Ce sera peut-être un tournant décisif dans la lutte contre le Vih/Sida. Longtemps mis à l’écart lors de l’élaboration des stratégies de lutte contre la maladie, le traitement antirétroviral sera désormais associé à la prévention de la transmission du Vih dans ‘’le projet de stratégie mondiale du secteur de la santé contre le Vih/Sida 2011-2015’’. C’est la confidence qu’a faite le représentant-résident de l’Oms, Mamadou Ball, au cours de la cérémonie d’ouverture de la consultation sur le projet en question, hier, dans les locaux de l’Oms. Un monde exempt de nouvelles infections par le Vih dans lequel toutes les personnes vivant avec la maladie survivent longtemps et en bonne santé. C’est l’objectif de cette stratégie nouvelle de lutte. Pour y arriver, Ball Mamadou indique qu’il faut, entre autres, réduire le coût du traitement, améliorer la qualité et tirer parti du rôle des antirétroviraux dans la prévention du Vih. Il faut élargir la couverture de dépistage au Vih, et surtout lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l’égard des malades du Vih/Sida dans les hôpitaux. Ce projet, selon le représentant-résident de l’Oms, sera proposé en 2011 à Genève où il sera examiné en vue d’être adopté ou non. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Aka Aouélé, a noté que cette nouvelle stratégie mondiale est importante dans la mesure où elle apporte des orientations utiles dans la hiérarchisation des investissements dans le secteur de la santé et dans le domaine de lutte contre le Vih/Sida. Et ce, compte tenu de l’insuffisance de ressources. «Il est important d’orienter les activités de lutte sur les domaines les plus importants et, où elles auront un grand impact», a-t-il signifié.
Adélaïde Konin
Adélaïde Konin