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Politique Publié le mercredi 1 septembre 2010 | Le Patriote

Nomination de Généraux, créations de CRS, construction d’Ecole de guerre - Un policier s’indigne : «Ces promotions sont injustes»

Un agent de la Police qui a requis l’anonymat nous a fait parvenir cette contribution relative aux nouveaux grades que Gbagbo a distribuées dans récemment dans l’armée. Selon lui ces différentes promotions ne se sont pas faites dans les règles de l’art. Nous vous proposons son point de vue.

Les distributions de grades se poursuivent au sein des Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire. Après les FANCI et la gendarmerie, la Police nationale vient d’enregistrer l’arrivée de quatre (04) nouveaux contrôleurs généraux et de nombreux colonels et colonels majors nommés à titre exceptionnel. Le décret présenté par le ministre de l’Intérieur a été signé par Monsieur le Président de la République, chef suprême des Armées dans la soirée du mercredi 25 août 2010. Ainsi, sont nommés contrôleurs généraux, Blé Tapé (Inspecteur), Niabo Eugène (DGA), Boblae Jean (Directeur de cabinet adjoint du ministre) et Yao Siagbe (Préfet de Police de Daloa).
Les grades de colonels majors ont été distribués à titre exceptionnel à Sami Bi (DGA), à Kouadio Godrin (DGA) et à Djama Djama (Conseiller technique au cabinet du ministre). Excusez du peu!
Dans les services et casernes de la Police, ces nominations suscitent en ce moment, les commentaires les plus divers au sein des troupes.
-En effet, pour nombre de Policiers, ces promotions sont injustes en ce qu’elles ont été faites au mépris des critères d’ancienneté, de compétence et de mérite personnel.
-En cause également, les nominations exceptionnelles qui ont tendance à devenir la règle à la Police. Pendant que des anciens remplissant les conditions statutaires sont arbitrairement recalés, l’on fait faire des pas forcés à des jeunes qu’on bombarde de grades à titre exceptionnel pour les placer indûment à la tête de la hiérarchie, sans se préoccuper des sentiments de frustration créés chez les laissés pour compte.
-En cause enfin, l’influence trop forte du politique, surtout depuis 3 ans, dans l’évolution de la carrière des Policiers. Par exemple, pour les dernières nominations, les indiscrétions qui ont filtré çà et là, indiquent que le ministre Désiré Tagro n’a pas hésité un seul instant à balayer du revers de la main, le classement par ordre de mérite arrêté par la commission d’avancement pour lui substituer son propre classement en vue de récompenser ses proches ou les gens recommandés.
Les observateurs avertis de la vie de l’institution militaire estiment qu’avec ce type de nomination où les cadets sont promus à la place de leurs aînés, l’autorité que confère le grade n’a plus de sens, dans la mesure où celui qui arbore l’insigne du grade sait qu’il ne tire sa légitimité que du favoritisme et du népotisme; toutes choses en contradiction totale avec les valeurs d’une armée ou d’une Police républicaine.
Les nostalgiques regrettent l’époque où les avancements au cours de la carrière, bien qu’au choix, se faisaient avec justice et équité, sans distinction d’origine sociale ou régionale, d’ethnie ou d’obédience politique. Mais le sage de Yamoussoukro ne disait-il pas que «le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu»?
NB: Le titre et le chapeau
sont de la Rédaction



Confection des bulletins de vote
Serges Essoh (Président du MJCCI) à GBAGBO :
“Respectons l’indépendance et le choix de la CEI”
C’est désormais le grand réveil du côté de la société civile en Côte d’Ivoire, qui ne cesse de s’imposer comme les boucliers de la Commission Electorale Indépendante (CEI), pour le respect de la date de l’élection présidentielle, prévu pour le 31 octobre prochain. Cette dynamique est bien entretenue par Serges Essoh, le président du Mouvement de la jeunesse citoyenne de Côte d’Ivoire (MJCCI), qui était face à la presse, le lundi 30 août dernier à Cocody. «Trop c’est trop. La distraction a assez duré. Cette fois, les élections vont se tenir le 31 octobre prochain, comme prévu. Et c’est pourquoi nous sommes solidaires de la CEI et nous la défendrons vaille que vaille. Ceci, parce que nous avons constaté une volonté manifeste de ses animateurs, d’en finir avec la souffrance du peuple ivoirien, par les élections», a martelé d’entrée de jeu, celui qui par deux fois, sous la présidence de Robert Beugre Mambé, a organisé des grèves de la faim devant l’édifice qui accueil la CEI pour exiger les élections. Par la suite, il s’en est pris à la classe politique, notamment à ceux qui n’ont pas respecté le mode opératoire, durant la période du contentieux sur la liste électorale, en ces termes : «Nous sommes d’accord que la liste électorale soit débarrassée des personnes qui n’ont pas le droit d’y être. Surtout que la combinaison du processus d’identification et du recensement électoral, donne droit à la carte nationale d’identité et à la carte d’électeur, donc à la nationalité ivoirienne. Mais, un mode opératoire consensuel, qui exige de passer devant la CEI avant de se retrouver devant les tribunaux, existe. Et nous sommes d’accord avec la CEI pour ne pas prendre en compte, les manquements au mode opératoire consensuel. Parce que plus rien ne doit venir retarder la marche vers les élections et tous ceux qui rameront à contre courant de cette nouvelle dynamique nous trouverons sur leur chemin». Dans la même verve, il a lancé une pique, à l’endroit du candidat du FPI à ces élections, en annonçant ceci : «Nous apprenons à travers la presse et cela n’a fait l’objet d’aucun démenti, que le candidat Laurent Gbagbo militerait pour que les bulletins de vote soit confectionné par l’imprimerie nationale, qui avait déjà décliné l’offre, du fait des normes de transparence et de sécurité imposé par la CEI. Vu le grand enjeu qui entoure les prochaines élections, qui se doivent d’être transparentes et indiscutables. Aussi, la CEI at-elle pris attache avec un opérateur privé, basé en Europe. Si cela était avéré, nous lui demandons simplement de rester dans sa posture de candidat comme tous les autres. Respectons l’indépendance et le choix de la CEI». Pour finir, il a invité les Ivoiriens à ne pas désespérer et à garder espoir dans ce que cette fois, les élections auront lieu à la date indiquée.
DS (info : communication MJCCI)


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