La crise sociopolitique des dernières années en Côte d’Ivoire a considérablement perturbé le fonctionnement du pays et déséquilibré les fondements des principaux secteurs de la société dont celui de l’Education.
Cependant, il faut signaler que cette crise n’a fait qu’aggraver la situation dans le secteur éducatif parce que les difficultés de ce secteur sont structurelles et se manifestent depuis de longues années.
Face à cette situation, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) interpelle vivement le gouvernement.
En effet, l’année scolaire 2009-2010 vient de s’achever. Les résultats scolaires et universitaires sont aussi mauvais que ceux des années précédentes.
L’école ivoirienne est véritablement malade. Que faire ?
La CSCI propose au gouvernement ce qui suit :
1-Sortir rapidement de la crise ;
2-Définir et appliquer les bases d’une politique d’éducation et de formation nouvelle et ambitieuse pour répondre aux difficultés et tendre vers l’objectif du millénaire d’achèvement universel d’un cycle primaire de qualité ;
3-Augmenter le budget alloué à l’éducation pour construire de nombreux établissements scolaires ;
4-Corriger le déséquilibre qui existe dans le système éducatif entre l’enseignement supérieur et l’enseignement secondaire, parce que dans l’enseignement secondaire 46% d’enfants achèvent le cycle primaire laissant environ 1,2 millions jeunes en âge d’être à l’école primaire. Le niveau d’apprentissage est inférieur à la moyenne régionale de sorte que 1/3 de ceux qui terminent le primaire sont analphabètes en âge adulte. En Côte d’Ivoire, 5 millions trois cents mille individus qui ont entre 15 et 45 ans sont analphabètes. C’est une situation dommageable car le pays ne bénéficie pas des effets positifs d’une scolarisation complète sur la réduction de la pauvreté ;
Dans l’enseignement supérieur, des individus formés sont exposés durablement au chômage ou contraints d’accepter des emplois sous qualifiés.
5-Recruter des enseignants et mettre l’accent sur leur formation;
6-Assainir l’environnement scolaire et universitaire par l’éradication de la violence, de l’incivisme, de l’embrigadement politique, de la tricherie, de l’intolérance, de l’insécurité et l’usage des stupéfiants ;
7-Ouvrir le système éducatif aux langues nationales ivoiriennes et rendre obligatoire l’enseignement de l’anglais dans le primaire ;
8-Harmoniser les effectifs dans les classes ;
9-Réintroduire les sessions de remplacement pour les candidats indisponibles le jour des examens ;
10-Superviser l’animation pédagogique par un contrôle plus rigoureux du déroulement des enseignements, par le respect du chronogramme des évaluations et redynamiser les unités pédagogiques et les conseils d’enseignement.
Nous souhaitons que la rentrée scolaire 2010-2011 qui est fixée au 13 Septembre 2010, permette d’enregistrer de meilleurs résultats aux examens de fin d’année que ceux, peu honorables, de ces dernières années.
Fait à Abidjan, 28 Août 2010
La Convention Générale Ordinaire de la CSCI
Cependant, il faut signaler que cette crise n’a fait qu’aggraver la situation dans le secteur éducatif parce que les difficultés de ce secteur sont structurelles et se manifestent depuis de longues années.
Face à cette situation, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) interpelle vivement le gouvernement.
En effet, l’année scolaire 2009-2010 vient de s’achever. Les résultats scolaires et universitaires sont aussi mauvais que ceux des années précédentes.
L’école ivoirienne est véritablement malade. Que faire ?
La CSCI propose au gouvernement ce qui suit :
1-Sortir rapidement de la crise ;
2-Définir et appliquer les bases d’une politique d’éducation et de formation nouvelle et ambitieuse pour répondre aux difficultés et tendre vers l’objectif du millénaire d’achèvement universel d’un cycle primaire de qualité ;
3-Augmenter le budget alloué à l’éducation pour construire de nombreux établissements scolaires ;
4-Corriger le déséquilibre qui existe dans le système éducatif entre l’enseignement supérieur et l’enseignement secondaire, parce que dans l’enseignement secondaire 46% d’enfants achèvent le cycle primaire laissant environ 1,2 millions jeunes en âge d’être à l’école primaire. Le niveau d’apprentissage est inférieur à la moyenne régionale de sorte que 1/3 de ceux qui terminent le primaire sont analphabètes en âge adulte. En Côte d’Ivoire, 5 millions trois cents mille individus qui ont entre 15 et 45 ans sont analphabètes. C’est une situation dommageable car le pays ne bénéficie pas des effets positifs d’une scolarisation complète sur la réduction de la pauvreté ;
Dans l’enseignement supérieur, des individus formés sont exposés durablement au chômage ou contraints d’accepter des emplois sous qualifiés.
5-Recruter des enseignants et mettre l’accent sur leur formation;
6-Assainir l’environnement scolaire et universitaire par l’éradication de la violence, de l’incivisme, de l’embrigadement politique, de la tricherie, de l’intolérance, de l’insécurité et l’usage des stupéfiants ;
7-Ouvrir le système éducatif aux langues nationales ivoiriennes et rendre obligatoire l’enseignement de l’anglais dans le primaire ;
8-Harmoniser les effectifs dans les classes ;
9-Réintroduire les sessions de remplacement pour les candidats indisponibles le jour des examens ;
10-Superviser l’animation pédagogique par un contrôle plus rigoureux du déroulement des enseignements, par le respect du chronogramme des évaluations et redynamiser les unités pédagogiques et les conseils d’enseignement.
Nous souhaitons que la rentrée scolaire 2010-2011 qui est fixée au 13 Septembre 2010, permette d’enregistrer de meilleurs résultats aux examens de fin d’année que ceux, peu honorables, de ces dernières années.
Fait à Abidjan, 28 Août 2010
La Convention Générale Ordinaire de la CSCI
