Plusieurs conditions doivent être respectées pour qu’un médicament soit efficace contre une maladie. Lorsque toutes les conditions ne sont pas réunies, le médicament se détériore et a un impact négatif sur la santé du malade.
L’efficacité des médicaments n’est garantie que si des conditions de conservation sont respectées. Les conditions de conservation sont essentielles en plus de la date de péremption, la durée de conservation, une fois le produit entamé. C’est ce qui ressort de nos échanges avec un pharmacien officiant dans la commune du Plateau. Selon lui, habituellement, le délai de conservation lorsqu’un médicament n’est pas entamé est de deux ans. Mais il peut s’étendre à 5 ans pour certains produits. En effet, pour que le médicament soit efficace, au cours de sa période de validité, il faut que certains critères soient pris en compte. Ce sont, entre autres, la température à laquelle il faut le garder. Et, la température varie selon le type de médicaments. « Certaines formes pharmaceutiques telles que les suppositoires sont assez sensibles aux élévations de température. Pendant que d’autres formes, telles que les comprimés et gélules sont sensibles à l’humidité.
Attention, les médicaments mal conservés tuent
Les conditions particulières sont toujours clairement indiquées dans la notice d’accompagnement », a-t-il expliqué. Il note que pour les formes pharmaceutiques sensibles (collyres oculaires, suppositoires) à la chaleur, le pharmacien prend toujours le soin de l’accompagner, après l’achat, par un morceau de glace. «Vous ne trouverez jamais un pharmacien qui vous vendra un médicament en suppositoire sans un morceau de glace », a confié le praticien. Un autre pharmacien note que pour les patients qui n’ont pas les moyens de se procurer de la glace pour la conservation d’un tel médicament, il est important qu’ils le signalent au médecin au cours de la consultation afin que ce dernier puisse lui prescrire le même médicament, sous une autre forme. Au cas où, le médicament recommandé est uniquement en forme suppositoire, il conseille au patient de se déplacer chez l’un de ses proches où il pourra conserver le médicament dans un réfrigérateur, tout le long du traitement. Un autre pharmacien qui a requis également l’anonymat précise qu’en l’absence de mention spécifique de conservation, c‘est-à-dire que si rien n’est mentionné sur la notice ou la boîte du médicament, c’est la conservation à température ambiante qui prévaut. Selon lui, la plupart du temps, aucune recommandation n’est donnée sur les boîtes de médicaments en comprimés, gélules. Toutefois, il note que le terme de température ambiante n’est pas bien perçu par les populations.
La température ambiante, ce n’est ni un endroit de la maison où l’atmosphère est humide (dans une salle de bain) ni où le soleil frappe (sous une fenêtre). C’est un endroit sec et aéré. Un autre pharmacien qui exerce dans la commune d’Adjamé, indique qu’il est bien de conserver les médicaments selon les prescriptions données. Mais il ne faut pas oublier que le médicament doit être conservé dans son emballage d’origine qui le protège. « Il faut toutefois vérifier l’aspect (odeur, couleur et trouble) avant d’administrer le médicament », insiste-t-il. « Lorsque les médicaments sont mal conservés, il y a une dégradation immédiate du principe actif », révèle l’un des pharmaciens que nous avons interrogé plus haut. Selon lui, cela entraîne une substitution du principe actif ou un déficit en principe actif. La substitution totale du principe actif peut entraîner des conséquences graves pour le malade. Si le principe actif est substitué par une substance inerte, telle que la farine ou le talc utilisé pour la fabrication, le malade ne sera pas soigné. Lorsque le principe actif a été substitué par un autre principe actif, le médicament devient contre-indiqué et toxique pour l’organisme. Le déficit en principe actif entraîne, quant à lui, la résistance des bactéries et donc, la persistance de la maladie. « Très souvent, nous constatons cela au niveau des antibiotiques et des antipaludiques », a-t-il expliqué.
Adélaïde Konin
L’efficacité des médicaments n’est garantie que si des conditions de conservation sont respectées. Les conditions de conservation sont essentielles en plus de la date de péremption, la durée de conservation, une fois le produit entamé. C’est ce qui ressort de nos échanges avec un pharmacien officiant dans la commune du Plateau. Selon lui, habituellement, le délai de conservation lorsqu’un médicament n’est pas entamé est de deux ans. Mais il peut s’étendre à 5 ans pour certains produits. En effet, pour que le médicament soit efficace, au cours de sa période de validité, il faut que certains critères soient pris en compte. Ce sont, entre autres, la température à laquelle il faut le garder. Et, la température varie selon le type de médicaments. « Certaines formes pharmaceutiques telles que les suppositoires sont assez sensibles aux élévations de température. Pendant que d’autres formes, telles que les comprimés et gélules sont sensibles à l’humidité.
Attention, les médicaments mal conservés tuent
Les conditions particulières sont toujours clairement indiquées dans la notice d’accompagnement », a-t-il expliqué. Il note que pour les formes pharmaceutiques sensibles (collyres oculaires, suppositoires) à la chaleur, le pharmacien prend toujours le soin de l’accompagner, après l’achat, par un morceau de glace. «Vous ne trouverez jamais un pharmacien qui vous vendra un médicament en suppositoire sans un morceau de glace », a confié le praticien. Un autre pharmacien note que pour les patients qui n’ont pas les moyens de se procurer de la glace pour la conservation d’un tel médicament, il est important qu’ils le signalent au médecin au cours de la consultation afin que ce dernier puisse lui prescrire le même médicament, sous une autre forme. Au cas où, le médicament recommandé est uniquement en forme suppositoire, il conseille au patient de se déplacer chez l’un de ses proches où il pourra conserver le médicament dans un réfrigérateur, tout le long du traitement. Un autre pharmacien qui a requis également l’anonymat précise qu’en l’absence de mention spécifique de conservation, c‘est-à-dire que si rien n’est mentionné sur la notice ou la boîte du médicament, c’est la conservation à température ambiante qui prévaut. Selon lui, la plupart du temps, aucune recommandation n’est donnée sur les boîtes de médicaments en comprimés, gélules. Toutefois, il note que le terme de température ambiante n’est pas bien perçu par les populations.
La température ambiante, ce n’est ni un endroit de la maison où l’atmosphère est humide (dans une salle de bain) ni où le soleil frappe (sous une fenêtre). C’est un endroit sec et aéré. Un autre pharmacien qui exerce dans la commune d’Adjamé, indique qu’il est bien de conserver les médicaments selon les prescriptions données. Mais il ne faut pas oublier que le médicament doit être conservé dans son emballage d’origine qui le protège. « Il faut toutefois vérifier l’aspect (odeur, couleur et trouble) avant d’administrer le médicament », insiste-t-il. « Lorsque les médicaments sont mal conservés, il y a une dégradation immédiate du principe actif », révèle l’un des pharmaciens que nous avons interrogé plus haut. Selon lui, cela entraîne une substitution du principe actif ou un déficit en principe actif. La substitution totale du principe actif peut entraîner des conséquences graves pour le malade. Si le principe actif est substitué par une substance inerte, telle que la farine ou le talc utilisé pour la fabrication, le malade ne sera pas soigné. Lorsque le principe actif a été substitué par un autre principe actif, le médicament devient contre-indiqué et toxique pour l’organisme. Le déficit en principe actif entraîne, quant à lui, la résistance des bactéries et donc, la persistance de la maladie. « Très souvent, nous constatons cela au niveau des antibiotiques et des antipaludiques », a-t-il expliqué.
Adélaïde Konin