Danièle Boni Claverie et la direction de l’Union républicaine pour la démocratie (Urd) n’entendent point se laisser abattre par la crise qui mine en ce moment le parti. Samedi dernier, ils se sont donc retrouvés à l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer de Yopougon, pour un séminaire de formation politique. Et, en dépit des conditions sécuritaires qui ont été renforcées (crise oblige), la salle de conférence de l’établissement a refusé du monde. Une situation qui n’a pas échappé à la présidente statutaire de cette formation politique. « L’Urd est toujours debout », s’est-elle réjouie, condamnant au passage, le putsch manqué contre elle. « Je trouve cela puéril et dommage. Nous saurons nous défendre contre tous les coups parce que nous n’entendons pas être des martyrs ». S’agissant du séminaire en lui-même, Danièle Boni Claverie s’est prononcée sur le thème « éthique et responsabilités publiques, fondement de modernisation de la société ivoirienne ». Dans son développement, l’ancienne députée a fustigé le manque d’éthique dans la politique. « L’absence d’éthique entraîne des comportements irresponsables qui ont des répercussions négatives sur l’ensemble du corps social. Quant au plan professionnel, vous n’avez aucune conscience du poids de vos responsabilités, vous pratiquez sans aucune vergogne, le népotisme, le favoritisme, le trafic d’influence, l’absentéisme. Pour une heure d’absence par semaine, de la fonction publique, l’Etat perd chaque année, 23 milliards de F Cfa », a-t-elle révélé. Pour elle, l’éthique politique commande aux élus de rendre compte, au moins chaque année, à leurs partis respectifs mais aussi au peuple. Et, pour renforcer cette idée, elle a décidé de faire la promotion du vote obligatoire. C’est à ce prix, estime-t-elle, que le citoyen intériorisera le concept de responsabilité publique.
Marc Dossa
Nord Sud Quotidie
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