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Politique Publié le jeudi 26 août 2010 | Le Nouveau Réveil

Youssouf Bakayoko sur Onuci-Fm : “Rien ne nous oppose à la Primature”

© Le Nouveau Réveil Par DR
Commission électorale indépendante - SEM Youssouf Bakayoko, président
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, se prononce sur la question du contentieux et sur sa collaboration avec la Primature.

On a l`impression que la CEI et la Primature ne travaillent pas à l`unisson en ce qui concerne le contentieux judiciaire sur la liste électorale. Est-ce que vous pouvez nous donner des précisions de la CEI à ce niveau?
Je dois dire que nous travaillons constamment avec la Primature.
De notre côté, la Primature est d`un apport essentiel pour la mission que nous avons à accomplir. Parce que comme vous le savez, la Primature est le maître d`ouvrage de l`ensemble du processus de sortie de crise. Notre mission à nous, consiste à organiser les élections. Nous, nous y employons avec le plus grand engagement. Et nous pensons, et nous pouvons aussi le dire d`ailleurs que nous le faisons avec la Primature. Donc, de notre point de vue, absolument, rien ne nous oppose à la Primature. Au contraire, nous avons d`ailleurs et vous le savez peut-être, un comité qui siège alternativement à la Primature et à la CEI. Nous travaillons avec tous les opérateurs techniques, et pour nous, les choses vont très bien.

Mais la Primature a évoqué un risque de clash au cas où la CEI ne tranchait pas dans le contentieux judiciaire.
La Primature ne nous a pas fait connaître cela.

Sur nos antennes.
Ah non, mais je n`ai pas entendu

Est-ce que vous pensez que la date annoncée pour la fin du contentieux est tenable vu le nombre important des demandes en radiations?
Nous avons un mode opératoire qui indique quelles sont les procédures à suivre pour entamer tel ou tel aspect du contentieux. La radiation est prononcée par la CEI si les documents qui nous sont présentés sont suffisamment nets à ses yeux. Si la CEI estime qu`elle n`a pas pouvoir de trancher sur la question de la nationalité, elle envoie les requérants vers les tribunaux. C`est ce que nous faisons. Nous attendons maintenant la ou les décisions qui vont être prises par les tribunaux.

Mais la date du 26 (NDLR Aujourd`hui), n`est-elle pas un peu trop juste pour pouvoir traiter déjà ce grand nombre de demandes pour la tâche administrative?
Nous avons terminé la partie administrative. Nous attendons les juges. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a écrit aux différentes juridictions pour leur dire que c`est le 26 que leur mission doit prendre fin en ce qui concerne le contentieux judiciaire. (…) Nous allons apprécier. S`il apparaît que dans certains endroits, il y a des blocages, nous allons faire l`évaluation qui convient et nous allons prendre les décisions qui s`imposeront.

N`y aura-t-il pas un risque d`impact sur la date de publication de la liste électorale définitive?
A l`heure où je vous parle, les choses se déroulent devant les tribunaux. A l`heure où je vous parle, on ne nous a pas fait savoir que les tribunaux ne tiendront pas la date du 26, donc nous ne pouvons pas en préjuger.
Propos retranscrits sur ONUCI-FM par P.K




Paul Koffi Koffi (directeur de Cabinet adjoint du Premier ministre) : “Nous avons l`impression que les évènements de février n`ont servi à rien”

Paul Koffi Koffi, directeur de cabinet adjoint du Premier ministre Guillaume Soro, chargé du processus de sortie de crise, a animé une importante conférence hier mercredi 25 Août sur le thème : "Processus de sortie de crise : bilan et perspectives pour des élections apaisées". Il était le 36ème invité de l`espace de débats et d`échanges hebdomadaires initiés par la coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo. A cette occasion, le représentant de Guillaume Soro s`est élevé contre les dénonciations arbitraires enregistrées ça et là. "C`est un gros risque d`aller indexer des personnes, comme n`ayant pas le droit d`être sur la liste électorale. Il y en a qui ont envie que certaines choses se rallument et après, ils diront, je suis désolé. Des magistrats continuent à traiter des dossiers sans que ceux-ci ne passent par la Cei. Qu`on revienne au mode opératoire. Il y a un guide qui existe. Il faut respecter les textes. Que le président de la Commission électorale indépendante (Cei) et le ministre de la Justice qui ont à charge le contentieux judiciaire montent au créneau pour expliquer les choses ", a-t-il souhaité avant d`exprimer son optimisme quant au respect de la date du 31 octobre. " Tout est en place pour aller aux élections le 31 octobre. Cette date a été prise en toute conscience, sachant que les engagements pourront être tenus dans les délais. La logistique électorale, notamment les urnes, la cartographie, les documents électoraux, est acquise depuis plus d`un an. Il reste à recruter et former 66.000 agents électoraux, former les représentants des partis politiques, établir la communication électorale, les techniques de transmission des résultats pour qu`ils soient transmis le même jour ", a-t-il soutenu. Levant les équivoques sur les contraintes financières, monsieur sortie de crise de la primature rassure : "quand on dit qu`il n`y a pas d`argent, je suis surpris. Aucune structure ne peut dire qu`elle n`est pas approvisionnée. Dire que les structures n`ont pas de ressources n`est pas exact. Le budget initial estimé à 36 milliards fcfa, l`opération électorale coûte aujourd`hui 11 milliards fcfa. 6,498 milliards fcfa ont déjà été décaissés par l`Etat. L`aide extérieure est de 14 milliards fcfa et l`Union européenne vient de décaisser 9 milliards fcfa ", a-t-il indiqué avant de préciser l`excellence des rapports entre la primature et la Cei. Dans ce cadre, Paul Koffi Koffi s`est prononcé sur les accusations portées par son collègue Alain Lobognon, conseiller en communication du premier ministre, contre la Cei qu`il tient pour responsable des radiations de la liste électorale. " Ce n`est pas une position officielle. C`est un fait mineur qui va se régler ", a-t-il dit. Interpellé sur le réarmement des ex-belligérants, évoqué dans un rapport des Nations unies sur la Côte d`Ivoire, il soutient : " La Côte d`Ivoire est sous embargo, ne l`oublions pas. J`en ai entendu parler, mais ça m`étonnerait qu`il y ait réarmement de part et d`autre ". Concernant le désarmement, il fera les précisions suivantes : " Le désarmement ne signifie pas la disparition des Forces armées des forces nouvelles (Fafn). Lorsqu`on démobilise les ex combattants, ils déposent leurs uniformes et leurs armes. 5 000 Fafn ont été encasernés pour la nouvelle armée. 4 000 autres éléments de la police et la gendarmerie des Fafn iront au Cci. Il n`y a pas de quota pour les ex combattants des Fds. Ce sont des forces officielles. Sur les 37.000 éléments des groupes d`auto-défense, 17.000 ont été démantelés. Il reste environ 20.000 à démanteler. Mais les gens ne voudront désarmer que lorsqu`ils auront des assurances et des garanties ". Le conférencier a terminé en appelant à la contribution et à la bonne foi de chaque Ivoirien pour une sortie de crise réussie.
SERGE AMANY


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