Le processus de sortie de crise coûte cher. Très cher. De 112 milliards, initialement prévus, on est 145,5 milliards Fcfa, soit une rallonge de 33 milliards Fcfa.
Le processus de sortie de crise semble connaître un cheminement heureux. Le 31 octobre 2010 préconisé pour le premier tour de la présidentielle, à bien des égards, va s’incruster dans le marbre. Mais pour en arriver là, que de sacrifices financiers consentis !Initialement prévu pour 112 milliards de nos francs, le financement des différents axes du programme de sortie de crise est passé à un niveau global de 145,5 milliards FCFA, après la modification budgétaire du 5 août 2010. Ces dépenses sont financées à hauteur de 120,3 milliards sur ressources du Trésor Public (82,7%) et sur les appuis des partenaires au développement pour un montant de 25,2 milliards de FCFA (17,3%).
Ainsi, 40 milliards FCFA dont le décaissement a été ordonné par le Ministère de l’économie et les finances pour le mois de septembre prochain vont permettre de booster les tâches à accomplir, avant les échéances électorales. Par cette exécution d’une partie des dépenses, dans le respect des limites des dotations prévues, la Côte d’Ivoire veut prendre en compte à la fois le fonctionnement des structures impliquées ainsi que les besoins liés à leurs activités opérationnelles.
Cette capacité financière de la Côte d’Ivoire pour organiser ses élections-notamment la présidentielle décidée par le gouvernement ivoirien sur proposition de la Cei (Commission électorale indépendante)- prend de court une frange importante de l’opinion nationale- jusque là sceptique sur la disposition prises par l’Etat pour mobiliser, au moment opportun, des fonds nécessaires.
Cette volonté manifeste des politiques de faire coûte que coûte de 2010 une année électorale s’est exprimée au mieux dans l’élaboration du budget, au titre de l’année 2010. L’équilibre budgétaire a été porté à 2896,3 milliards FCFA, par ordonnance n°2010-208 du 5 août 2010. Un choix qui semble valoir son pesant d’or puisqu’aux dires de Charles Diby Koffi, Ministre de l’économie et des finances, « La Côte d’Ivoire n’aura pas de problème de trésorerie pour financer ses élections ». Question de souveraineté ou snobisme ? Dans tous les cas, les prévisions de dépenses qui découlent du budget- schématisées et classées selon de grandes rubriques- donnent le tournis et suscitent des interrogations
Des allocations schématisées
On a par exemple : dans le cadre de L’effort de paix et le service civique, 50,8 milliards Fcfa dont 26,4 pour les arriérés de primes de front. Pendant que les rubriques Service civique et Volontaire armée nouvelle(Van) reçoivent, respectivement, 10,2 et 3,6 milliards Fcfa. Quant au Pnrrc et le Centre de commandement intégré (Cci), ils ont une dotation de 10,1milliards Fcfa dont 6,8 pour le Cci. Par ailleurs, dans le compartiment Identification et élection, les prévisions sont de 55,1milliards Fcfa avec 38 qui reviennent à la Sagem. La composante Consultation électorale reçoit une allocation de 11 milliards Fcfa.
Autre information clé, c’est la somme mobilisée pour la rubrique, Autres dépenses de sortie de crise qui se chiffrent à 10,4 milliards Cfa dont 2,1 destinés au financement des partis politiques contre 5 pour le programme de reconstruction.
Toute la masse d’argent mobilisé trouve certainement son utilité dans le processus de pacification de la Côte d’Ivoire. Mais, le gouvernement ivoirien ne devra surtout pas oublier que le vrai défi de la stabilité réside dans la résorption du phénomène de pauvreté dont le taux de 50 % est inacceptable. Pourvu que les mêmes ardeurs volontaristes se fassent sentir !
Wognin Dieudonné
Le processus de sortie de crise semble connaître un cheminement heureux. Le 31 octobre 2010 préconisé pour le premier tour de la présidentielle, à bien des égards, va s’incruster dans le marbre. Mais pour en arriver là, que de sacrifices financiers consentis !Initialement prévu pour 112 milliards de nos francs, le financement des différents axes du programme de sortie de crise est passé à un niveau global de 145,5 milliards FCFA, après la modification budgétaire du 5 août 2010. Ces dépenses sont financées à hauteur de 120,3 milliards sur ressources du Trésor Public (82,7%) et sur les appuis des partenaires au développement pour un montant de 25,2 milliards de FCFA (17,3%).
Ainsi, 40 milliards FCFA dont le décaissement a été ordonné par le Ministère de l’économie et les finances pour le mois de septembre prochain vont permettre de booster les tâches à accomplir, avant les échéances électorales. Par cette exécution d’une partie des dépenses, dans le respect des limites des dotations prévues, la Côte d’Ivoire veut prendre en compte à la fois le fonctionnement des structures impliquées ainsi que les besoins liés à leurs activités opérationnelles.
Cette capacité financière de la Côte d’Ivoire pour organiser ses élections-notamment la présidentielle décidée par le gouvernement ivoirien sur proposition de la Cei (Commission électorale indépendante)- prend de court une frange importante de l’opinion nationale- jusque là sceptique sur la disposition prises par l’Etat pour mobiliser, au moment opportun, des fonds nécessaires.
Cette volonté manifeste des politiques de faire coûte que coûte de 2010 une année électorale s’est exprimée au mieux dans l’élaboration du budget, au titre de l’année 2010. L’équilibre budgétaire a été porté à 2896,3 milliards FCFA, par ordonnance n°2010-208 du 5 août 2010. Un choix qui semble valoir son pesant d’or puisqu’aux dires de Charles Diby Koffi, Ministre de l’économie et des finances, « La Côte d’Ivoire n’aura pas de problème de trésorerie pour financer ses élections ». Question de souveraineté ou snobisme ? Dans tous les cas, les prévisions de dépenses qui découlent du budget- schématisées et classées selon de grandes rubriques- donnent le tournis et suscitent des interrogations
Des allocations schématisées
On a par exemple : dans le cadre de L’effort de paix et le service civique, 50,8 milliards Fcfa dont 26,4 pour les arriérés de primes de front. Pendant que les rubriques Service civique et Volontaire armée nouvelle(Van) reçoivent, respectivement, 10,2 et 3,6 milliards Fcfa. Quant au Pnrrc et le Centre de commandement intégré (Cci), ils ont une dotation de 10,1milliards Fcfa dont 6,8 pour le Cci. Par ailleurs, dans le compartiment Identification et élection, les prévisions sont de 55,1milliards Fcfa avec 38 qui reviennent à la Sagem. La composante Consultation électorale reçoit une allocation de 11 milliards Fcfa.
Autre information clé, c’est la somme mobilisée pour la rubrique, Autres dépenses de sortie de crise qui se chiffrent à 10,4 milliards Cfa dont 2,1 destinés au financement des partis politiques contre 5 pour le programme de reconstruction.
Toute la masse d’argent mobilisé trouve certainement son utilité dans le processus de pacification de la Côte d’Ivoire. Mais, le gouvernement ivoirien ne devra surtout pas oublier que le vrai défi de la stabilité réside dans la résorption du phénomène de pauvreté dont le taux de 50 % est inacceptable. Pourvu que les mêmes ardeurs volontaristes se fassent sentir !
Wognin Dieudonné