants se débrouillent pour préparent leur rentrée scolaire

De nombreux déplacés internes de la crise n’ont pas encore retrouvé leurs repères. Bobou Wolfgang au nombre de ces victimes a choisi de s’installer à Yamoussoukro pour se « chercher ». « Quand je suis arrivé à Yamoussoukro pendant la guerre, je n’avais pas de boulot. J’étais responsable d’une boulangerie à Bouaké, mais j’ai dû tout laisser pour m’échapper. Ne faisant plus rien, j’étais confronté à d’énormes difficultés alors que j’ai une famille à ma charge. Que faire ? J’ai beaucoup réfléchi et j’ai vu qu’il n’y a pas de cadre de divertissement à Yamoussoukro qui sort de l’ordinaire. Je me suis dis qu’il fallait en créer en faisant revivre le village dans la ville c’est-à-dire faire vivre les citadins au "village"», a-t-il expliqué. Ainsi il a décidé de créer un restaurant à l’image du campement qu’il fait appeler « Bollikro »(le village du cabri). Il s’est spécialisé dans la cuisine traditionnelle. Il fait de la viande de cabri au vin de palme. En cette période de vacances il a recruté sept jeunes, issus des lycées et collèges de la capitale. Bollikro est aujourd’hui le lieu de rencontres, de rendez-vous et de divertissement.

Elèves et étudiants dans tous les secteurs d’activité
Ces employés saisonniers de Bollikro, ont choisi de faire quelque chose au lieu de se consacrer à l’amusement. Ils viennent ainsi en aide à leurs parents dans la préparation de la rentrée. C’est le cas de Koné Abou, élève en terminale au collège Callé. « Ce sont les vacances, on a besoin de travailler pour d’abord nous occuper de nous-mêmes, ensuite aider nos parents dans la préparation de la rentrée scolaire. Dieu merci, Wolfgang nous a bien accueillis et nous paye bien. Nous recevons 1.000Fcfa par jour sans compter notre nourriture le déjeuner qu’il nous donne », a-t-il confié. Son ami, Yao Kouamé Séverin, élève en 1ère et orphelin de père, confie qu’il est sous la charge de son grand père. Et pour lui venir en aide il a décidé de travailler dans le restaurant de Wolfgang. Les vacanciers de la ville aux Caïmans exercent dans tous les secteurs d’activité. A savoir le commerce, la maçonnerie pour les uns et le ménage pour la plupart des filles. Elles servent de servantes moyennant un salaire acceptable. Au nombre des travailleurs de Bollikro figurent des étudiants comme Ehouma Assoua Jean Luc, étudiant 1ère année Bts bâtiment, au lycée professionnel de Sans-Pédro. Il est en vacances depuis quelques semaines, et dès son arrivée à Yamoussoukro, il a cherché un job. Ses amis l’ont conduit à Bollikro, où Wolfgang l’a accueilli. Il y travaille comme serveur. « C’est les vacances, nous les étudiants on a besoin de job de vacances, et on m’a indiqué ce merveilleux endroit où il fait bon vivre. Dès le premier jour, j’ai vu qu’il y a de l’ambiance. Mon souhait c’est d’épargner un peu d’argent pour m’acheter de quoi à me mettre pendant les vacances et aussi aider les parents à la rentrée des classes. Surtout que les documents coûtent extrêmement cher, c’est donc le lieu d’épauler les parents. On veut juste leur exprimer notre reconnaissance». A l’exemple de Bollikro, quelques établissements accueillent ces travailleurs saisonniers. Il est vrai que le marché de l’emploi s’est rétréci, mais les plus déterminés des élèves en vacances arrivent à s’en sortir.

Hortense Kouamé Lou correspondante régionale


Leg : Les élèves et étudiants de Yamoussoukro ont décidé de préparer leur rentrée scolaire.

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