Bondoukou vibre au rythme des vacances scolaires. Tournois de football, virées nocturnes, jobs de vacances et cours de vacances… sont les occupations actuelles des élèves et écoliers locaux, mais aussi ceux venus de la capitale économique.
Les élèves et les écoliers en vacances à Bondoukou sont nombreux à exercer de petits boulots. La traite de l’anacarde, principal produit de rente de la région, n’ayant pas été assez fructueuse cette année, Kouamé Serge, élève en 1ère, au lycée moderne de Bondoukou sait qu’il ne peut plus compter sur ses parents au village. De nombreux élèves en vacances se sont trouvé un boulot d’aide-vendeur de friperies au marché central aux côtés d’un ressortissant ghanéen.
Vendeur de friperies, carburant
Chaque matin, Kouamé déballe et expose les marchandises de son employeur, appelé «master». A tue-tête, il hèle les passants. Le jeune élève se sait utile à son patron qui parle difficilement le français. A la fin de la journée, «master» lui tend 1500 Fcfa. «Grâce à ce job, chaque jour, je dépense 500F pour m’alimenter et j’économise 1000 Fcfa pour mes frais de scolarité», affirme l’aide-vendeur. La vente de carburant provenant du Ghana voisin est une autre activité commerciale très répandue dans la capitale du Zanzan. Kobenan Julien, élève en classe de troisième, s’est trouvé un emploi dans ce milieu. «Je vends le litre d’essence à 650 Fcfa au lieu de 783 francs dans les stations d’essence», affirme-t-il. Une différence de prix de 133 F lui attire de nombreux motocyclistes. Tous les mois, l’employeur de Kobenan Julien lui verse 15.000 Fcfa. «Avec 2 mois de salaire, je suis certain de pouvoir acheter mes fournitures scolaires», assure le jeune homme. Toujours au centre-ville, au carrefour de la mosquée de Kôkô, d’autres élèves ont choisi de tenir des cabines téléphoniques. Depuis quelques semaines, Boitenin Marcelin en dirige une pour le compte de son frère aîné. En retour, celui-ci s’est engagé à assurer ses trois repas quotidiens et à acheter ses fournitures scolaires dès la rentrée des classes. Ici, les tarifs des appels téléphoniques sont très abordables. «3 minutes à 25 francs ou 1 minute à 25 francs selon le réseau téléphonique», indique Boitenin. Il offre également des transferts d’unités pour tous les réseaux téléphoniques opérationnels à Bondoukou. Les mains chargées de 5 téléphones portables, il n’a aucun répit. Tant la clientèle afflue.
En cabine téléphonique ou au champ
Pour les fils de paysans, les travaux champêtres constituent l’unique occupation. Chaque matin, munis de machettes et de dabas, ces élèves en vacances prennent le chemin des champs. Dongo Atta Koffi Amour est élève en classe de seconde au lycée moderne 1 de Bondoukou. Tous les mercredis et samedis, dès 7 heures, il se rend à vélo dans la plantation de ses parents située à environ 5 kilomètres de Bondoukou pour désherber le maïs. «Mon fils nous aide énormément pendant les vacances. Nous lui assurerons une bonne rentrée scolaire», promet son père Dongo Kouamé. Les maquis et boîtes de nuit sont, les lieux les plus fréquentés. De jour comme de nuit, les vacanciers envahissent maquis et bars climatisés pour faire le show. Dans ces lieux, l’alcool coule à flot. Et c’est très souvent dans un état d’ébriété que les jeunes gens regagnent leurs domiciles au petit matin. Des vacanciers venus d’Abidjan, sapés dans des pantalons jeans au «ras de fesses» ou encore appelés «taille basse», laissent entrevoir leurs caleçons aux couleurs variées. De leur côté, les jeunes filles à demi-nues et spectaculairement juchés sur des «aide-moi à grandir» (hauts talons), affichent aussi des décolletés et autres robes expressément rendues trop courtes, des cotillons. Des parents s’en disent choqués. De leur côté, les tenanciers des lieux de distraction rivalisent d’imagination et de créativité pour accrocher les élèves. «Soirée 100 % Zouk» pour les amoureux ou «soirée coupé-décalé» pour les natures fougueuses. Tout y est !
Java et cours de vacances
D’autres élèves choisissent, eux, de se rendre chaque jour au lycée moderne de la ville pour y prendre des cours de vacances. Coût des sessions : 5000 Fcfa par mois. Pendant ce même temps, le terrain de football du centre culturel de Bondoukou situé à proximité du marché central est envahi. On hurle et on chante à tue-tête, au rythme des matchs de football («maracana» ou «grands poteaux») auxquels se livrent des jeunes majoritairement composés d’élèves en vacances.
Jean Michel Ouattara à Bondoukou
Les élèves et les écoliers en vacances à Bondoukou sont nombreux à exercer de petits boulots. La traite de l’anacarde, principal produit de rente de la région, n’ayant pas été assez fructueuse cette année, Kouamé Serge, élève en 1ère, au lycée moderne de Bondoukou sait qu’il ne peut plus compter sur ses parents au village. De nombreux élèves en vacances se sont trouvé un boulot d’aide-vendeur de friperies au marché central aux côtés d’un ressortissant ghanéen.
Vendeur de friperies, carburant
Chaque matin, Kouamé déballe et expose les marchandises de son employeur, appelé «master». A tue-tête, il hèle les passants. Le jeune élève se sait utile à son patron qui parle difficilement le français. A la fin de la journée, «master» lui tend 1500 Fcfa. «Grâce à ce job, chaque jour, je dépense 500F pour m’alimenter et j’économise 1000 Fcfa pour mes frais de scolarité», affirme l’aide-vendeur. La vente de carburant provenant du Ghana voisin est une autre activité commerciale très répandue dans la capitale du Zanzan. Kobenan Julien, élève en classe de troisième, s’est trouvé un emploi dans ce milieu. «Je vends le litre d’essence à 650 Fcfa au lieu de 783 francs dans les stations d’essence», affirme-t-il. Une différence de prix de 133 F lui attire de nombreux motocyclistes. Tous les mois, l’employeur de Kobenan Julien lui verse 15.000 Fcfa. «Avec 2 mois de salaire, je suis certain de pouvoir acheter mes fournitures scolaires», assure le jeune homme. Toujours au centre-ville, au carrefour de la mosquée de Kôkô, d’autres élèves ont choisi de tenir des cabines téléphoniques. Depuis quelques semaines, Boitenin Marcelin en dirige une pour le compte de son frère aîné. En retour, celui-ci s’est engagé à assurer ses trois repas quotidiens et à acheter ses fournitures scolaires dès la rentrée des classes. Ici, les tarifs des appels téléphoniques sont très abordables. «3 minutes à 25 francs ou 1 minute à 25 francs selon le réseau téléphonique», indique Boitenin. Il offre également des transferts d’unités pour tous les réseaux téléphoniques opérationnels à Bondoukou. Les mains chargées de 5 téléphones portables, il n’a aucun répit. Tant la clientèle afflue.
En cabine téléphonique ou au champ
Pour les fils de paysans, les travaux champêtres constituent l’unique occupation. Chaque matin, munis de machettes et de dabas, ces élèves en vacances prennent le chemin des champs. Dongo Atta Koffi Amour est élève en classe de seconde au lycée moderne 1 de Bondoukou. Tous les mercredis et samedis, dès 7 heures, il se rend à vélo dans la plantation de ses parents située à environ 5 kilomètres de Bondoukou pour désherber le maïs. «Mon fils nous aide énormément pendant les vacances. Nous lui assurerons une bonne rentrée scolaire», promet son père Dongo Kouamé. Les maquis et boîtes de nuit sont, les lieux les plus fréquentés. De jour comme de nuit, les vacanciers envahissent maquis et bars climatisés pour faire le show. Dans ces lieux, l’alcool coule à flot. Et c’est très souvent dans un état d’ébriété que les jeunes gens regagnent leurs domiciles au petit matin. Des vacanciers venus d’Abidjan, sapés dans des pantalons jeans au «ras de fesses» ou encore appelés «taille basse», laissent entrevoir leurs caleçons aux couleurs variées. De leur côté, les jeunes filles à demi-nues et spectaculairement juchés sur des «aide-moi à grandir» (hauts talons), affichent aussi des décolletés et autres robes expressément rendues trop courtes, des cotillons. Des parents s’en disent choqués. De leur côté, les tenanciers des lieux de distraction rivalisent d’imagination et de créativité pour accrocher les élèves. «Soirée 100 % Zouk» pour les amoureux ou «soirée coupé-décalé» pour les natures fougueuses. Tout y est !
Java et cours de vacances
D’autres élèves choisissent, eux, de se rendre chaque jour au lycée moderne de la ville pour y prendre des cours de vacances. Coût des sessions : 5000 Fcfa par mois. Pendant ce même temps, le terrain de football du centre culturel de Bondoukou situé à proximité du marché central est envahi. On hurle et on chante à tue-tête, au rythme des matchs de football («maracana» ou «grands poteaux») auxquels se livrent des jeunes majoritairement composés d’élèves en vacances.
Jean Michel Ouattara à Bondoukou