x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 30 août 2010 | Le Patriote

Doumbia Brahima (RDR, Elections) à Sokoury Bohui : “Vos menaces ne nous inquiètent pas”

Doumbia Brahima (RDR, Elections) à Sokoury Bohui : “Vos menaces ne nous inquiètent pas”

Le directeur central de campagne adjoint chargé des questions électorales au RDR, fait le point du contentieux sur la liste électorale qui vient de prendre fin jeudi dernier. Il en profite pour répondre à la menace de Sokoury Bohui du FPI qui entend empêcher les « fraudeurs de voter ».

L.P Quel point pouvez-vous faire du contentieux sur la liste électorale qui vient de prendre fin jeudi dernier ?
D.B : Il faut rappeler que la CEI a dit qu’elle avait reçu à peu près 30.000 demandes de radiation qui ont été effectivement déposées dans les différentes commissions locales. Si nous ajoutons à cela les demandes qui n’ont pas été signifiées à la CEI, on peut dire que les tribunaux ont reçu environs 50.000 demandes de radiation. Les tribunaux selon nos chiffres, ont radié à peu près 3.000 personnes. Quand on y ajoute les chiffres que nous n’avons pas encore, on peut estimer au plus à 4.000 cas de radiation. Tout le reste a été rejeté par les Tribunaux. En la matière, la localité qui détient la palme d’or des radiations, c’est la ville de Divo, suivie de Tabou. Le juge Kié Bi Foua Gaston a réussi la prouesse de radier près de 2.500 personnes.

L.P Quel commentaire faites-vous des rejets en bloc de toutes les demandes de radiation qui ont été adressées au Tribunal du Plateau ?
D.B. Les juges du Plateau ont estimé que les plaignants n’avaient pas de preuves de leurs allégations et qu’ils n’avaient pas respecté la procédure en vigueur. Alors, conformément à la loi, ils estimé que ces demandes n’avaient pas besoin d’être examinées dans le fond. Ainsi, le Tribunal a donné tort à ceux qui avaient basé leur stratégie sur le dénigrement de la liste électorale en affirmant de façon gratuite qu’il y a des étrangers là-dessus. Par ailleurs, il faut rappeler que tous ceux qui sont sur la liste blanche ont vu leur statut clarifié à travers les différentes procédures de croisement et de vérification. Ce qui a permis au gouvernement de valider cette liste qui a été par la suite approuvée par l’ONU par le biais de son représentant spécial en Côte d’Ivoire, M. Choi.

LP : Quelle analyse faites-vous des rejets de la quasi-totalité des demandes de radiation formulée par le FPI ?
DB : Tout triomphalisme gardé, il faut dire qu’aujourd’hui nous sommes heureux de voir que le droit a été dit par la plupart des tribunaux, notamment celui du Plateau. L’analyse que nous pouvons faire, c’est que le FPI et ses alliés ont été désavoués. C’est l’expression d’un ras-le-bol face aux acrobaties du clan présidentiel qui ne veut pas aller aux élections, non seulement de la part de la population ivoirienne mais aussi des institutions telle que la justice qui en a pris conscience aujourd’hui. Le FPI a peur d’aller aux élections parce qu’il sait que son bilan ne milite pas en sa faveur. Le FPI sait qu’il va perdre le pouvoir. En outre, il faut dire que le FPI, en s’acharnant sur d’honnêtes citoyens, n’a fait que confirmer qu’il est un parti qui ne peut pas faire l’unité nationale. Ces événements de ces derniers jours ont mis à mal la cohésion entre les communautés dans plusieurs contrées de notre pays par la faute du FPI. A contrario, les Ivoiriens savent que le RDR est un parti de principe et de justice sociale. Aussi, dans certaines villes, déçus par la politique du FPI et de ses agissements, beaucoup de compatriotes rejoignent le RDR dans son combat contre l’injustice en Côte d’Ivoire. Je prends l’exemple de Gagnoa où beaucoup d’Ivoiriens ont exprimé leur volonté de se mettre du côté du RDR. Le FPI a gratuitement accusé le RDR de vouloir défendre des personnes qui n’ont pas droit à la nationalité ivoirienne. En le faisant, le FPI voulait complexer le RDR. Nous ne sommes pas complexés par ce combat. Loin s’en faut. Pour nous, c’est une question de principe. Lutter contre l’injustice partout en Côte d’Ivoire et rassembler tous les Ivoiriens.

LP : Que dites-vous de Sokouri Bohui qui estime que les fraudeurs ne voteront pas ?
DB : Nous sommes habitués aux menaces du FPI et de ses activistes. Il faut que les Ivoiriens sachent que le RDR est un parti de combat. Il a mené plusieurs combats dans ce pays. Nous ne sommes nullement inquiets de cette menace de Sokouri Bohui. Toutefois, le FPI nous informe ainsi de ses intentions malveillantes qu’il voudrait mettre à exécution pendant les élections. C’est le lieu d’interpeller les structures chargées de la sécurisation des élections et au-delà, la communauté internationale. L’objectif du FPI est de créer la chienlit dans l’espoir de se maintenir au pouvoir. Ça ne se passera pas comme cela. En tout état de cause, nous prendrons, en ce qui nous concerne, les dispositions pour éviter de tomber dans la violence mais surtout pour protéger nos militants pour qu’ils aillent voter le moment venu en toute quiétude. Je dois dire à ce stade que pour à peu près 4000 personnes radiées qui représente 0,06 % du corps électoral estimé à 5 millions 775 milles (5.775.000), le FPI veut brûler la Côte d’Ivoire.

LP : Que dites-vous des juges de Divo, d’Abengourou, Tabou où il y a eu beaucoup de radiations ?
DB : Ce sont des comportements déplorables. La plupart de ces radiations ont été faites par ces juges en ne tenant compte du mode opératoire. A Abengourou, cela a provoqué des violences. Ces Magistrats doivent savoir que l’histoire retiendra qu’ils font plutôt la politique que de dire le Droit. Cependant, nous encourageons les Magistrats qui ont dit le Droit en dépit de tout ce que nous pouvons imaginer. Nous demandons à la Magistrature d’extirper de son sein les Magistrats qui n’honorent pas leur corporation.

LP : Un appel à vos militants ?
DB : Nous leur disons de continuer le travail de mobilisation qui est toujours payant, de s’apprêter pour l’affichage de la liste électorale définitive et le retrait de carte d’électeur et de carte d’identité. Aux responsables locaux, nous disons que l’encadrement des militants soit effectif ainsi que leur formation. La formation des militants doit être désormais de mise. Je dis aux militants que le parti a été à leurs côtés dans ces moments difficiles. Il sera à leurs côtés durant tout le processus jusqu’à la victoire définitive. Après les élections, ceux qui ont été injustement radiés seront rétablis dans leur Droit.

Propos recueillis par I.B. Kamagaté
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ