Qu'est-ce qui vous a amené à rencontrer les autorités de la ville?
En février dernier, nous avons connu des événements plus que douloureux ici. Parce que les audiences orchestrées par le FPI en vue de procéder à des radiations massives et arbitraires avaient donné lieu à des manifestations de rue qui ont occasionné beaucoup de souffrance et même de pertes en vies humaines. Etant entendu que nous sommes sur le terrain avec nos amis du FPI pour la conquête du pouvoir d'Etat, on a vite fait de nous indexer comme ceux-là mêmes qui étaient les instigateurs de ces manifestations de rue. Nous avons très mal ressenti ses accusations. Vu ce qui est en train de se faire maintenant sur le liste électorale, nous avons dû être très attentifs, histoire d'aider au mieux à éviter des débordements. Pressentant que cela peut perturber l'ordre publique, nous avons pris notre bâton de pèlerin pour rencontrer qui de droit afin de désamorcer la bombe, éviter que l'irréparable se produise. Soucieux de l'ordre public nous avons pris soin de dire à l'autorité : attention voici ce qui est en train de se tramer.
-Qu'est-ce qui est en train de se tramer ?
Nos amis du FPI ne semblent pas prêts à observer le mode opératoire établi par la CEI alors que cette structure avait donné l'opportunité à tous ceux qui ont quelque chose à dire par rapport à la liste électorale provisoire de se prononcer dans les délais fixés. Nous avons été surpris d'entendre que le FPI par l'intermédiaire d'un huissier de justice a déposé une liste de 8 mille personnes pour lesquelles il requiert la radiation au motif que ces derniers se sont fait enrôler frauduleusement. Sur cette liste, on fait mention du nom de la personne visée, sa filiation, le numéro d'enrôlement à la CEI puis on lui attribue une nationalité. J'ai relevé que les nationalités mentionnée sont maliennes et guinéenne. J'ai aussi noté que les personnes visées ont des noms à consonance nordique, ceux qu'on appelle communément Dioula
Est-ce que ce ne sont pas des rumeurs ?
Même si ce sont des rumeurs, il ne faut pas attendre que l'irréparable se produise. Nous avons voulu désamorcer la bombe, éviter que le feu se déclare. C'est pour cela que nous avons pris attache avec le premier responsable du département, le préfet. Il était absent mais son secrétaire général nous a reçus, à qui nous avons décrit la situation. Nous avons aussi rencontré les autorités à charge de l'ordre public pour qu'on se comprenne.
Puisqu'il s'agit de contentieux dans sa phase judiciaire, avez-vous rencontré le président du tribunal ?
Nous l'avons rencontré, hier. Il nous a reçus avec des élus du Fpi, un défenseur des droits de l'Homme et des journaux proche du gouvernement et du Fpi. Il a reconnu qu'à la lumière du droit, nous avons raison. Mais que nous n'étions pas fondé à faire cette démarche contre le Fpi. Nous avons aussi reçu l'information selon laquelle ce sont en réalité 123 demandes de radiations qui ont été déposées. Une réunion avec les responsables de la Cei en présence de toutes les parties avaient permis de dire que le Fpi a fait sa démarche hors du délai. Demain, (aujourd'hui, ndlr) la Cei doit transmettre le procès verbal de cette réunion au juge.
Entretien réalisé par Alain Kpapo à Divo
En février dernier, nous avons connu des événements plus que douloureux ici. Parce que les audiences orchestrées par le FPI en vue de procéder à des radiations massives et arbitraires avaient donné lieu à des manifestations de rue qui ont occasionné beaucoup de souffrance et même de pertes en vies humaines. Etant entendu que nous sommes sur le terrain avec nos amis du FPI pour la conquête du pouvoir d'Etat, on a vite fait de nous indexer comme ceux-là mêmes qui étaient les instigateurs de ces manifestations de rue. Nous avons très mal ressenti ses accusations. Vu ce qui est en train de se faire maintenant sur le liste électorale, nous avons dû être très attentifs, histoire d'aider au mieux à éviter des débordements. Pressentant que cela peut perturber l'ordre publique, nous avons pris notre bâton de pèlerin pour rencontrer qui de droit afin de désamorcer la bombe, éviter que l'irréparable se produise. Soucieux de l'ordre public nous avons pris soin de dire à l'autorité : attention voici ce qui est en train de se tramer.
-Qu'est-ce qui est en train de se tramer ?
Nos amis du FPI ne semblent pas prêts à observer le mode opératoire établi par la CEI alors que cette structure avait donné l'opportunité à tous ceux qui ont quelque chose à dire par rapport à la liste électorale provisoire de se prononcer dans les délais fixés. Nous avons été surpris d'entendre que le FPI par l'intermédiaire d'un huissier de justice a déposé une liste de 8 mille personnes pour lesquelles il requiert la radiation au motif que ces derniers se sont fait enrôler frauduleusement. Sur cette liste, on fait mention du nom de la personne visée, sa filiation, le numéro d'enrôlement à la CEI puis on lui attribue une nationalité. J'ai relevé que les nationalités mentionnée sont maliennes et guinéenne. J'ai aussi noté que les personnes visées ont des noms à consonance nordique, ceux qu'on appelle communément Dioula
Est-ce que ce ne sont pas des rumeurs ?
Même si ce sont des rumeurs, il ne faut pas attendre que l'irréparable se produise. Nous avons voulu désamorcer la bombe, éviter que le feu se déclare. C'est pour cela que nous avons pris attache avec le premier responsable du département, le préfet. Il était absent mais son secrétaire général nous a reçus, à qui nous avons décrit la situation. Nous avons aussi rencontré les autorités à charge de l'ordre public pour qu'on se comprenne.
Puisqu'il s'agit de contentieux dans sa phase judiciaire, avez-vous rencontré le président du tribunal ?
Nous l'avons rencontré, hier. Il nous a reçus avec des élus du Fpi, un défenseur des droits de l'Homme et des journaux proche du gouvernement et du Fpi. Il a reconnu qu'à la lumière du droit, nous avons raison. Mais que nous n'étions pas fondé à faire cette démarche contre le Fpi. Nous avons aussi reçu l'information selon laquelle ce sont en réalité 123 demandes de radiations qui ont été déposées. Une réunion avec les responsables de la Cei en présence de toutes les parties avaient permis de dire que le Fpi a fait sa démarche hors du délai. Demain, (aujourd'hui, ndlr) la Cei doit transmettre le procès verbal de cette réunion au juge.
Entretien réalisé par Alain Kpapo à Divo