Grâce à des informations recueillies à partir de données de la marine nationale, les musulmans de Côte d’Ivoire connaissent, depuis quelques années, les heures exactes du début et de la fin du jeûne.
Ce jeudi 19 août, les musulmans d’Abidjan ont débuté le jeûne exactement à 04 h 57 mn. Ils ont célébré la prière de l’aube (soubh) à 05h12, et vont rompre le jeûne à 18h27. Ces informations figurent sur un calendrier distribué depuis le début du ramadan par le Conseil supérieur des imams(Cosim). Il comporte toutes les heures de l’entame et de l’arrêt du jeûne sur une durée de 30 jours, soit du 11 août au 09 septembre. Le programme va jusqu’à préciser les décalages à observer dans les villes de l’intérieur. Par exemple, ce soir, les jeûneurs des villes de l’Est comme Alépé, Abengourou, Bonoua, Nassian doivent attendre 2 minutes de plus. Ils vont donc rompre leur abstinence alimentaire à 18h29.
Un travail de fourmi
Pour la reprendre demain à 04h59, soit 2 minutes après leurs coreligionnaires de la capitale économique. Le décalage est de +6 minutes pour Bondoukou, 8 pour Bouaflé, Lakota, Gagnoa, Korhogo, Tieningboué… La marge la plus élevée (18 mn) concerne Danané, Seydougou, Koonan, Toulepleu, … La diffusion de ce type de programme pendant le ramadan remonte déjà à plusieurs années. Le document porte la signature du ‘’département lune’’ du Cosim. Selon le responsable à la communication du conseil des imams, ce calendrier qui offre la possibilité à tous les musulmans du pays d’éviter les erreurs d’appréciation du temps susceptibles de réduire ou d’annuler la valeur de leur jeûne, est l’œuvre d’un spécialiste de la marine nationale. Pour des raisons d’ordre administratif, l’imam Sékou Sylla s’est gardé de dévoiler l’identité du technicien. Les heures et minutes contenues dans le programme proviennent du site « prayer.al-islam.com » appartenant au ministère saoudien des affaires islamiques. L’une de ses rubriques est le service des ‘’horaires de prières’’. Là, le visiteur, où qu’il soit à travers le monde, a la possibilité de s’informer à tout moment sur les heures auxquelles les différentes prières de la journée doivent être effectuées pour être en conformité avec les prescriptions du coran. Le requérant est invité à introduire, dans des cases, le nom de son pays, sa ville, la longitude et la latitude du lieu où il se trouve. Si les premiers éléments peuvent être faciles à trouver pour tous, il n’en est pas de même pour les derniers. Et c’est à ce niveau que le rôle du spécialiste est déterminant. En effet, pour ne pas se voir communiquer des informations non conformes au temps ivoirien et induire des millions de fidèles musulmans en erreur, il faut maîtriser les données géographiques de chaque ville de la Côte d’Ivoire. En l’occurrence, la longitude qui est la distance du méridien d’un lieu au méridien choisi comme point de départ, et la latitude qui correspond à la distance d’un lieu à l’Equateur mesuré en degrés sur le méridien. C’est ce travail de fourmi, réalisé à partir de données actualisées de la marine nationale, qui permet d’orienter, chaque année, les jeûneurs, et d’harmoniser les horaires des différents rites du ramadan. Il se poursuit même en dehors de ce mois et permet au Cosim d’informer les différentes mosquées sur les variations des heures de prières. Des calculs du même genre sont possibles pour prévoir les dates d’apparition du croissant lunaire. Cela permet à certains pays de fixer à l’avance le premier jour du jeûne. Les imams de Côte d’Ivoire refusent, pour le moment, de suivre cette voie pour des raisons que Sékou Sylla explique plus bas.
Cissé Sindou
Ce jeudi 19 août, les musulmans d’Abidjan ont débuté le jeûne exactement à 04 h 57 mn. Ils ont célébré la prière de l’aube (soubh) à 05h12, et vont rompre le jeûne à 18h27. Ces informations figurent sur un calendrier distribué depuis le début du ramadan par le Conseil supérieur des imams(Cosim). Il comporte toutes les heures de l’entame et de l’arrêt du jeûne sur une durée de 30 jours, soit du 11 août au 09 septembre. Le programme va jusqu’à préciser les décalages à observer dans les villes de l’intérieur. Par exemple, ce soir, les jeûneurs des villes de l’Est comme Alépé, Abengourou, Bonoua, Nassian doivent attendre 2 minutes de plus. Ils vont donc rompre leur abstinence alimentaire à 18h29.
Un travail de fourmi
Pour la reprendre demain à 04h59, soit 2 minutes après leurs coreligionnaires de la capitale économique. Le décalage est de +6 minutes pour Bondoukou, 8 pour Bouaflé, Lakota, Gagnoa, Korhogo, Tieningboué… La marge la plus élevée (18 mn) concerne Danané, Seydougou, Koonan, Toulepleu, … La diffusion de ce type de programme pendant le ramadan remonte déjà à plusieurs années. Le document porte la signature du ‘’département lune’’ du Cosim. Selon le responsable à la communication du conseil des imams, ce calendrier qui offre la possibilité à tous les musulmans du pays d’éviter les erreurs d’appréciation du temps susceptibles de réduire ou d’annuler la valeur de leur jeûne, est l’œuvre d’un spécialiste de la marine nationale. Pour des raisons d’ordre administratif, l’imam Sékou Sylla s’est gardé de dévoiler l’identité du technicien. Les heures et minutes contenues dans le programme proviennent du site « prayer.al-islam.com » appartenant au ministère saoudien des affaires islamiques. L’une de ses rubriques est le service des ‘’horaires de prières’’. Là, le visiteur, où qu’il soit à travers le monde, a la possibilité de s’informer à tout moment sur les heures auxquelles les différentes prières de la journée doivent être effectuées pour être en conformité avec les prescriptions du coran. Le requérant est invité à introduire, dans des cases, le nom de son pays, sa ville, la longitude et la latitude du lieu où il se trouve. Si les premiers éléments peuvent être faciles à trouver pour tous, il n’en est pas de même pour les derniers. Et c’est à ce niveau que le rôle du spécialiste est déterminant. En effet, pour ne pas se voir communiquer des informations non conformes au temps ivoirien et induire des millions de fidèles musulmans en erreur, il faut maîtriser les données géographiques de chaque ville de la Côte d’Ivoire. En l’occurrence, la longitude qui est la distance du méridien d’un lieu au méridien choisi comme point de départ, et la latitude qui correspond à la distance d’un lieu à l’Equateur mesuré en degrés sur le méridien. C’est ce travail de fourmi, réalisé à partir de données actualisées de la marine nationale, qui permet d’orienter, chaque année, les jeûneurs, et d’harmoniser les horaires des différents rites du ramadan. Il se poursuit même en dehors de ce mois et permet au Cosim d’informer les différentes mosquées sur les variations des heures de prières. Des calculs du même genre sont possibles pour prévoir les dates d’apparition du croissant lunaire. Cela permet à certains pays de fixer à l’avance le premier jour du jeûne. Les imams de Côte d’Ivoire refusent, pour le moment, de suivre cette voie pour des raisons que Sékou Sylla explique plus bas.
Cissé Sindou