La tension est subitement montée entre la jeunesse de la majorité présidentielle et la commission électorale indépendante (Cei) locale, deux jours après la clôture des réclamations sur la liste électorale provisoire. A l’origine de cette tension, la tentative de la jeunesse de cette mouvance, d’introduire vaille que vaille près de 800 demandes de radiation, après délai. Pourtant, Soubré semblait en dehors des localités agitées par la forte turbulence née des demandes de radiation sur la liste électorale provisoire. En effet, ouverte du 26 juillet au 8 août, l’opération n’a pas connu l’engouement auprès des populations. Pour preuve, en 14 jours, la Cei n’a enregistré qu’une seule demande de radiation formulée par l’un des commissaires de l’institution en charge du processus électoral. Pour le reste, il y a eu juste quelques cas de rectifications en sous-préfecture et 12 en commune. C’est dans cette atmosphère post-réclamation que la jeunesse de la majorité présidentielle adresse une motion de protestation d’abord au préfet ensuite à la Cei locale. Motif avancé, la Cei locale n’aurait pas ouvert ses portes le 07 août dernier, amputant du coup d’un jour, les 14 jours francs consacrés aux demandes en radiation. Pour celle-ci, la Cei devrait donc fermer ses portes le 09 août. Cette jeunesse voulait donc absolument faire enregistrer des demandes de radiation portant sur près de 800 personnes. Les commissaires de la Cei qui affirment avoir travaillé le 07 août, refusent donc de recevoir lesdites demandes. Des tractations ont lieu sans succès ; le superviseur régional chargé du Bas-Sassandra, Gbané Brouheima, est même saisi. Ce dernier a invité ses collaborateurs à ne recevoir aucun dossier hors délai. La jeunesse de la mouvance présidentielle aurait écrit à la Cei centrale, convaincue de la présence d’étrangers sur la liste provisoire à Soubré .Tous les regards sont donc tournés vers Abidjan pour la suite qui sera donné à ce bras de fer entre la Cei locale et la jeunesse pro-Gbagbo.
K M Nadège à Soubré
K M Nadège à Soubré