Difficile de dire où en sont les négociations entre l’Union européenne et la Cedeao sur les Accords de partenariats économiques qui devraient remplacer depuis le 1er janvier 2008 le régime
préférentiel dont bénéficiaient les pays ACP.
Il faut remonter à 2002. C’est l’année où l’Union européenne (UE) et la région Afrique de l’ouest, composée de 16 pays, négocient un Accord de partenariat économique (APE), accord de libre échange censé remplacer depuis le 1er janvier 2008 le régime préférentiel non réciproque dont bénéficiaient les pays Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP). Ce régime qui tire son origine des Conventions de Yaoundé (1967-1974) et des Accords de Lomé (1975-2000) a été remis en cause par des pays en développement non ACP. Motif, ce régime était considéré comme non conforme aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). D’où la décision prise de le remplacer par des APE régionaux. Depuis cette date, donc, les négociations portent sur la signature d’un accord qui autoriserait les exportations des ACP à bénéficier d’un accès au marché européen en franchise de droits et de quotas pour tous les produits à l’exception du riz, de la banane et du sucre. En contrepartie, les pays ACP doivent également autoriser l’accès à leur marché pour « l’essentiel » de leurs importations en franchise de droit. Une ouverture impliquerait inévitablement une baisse des recettes douanières ainsi qu’une concurrence accrue entre les importations en provenance de l’UE et les productions locales. Après cinq années de négociation, les deux régions ne sont pas parvenues à convenir d’un accord, quand la Côte d’Ivoire et le Ghana ont signé un APE intérimaire de manière bilatérale avec l’UE, se désolidarisant du bloc régional.
Par Jean-Louis GBANGBO
Jean-louis.gbangbo@jde-ci.com
Lire la suite de cet article dans JDE n°79
préférentiel dont bénéficiaient les pays ACP.
Il faut remonter à 2002. C’est l’année où l’Union européenne (UE) et la région Afrique de l’ouest, composée de 16 pays, négocient un Accord de partenariat économique (APE), accord de libre échange censé remplacer depuis le 1er janvier 2008 le régime préférentiel non réciproque dont bénéficiaient les pays Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP). Ce régime qui tire son origine des Conventions de Yaoundé (1967-1974) et des Accords de Lomé (1975-2000) a été remis en cause par des pays en développement non ACP. Motif, ce régime était considéré comme non conforme aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). D’où la décision prise de le remplacer par des APE régionaux. Depuis cette date, donc, les négociations portent sur la signature d’un accord qui autoriserait les exportations des ACP à bénéficier d’un accès au marché européen en franchise de droits et de quotas pour tous les produits à l’exception du riz, de la banane et du sucre. En contrepartie, les pays ACP doivent également autoriser l’accès à leur marché pour « l’essentiel » de leurs importations en franchise de droit. Une ouverture impliquerait inévitablement une baisse des recettes douanières ainsi qu’une concurrence accrue entre les importations en provenance de l’UE et les productions locales. Après cinq années de négociation, les deux régions ne sont pas parvenues à convenir d’un accord, quand la Côte d’Ivoire et le Ghana ont signé un APE intérimaire de manière bilatérale avec l’UE, se désolidarisant du bloc régional.
Par Jean-Louis GBANGBO
Jean-louis.gbangbo@jde-ci.com
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