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Politique Publié le vendredi 27 août 2010 | Soir Info

Processus électoral en Côte d’Ivoire - Les Forces nouvelles en danger : Soro prend des dispositions

© Soir Info Par DR
Activités gouvernementales : Le premier ministre Guillaume Kigbafory Soro
M. Sidiki Konaté, ministre de l’Artisanat et du Tourisme, membre influent du directoire politique de l’ex-rébellion et surtout ancien porte-parole de la rébellion a appelé au téléphone, avant-hier, mercredi 25 aout 2010, le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko, pour faire amende honorable et se désolidariser des attaques proférées par Alain Lobognon à l’encontre les dirigeants de la structure en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire. Il a surtout promis de « tout mettre en œuvre pour ne plus que ces malheureux incidents ne se répètent plus ». « Monsieur l’Ambassadeur, veillez accepter nos excuses…ça ne va plus se reproduire » a-t-il dit à Youssouf Bakayoko, selon un vice-président de la Cei qui a assisté à la conversation téléphonique du président de la Cei avec ce baron de la rébellion. Le nouveau patron des Forces nouvelles, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des libertés, qui a pris en grippe ces coups de boutoir d’Alain Lobognon aurait, pour sa part, rencontrer Youssouf Bakayoko, dans la journée du mercredi, avec à la bouche, des mots d’excuses. En ce qui le concerne, Soro Guillaume rentré de France, aurait lui aussi, selon cette même source, « présenté à Youssouf Bakayoko ses excuses, assorti de ses vifs regrets ». Le Premier ministre serait allé loin en tapant sur le doigt de ses collaborateurs. Il a ouvertement manifesté son mécontentement et « mis au pas » certains membres de son cabinet. Pour donner toute sa chance au processus électoral de se poursuivre dans la sérénité, le Premier ministre aurait pris des dispositions contraignantes auxquelles ces collaborateurs sont tenus de se soumettre dorénavant. « Toutes les déclarations doivent désormais se faire dans le strict cadre du Cea ( comité d’évaluation et d’accompagnement), un organe instauré par l’APO ( accord politique de Ouagadougou) chargé du suivi du processus de sortie de crise.
Le plan « B » au frigidaire…
Badini Bouréima en est le coordonateur. Du fait de cette crise entre la Cei et la Primature, toutes les réunions de cette structure, qui se tenaient alternativement à la Cei et à la Primature, ont été gelées depuis quelques temps, sur ordre du bureau central de la Cei. Ces excuses du sommet politique des Forces nouvelles, présentées au président de la Cei sont-elles vraiment sincères ? Sommes-nous en face d’une farce ou alors s’inscrivent-elles dans une bonne disposition morale à faire la paix ? Ces excuses de Soro et de ses proches visent-elles à endormir les dirigeants de la Cei (comme s’étaient les cas de Charles Konan Banny, ancien Premier ministre et Robert Mambé Beugré, ex-président de la Cei), pour leur porter le coup, à la dérobé, à un moment qu’ils jugeront propice ? En tout état de cause, les Forces nouvelles savent que leur guerre contre la Cei n’a aucun sens. Les ex-rebelles sont par ailleurs convaincus de ce que leur rébellion contre la Cei, à deux mois du premier tour de la présidentielle, n’a aucune chance d’aboutir. C’est pourquoi, devant le tollé suscité par les attaques de Lobognon, ils ont décidé de mettre au frigidaire leur plan « B ». Mais pour combien de temps ? Au cours de la rencontre qu’ils ont eue avant-hier au siège de l’Onuci, avec le président de la Cei, les Ambassadeurs n’ont pas caché leurs doutes quant à la volonté de Soro Guillaume, « d’organiser les élections à la date indiquée par la Cei ». « Monsieur le président, avez-vous la certitude que le Premier ministre est prêt à dégager les moyens à temps pour l’organisation de ces élections ? », a lancé un diplomate européen à Youssouf Bakayoko. Une interrogation qui traduit l’état d’esprit de ces diplomates, notamment, en ce qui concerne la volonté de Soro et ses hommes de faire carrière à la Primature, lui qui demande aux Ivoiriens « de sortir du fétichisme des dates ». Aujourd’hui, c’est peu de dire que Soro Guillaume et ses proches se sont aliéné le peu d’estime de nombreux observateurs du processus de sortie de crise. Avec cette crise, ils sont mis en danger. Le processus est pris en otage par des intérêts mesquins au point qu’il a du mal à connaitre sa fin. Ils ont empêché la tenue des élections en 2005, par la rébellion armée. Aujourd’hui, veulent-ils que le pays reste dans les difficultés dans lesquels ils l’ont plongé. Alors qu’une date est connue, ils ouvrent une rébellion pour empêcher la tenue de l’élection présidentielle. Ils devraient comprendre les peines des familles ivoiriennes. Soro et ses hommes ont intérêt à se garder de poser des actes qui suscitent la colère des Ivoiriens. L’argument de sauver le scrutin du 31 octobre 2010 en mettant à l’écart la Cei est totalement en déphasage avec la méthode qui conduit à un tel objectif. Bien au contraire, la rébellion veut gagner encore du temps et surtout de l’argent…
Armand B. DEPEYLA
Légende : Soro Guillaume et ses proches gagneraient à ne pas poser des actes qui suscitent la révolte des Ivoiriens…
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