La montée de la Sainte Vierge au ciel a été fortement célébrée, hier, par les catholiques sur le territoire national. L'une des cérémonies, les plus marquantes de cette fête de l'Assomption, a été celle organisée au Centre hospitalier charismatique d'Eugène premier, à Koumassi Remblais. Le « seigneur » Eugène premier, le fondateur de ce centre, s'est livré devant ses nombreux fidèles à un discours peu coutumier pendant ces moments de piété. Après avoir lu des passages de la bible sur la vie de Marie, la mère de Jesus-Christ, Eugène premier a signifié que ce livre saint était truffé de fautes. C'est un livre plein de tares, dit-il, parce que ceux qui l'ont écrit, n'étaient pas instruits. Là-dedans, des mots ont été pris pour d'autres et changent ainsi tout le sens d'un passage. Là où il fallait écrire ciels, par exemple, les traducteurs ont mentionné cieux. Plus encore, ce livre n'est pas le lieu des exemples saints. On y voit, ajoute-t-il, Abraham prostituer sa femme, des hommes saints coucher avec leurs sœurs. « Je n'utilise pas la bible pour travailler. C'est pour moi un livre d'histoire». Après avoir planté ce décor, Eugène premier a indexé ceux qui utilisent ce livre comme repère. Les pasteurs, les prêtres, les grands hommes de Dieu. « Aujourd'hui, les pasteurs et les grands hommes de Dieu qui suivent la bible, couchent avec leurs sœurs ». Et d'ironiser : « Si je me réfère à la bible, je risque de coucher avec ma bonne.» Dieu lui parle, selon lui. Toutes ses instructions viennent des visions qu'il a. Et c'est de là qu'il tire ses connaissances. Après avoir fait le procès de la bible, « le seigneur » Eugène premier a désigné la Vierge Marie comme étant un Dieu. Lorsqu'il lui a été demandé de se référer à la Trinité qui dit qu'il n'y a que Dieu, le saint esprit et le Seigneur Jésus, Eugène premier s'est exclamé : les femmes ne sont-elles pas toujours dans la cuisine ?
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh
