La Fesci vue de l’intérieur
Le livre «Côte d’Ivoire, il faut sauver le soldat Fesci» de Sénio Waraba-dah-dji est une incursion dans l’univers du célèbre syndicat estudiantin qui a défrayé la chronique. L’auteur critique sans complaisance ses «camarades» dont il souhaite le changement pour un meilleur devenir de l’école ivoirienne.
Il est entré Touho Louazagnon Arsène à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Il en est sorti « Sénio Waraba-dah-dji » quelques années plus tard. Le livre «Côte d’Ivoire, il faut sauver le soldat Fesci» qu’il vient de mettre sur le marché, se veut une critique sans gant de cette organisation estudiantine à laquelle il a appartenu des années durant et dont il revendique et assume le passif. Sénio Waraba-dah-dji, analyse dans son livre les origines et les causes de la déliquescence de la Fesci. Non sans donner des esquisses de solution pour sortir de l’ornière cette organisation maudite par nombre d’Ivoiriens. L’ancien membre de la Fesci qu’il est devenu met à l’indexe sans faux fuyants les maux qui minent le syndicat estudiantin et certaines pratiques qu’il juge nuisibles pour le mouvement dont il se réclame. Elles ont pour nom : culte de la personnalité, prolifération des fan-clubs et leur prédominance sur les sections, la disparition des valeurs morales et intellectuelles qui débouche de facto sur la promotion de la médiocrité, l’abrutissement des responsables, l’infantilisation des membres de la direction, l’effet avilissant des primes d’agitation, la chosification de la base…Si pour Stéphane Kipré qui a signé l’avant-propos de l’œuvre «Côte d’Ivoire il faut sauver le soldat Fesci» sonne comme «une alerte dans une Côte d’Ivoire qui se doit de relever les défis du développement, avec une jeunesse à la tête bien faite et bien pleine», le préfacier, Ahipeaud Martial Joseph, lui, la saisit comme «un témoignage poignant de l’histoire récente» de la Côte d’Ivoire. Au surplus, l’auteur retrace avec des mots d’une simplicité et d’une clarté appréciables, son propre parcours scolaire et universitaire dont la majeur partie 1997-2007 a été entièrement consacrée à la Fesci. Le livre se présente en 12 chapitres d’inégales longueurs, chacun étant lui-même scindé en séquences. Après avoir expliqué comment il est entré à la Fesci, l’auteur se voit confronté, au congrès de 2003, aux premières intrigues, victime pour la première fois d’une altercation entre factions rivales. «Pourquoi la Fesci a-t-elle plongé dans la violence aussitôt pour ne plus jamais en sortir jusqu’à aujourd’hui ? Pourquoi et comment la quête effrénée de l’argent s’est-elle emparée des Fescistes ? La Fesci originelle telle que la Côte d’Ivoire l’a connue dans toute sa rigueur idéologique et revendicative peut-elle renaître ?», autant de préoccupations auxquelles l’auteur, en tant qu’acteur et témoin privilégié des agissements du monstre estudiantin tente d’élucider. Si l’idée d’avoir écrit ce livre est louable et si le courage de Sénio Waraba-dah-dji est à saluer, force est de reconnaître que l’auteur a totalement laissé en rade – volontairement ? – certaines questions qui fâchent. Notamment les exécutions et les meurtres dont la Fesci se serait rendue coupable à certains moments de son existence. Malgré tout, «Côte d’Ivoire il faut sauver le soldat Fesci» demeure un livre-témoignage, un livre-mémoire à lire pour comprendre une partie de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Il est sorti chez «L’Harmattan» et compte 276 pages.
M’Bah Aboubakar
Le livre «Côte d’Ivoire, il faut sauver le soldat Fesci» de Sénio Waraba-dah-dji est une incursion dans l’univers du célèbre syndicat estudiantin qui a défrayé la chronique. L’auteur critique sans complaisance ses «camarades» dont il souhaite le changement pour un meilleur devenir de l’école ivoirienne.
Il est entré Touho Louazagnon Arsène à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Il en est sorti « Sénio Waraba-dah-dji » quelques années plus tard. Le livre «Côte d’Ivoire, il faut sauver le soldat Fesci» qu’il vient de mettre sur le marché, se veut une critique sans gant de cette organisation estudiantine à laquelle il a appartenu des années durant et dont il revendique et assume le passif. Sénio Waraba-dah-dji, analyse dans son livre les origines et les causes de la déliquescence de la Fesci. Non sans donner des esquisses de solution pour sortir de l’ornière cette organisation maudite par nombre d’Ivoiriens. L’ancien membre de la Fesci qu’il est devenu met à l’indexe sans faux fuyants les maux qui minent le syndicat estudiantin et certaines pratiques qu’il juge nuisibles pour le mouvement dont il se réclame. Elles ont pour nom : culte de la personnalité, prolifération des fan-clubs et leur prédominance sur les sections, la disparition des valeurs morales et intellectuelles qui débouche de facto sur la promotion de la médiocrité, l’abrutissement des responsables, l’infantilisation des membres de la direction, l’effet avilissant des primes d’agitation, la chosification de la base…Si pour Stéphane Kipré qui a signé l’avant-propos de l’œuvre «Côte d’Ivoire il faut sauver le soldat Fesci» sonne comme «une alerte dans une Côte d’Ivoire qui se doit de relever les défis du développement, avec une jeunesse à la tête bien faite et bien pleine», le préfacier, Ahipeaud Martial Joseph, lui, la saisit comme «un témoignage poignant de l’histoire récente» de la Côte d’Ivoire. Au surplus, l’auteur retrace avec des mots d’une simplicité et d’une clarté appréciables, son propre parcours scolaire et universitaire dont la majeur partie 1997-2007 a été entièrement consacrée à la Fesci. Le livre se présente en 12 chapitres d’inégales longueurs, chacun étant lui-même scindé en séquences. Après avoir expliqué comment il est entré à la Fesci, l’auteur se voit confronté, au congrès de 2003, aux premières intrigues, victime pour la première fois d’une altercation entre factions rivales. «Pourquoi la Fesci a-t-elle plongé dans la violence aussitôt pour ne plus jamais en sortir jusqu’à aujourd’hui ? Pourquoi et comment la quête effrénée de l’argent s’est-elle emparée des Fescistes ? La Fesci originelle telle que la Côte d’Ivoire l’a connue dans toute sa rigueur idéologique et revendicative peut-elle renaître ?», autant de préoccupations auxquelles l’auteur, en tant qu’acteur et témoin privilégié des agissements du monstre estudiantin tente d’élucider. Si l’idée d’avoir écrit ce livre est louable et si le courage de Sénio Waraba-dah-dji est à saluer, force est de reconnaître que l’auteur a totalement laissé en rade – volontairement ? – certaines questions qui fâchent. Notamment les exécutions et les meurtres dont la Fesci se serait rendue coupable à certains moments de son existence. Malgré tout, «Côte d’Ivoire il faut sauver le soldat Fesci» demeure un livre-témoignage, un livre-mémoire à lire pour comprendre une partie de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Il est sorti chez «L’Harmattan» et compte 276 pages.
M’Bah Aboubakar