Grande était la désolation qui se lisait samedi matin sur les visages de nombreux commerçants à Yopougon-Gesco. Le contraire aurait d’ailleurs surpris plus d’un. Parce que ces pères et mères de famille qui ont choisi le commerce comme activité, ont vu le marché où ils exerçaient raser totalement par des élements de la Mairie de cette commune. Ce, avec l’aide d’une cinquantaine de policiers. Cela pendant qu’ils étaient encore pour certains à la mosquée pour la prière matinale et pour d’autres dans leur lit. Puis que, selon les informations récueillies sur les lieux, ce serait aux environs de 2 heures du matin que le marché aurait été visité par les hommes du Maire Gbamnan Jean Félicien. Du coup, ce sont plusieurs centaines de millions de F Cfa investis qui ont été detruits en quelques heures. En effet, selon M. S. T, le promoteur de cet espace, un certain Djoman, vendrait les 3 m2 à 200.000 F Cfa. Quand on sait que certains se sont procurés 5 à 6 et voire plus de lots de cette superficie, on peut déviner aisement les pertes d’un tel investissement. Aussi, force est de relever que certains gardaient leurs marchandises dans les magasins detruits. C’est donc une double perte pour eux. Cependant, comment est-on arrivé à cette situation ? Selon les informations à notre possession, la municipalité aurait, à deux reprises, interpellé le promoteur dudit marché. Ce dernier que nous avons tenté de joindre sans succès pour avoir sa version n’aurait pas respecté les normes de la construction. Aussi, il se dit qu’il ruserait avec les responsables municipaux. La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase. Ainsi donc sans aucune sommation, le maire aurait décidé de raser le marché. En tout état de cause, comme nous a signifié M. S. T, ce sont les commerçants les grands perdants dans cette histoire. « Cela est inadmissible. Comment allons-nous faire avec cette rentrée scolaire qui pointe à l’horizon ? Que va-ton faire ? Qui va nous rembourser ? », S’interrogeaient sans cesse les nombreuses commerçantes en pleurs. Vivement qu’une solution soit trouvée à cette situation déplorable.
Jules César
Jules César