En 2008, le transfert des fonds en Côte d’Ivoire a donné 107,500 milliards de Fcfa. Ce qui représente 0,93% du Pib du pays, selon SEM Joachim Anvire, directeur du département des ivoiriens de l’étranger. Jugeant que pour susciter l’investissement, il faut un environnement crédible et apaisé. Le réseau Côte d’Ivoire diaspora (Recid), association transnationale, veut s’inspirer des expériences d’autres pays émergents pour développer le pays. Les grandes nations comme l’Inde ont eu recours à leur diaspora pour atteindre le niveau de développement technologique et économique actuel. Pareil pour l’Italie qui, par tradition, territoire d’immigration, est compté parmi les pays les plus influents au monde. Son excellence Zadi Gbaka Richard ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Inde et président du Recid, a indiqué mercredi au cours des journées internationales des diasporas qui se tiennent à Grand-Bassam que le pays peut utiliser ces modèles de développement, pour se hisser sur la scène économique des pays émergents. A condition d’une prise de cons?cience. Ces journées internationales de la diaspora visent à trouver la meilleure plate-forme d’épanouissement pour une collaboration bonifiée avec les pouvoirs publics. L’enjeu, c’est de mettre définitivement cette communauté des ivoiriens de l’étranger en confiance pour son implication dans le processus de création de richesses dans le pays. Les cibles visées sont les mem??bres de la diaspora ivoirienne et africaine. Ega?lement l’Etat et les collectivités territoriales. Son excellence Zadi Gbaka Richard souligne que ce que recherche le Recid, c’est de capter les capitaux pour investir et créer la richesse. Faire venir également des opérateurs économiques pour créer des emplois. Le Recid, structure de lobbying défend l’ima?ge du pays et de ses institutions. « C’est pourquoi nous insistons que nos partenaires viennent ici, qu’ils viennent voir nos cultures et le potentiel », insiste-t-il. Son excellence Jaochim Anvire et représentant le ministre des Affaires étrangères, a souhaité que la nouvelle politique basée sur le système intégré fonctionnel de co- développement aujourd’hui prônée par les principaux pays d’accueil profite aussi à la Côte d’Ivoire. Les pays notamment le Sénégal et le Mali doivent leur réussite au transfert de fonds. Les diasporas sénégalaise et malienne n’oublient pas d’investir dans leurs pays. Le transfert de fonds au niveau de ces pays respectifs est estimé à 560 milliards de Fcfa et 300 milliards en 2008. Soit environ 11% et 19% de leurs Pib respectifs. Ces pays doivent bien leur réussite à une politique volontariste des autorités. Egalement à la prise de conscience de la diaspora elle-même. Ce qui n’est pas le cas en Côte d’Ivoire, où le transfert de fonds depuis la diaspora est destiné à résoudre en majorité les besoins des familles et très peu dans l’investissement.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam