« Hermankono », bourgade de plus de 5 mille habitants, située dans le département de Divo, sur l’axe routier Tiassalé-Divo, a été témoin d’un drame. Une scène de jalousie mettant en action un vieil homme et une jeune fille, y a tourné à la tragédie. Il y a quelque temps que les faits se sont déroulés. De fait, nous expliquent nos sources, le nommé Karamoko, alias « Karamokotchê », ressortissant burkinabé établi à « Hermankono » où il exerce son activité de marabout veut, à 70 ans bien sonnés, vivre une belle histoire d’amour. A cet âge là, il pense toujours qu’il a du répondant pour en faire voir à n’importe quelle jeune fille. C’est que de passage dans une cour commune à l’époque, son attention est attirée par la présence d’une belle petite fille. La prénommé Ramatou, alors âgée seulement de 9 ans. En tout cas, la môme sera sa femme ou rien. Il l’a décidé. Aussi, prend-il attache avec les parents de la fillette dans son viseur, pour leur exprimer son intention d’épouser Ramatou. Les parents de cette dernière n’y voient aucun inconvénient. Bien au contraire. Ce n’est pas toujours mauvais d’avoir pour gendre un marabout. Ils estiment que celui-ci peut les aider à éviter des mauvais sorts, à lire dans leur futur ou encore, par ses prédictions, à les orienter dans certains de leurs objectifs. On va donc dire qu’auprès des parents de Ramatou, le marabout fait une « réservation ». Et quand la petite fille sera plus ou moins en âge de supporter ses coups de reins, elle va rejoindre son domicile. Pas donc question de laisser un autre courtisan lui ravir la « petite chair tendre ». La petite Ramatou est à présent âgée de 13 ans. Le septuagénaire ne veut plus attendre. Aussi, obtient-il l’accord des parents pour sceller son union avec sa dulcinée. C’est la mort dans l’âme que Ramatou, orpheline de père, accepte d’être la femme de ce marabout, vieux, édenté et répugnant à la fois. Mais à la maison chez son homme, l’adolescente n’abandonne pour autant pas ses habitudes de jeune fille avide de vivre son époque. Ainsi, chaque fois, elle s’habille sexy et part faire ses courses. Mais cela, dans son fort intérieur, le marabout ne l’admet pas. Lui qui veut plutôt qu’elle s’habille « retro », de son époque à lui, de sorte à ce que sa concubine n’attire pas les convoitises de prédateurs. Et de plus, ce qui chagrine davantage « Karamakotchê », c’est que sa petite femme refuse de donner une suite favorable à ses envies sexuelles mal contenues. C’est surtout cela qu’il prend en grippe. Et de conclure que si Ramatou s’habille sexy et refuse d’honorer sa part de contrat dans le lit, c’est qu’elle offre ses charmes à quelqu’un d’autre. Un jeune de sa génération. En tout cas, sans prendre la peine d’avoir tous les éléments de l’accusation, le marabout a déjà conclu. Et pis, il a arrêté d’en finir définitivement avec cette situation de « je t’aime moi non plus », qu’il estime être une énorme humiliation pour lui. A la veille de l’accomplissement de son horrible sentence, le marabout s’achète une machette qu’il prend le soin d’aiguiser avant de la dissimuler. Le lendemain soir, Ramatou qui vient de se tresser souffre d’un mal de tête. Son homme à qui elle explique ses migraines lui donne un médicament qu’il dit la soulager rapidement. En réalité, l’infusion qu’il a donnée à Ramatou est un puissant somnifère. Très vite donc, l’effet se produit et voilà l’adolescente qui sombre dans un profond sommeil. Il est 4h du matin maintenant. L’heure idéale pour l’odieux marabout, de passer à son cruel « plan B ».
Sexe et sang
Profitant donc du profond sommeil de Ramatou, « Karamokotchê » la viole proprement. Satisfaisant ainsi, son envie sexuelle longtemps mise en veilleuse par cette entêtée adolescente. Puis, empoignant la jeune fille comme un vulgaire paquet, il l’entraîne dans une maison inachevée où il lui assène plusieurs violents coups de machette. Voyant Ramatou en sang et la croyant morte, le marabout prend la tangente et va se cacher dans une rizière à l’orée du village. Il est clair qu’il ne veut pas assumer les conséquences pénales de son acte. Le matin, aux alentours de 6h, des voisins déjà réveillés entendent des plaintes dans la maison inachevée. Guidés par la volonté de savoir ce qui se passe, ils y filent. Là, ils découvrent l’horreur. Ramatou, affreusement mutilée, mais encore vivante. Elle a le temps de prononcer quelques mots et de dénoncer son mari comme celui qui l’a mise dans cet état. Une battue est alors organisée, au bout de laquelle, l’agresseur sauvage est localisé. Faisant tournoyer le tranchant de sa machette dans les airs, Karamoko menace de faire la peau à quiconque approche. Mais les villageois décidés à le coincer se ruent en grand nombre sur lui. Et en dépit des coups de machette qu’il envoie par-ci par-là, « Karamokotchê » est neutralisé, battu à sang, avant d’être mis à la disposition de la gendarmerie. Aux dernières nouvelles, le marabout aurait succombé à ses graves blessures. Sa victime elle, internée dans un service spécialisé au Chr de Divo, s’en est miraculeusement sortie vivante. Mais hélas, handicapée à vie. Ses deux avant-bras ayant été sectionnés par son mari-agresseur. Voilà donc une des terribles conséquences des mariages forcés.
Raphaël ZOHOURI
(Correspondant)
Sexe et sang
Profitant donc du profond sommeil de Ramatou, « Karamokotchê » la viole proprement. Satisfaisant ainsi, son envie sexuelle longtemps mise en veilleuse par cette entêtée adolescente. Puis, empoignant la jeune fille comme un vulgaire paquet, il l’entraîne dans une maison inachevée où il lui assène plusieurs violents coups de machette. Voyant Ramatou en sang et la croyant morte, le marabout prend la tangente et va se cacher dans une rizière à l’orée du village. Il est clair qu’il ne veut pas assumer les conséquences pénales de son acte. Le matin, aux alentours de 6h, des voisins déjà réveillés entendent des plaintes dans la maison inachevée. Guidés par la volonté de savoir ce qui se passe, ils y filent. Là, ils découvrent l’horreur. Ramatou, affreusement mutilée, mais encore vivante. Elle a le temps de prononcer quelques mots et de dénoncer son mari comme celui qui l’a mise dans cet état. Une battue est alors organisée, au bout de laquelle, l’agresseur sauvage est localisé. Faisant tournoyer le tranchant de sa machette dans les airs, Karamoko menace de faire la peau à quiconque approche. Mais les villageois décidés à le coincer se ruent en grand nombre sur lui. Et en dépit des coups de machette qu’il envoie par-ci par-là, « Karamokotchê » est neutralisé, battu à sang, avant d’être mis à la disposition de la gendarmerie. Aux dernières nouvelles, le marabout aurait succombé à ses graves blessures. Sa victime elle, internée dans un service spécialisé au Chr de Divo, s’en est miraculeusement sortie vivante. Mais hélas, handicapée à vie. Ses deux avant-bras ayant été sectionnés par son mari-agresseur. Voilà donc une des terribles conséquences des mariages forcés.
Raphaël ZOHOURI
(Correspondant)