L’unique femme candidate à l’élection présidentielle, Jacqueline Oble, a animé, vendredi dernier, un meeting dans la capitale politique. Au lieu-dit ‘’Zone Z’’, quartier N’Zuessy (220 logements), un bon petit monde a écouté le message de l’ex-ministre de la justice. La candidate n’a pas manqué de commenter l’actualité politique et économique nationale rythmé par les demandes de radiation massive sur le listing électoral et l’affaire de la nouvelle boulangerie. Dans les journaux, note l’ex-garde des sceaux, on ne parle plus que de radiations en masse, créant des tensions inutiles. Pour elle, les Ivoiriens sont fatigués des palabres. « Aujourd’hui, on a une liste électorale de 5.000.700 personnes, explique-t-elle. Un nombre sur lequel on parle de possibilité de radiation de 68.000 personnes. « Ce ne sont que des demandes de radiation », explique le professeur de droit qui souhaite que les personnes concernées aillent devant les juridictions pour prouver leur nationalité, en respect au code de la nationalité. « Comment peut-on accepter qu’une seule personne mette en chômage tous les artisans en boulangerie ?(…) », s’est ensuite indignée la candidate à la magistrature suprême. Qui ne comprend pas qu’après que tous les boulangers d’Abidjan se sont accordés pour que chacun vende son pain dans son quartier, « lui seul (le boulanger qui a créé une ‘’usine de pain’’, ndlr) distribue dans tout Abidjan ! ». Aussi, ajoute-t-elle, si elle était élue, elle s’attaquerait au problème de gouvernance par « la mise en place de la Haute cour de justice ». Pour que, quels que soient la classe sociale, le rang, ou la fonction, les Ivoiriens soient égaux devant la loi. Auparavant, la candidate Jacqueline Oble se propose de consolider la paix par le désarmement et la réinsertion des ex-combattants. Elle se propose, pour redynamiser l’agriculture, de ressusciter la Caistab avec une nouvelle formule qui permettra aux agriculteurs de vivre décemment du fruit de leur labeur. Aux «trois grands» qui se battent depuis 10 ans pour le fauteuil présidentiel, « je leur donne rendez-vous au soir du 31 octobre ».
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro