Le débat sur la réouverture des candidatures, relativement à la prochaine présidentielle, est loin d’avoir été épuisé. Samedi dernier, la Convention de la société civile ivoirienne (Csci) a remis le sujet sur la table. C’était à l’occasion de sa convention annuelle au cours de laquelle elle a exhorté la Commission électorale indépendante (Cei) à combler les insuffisances du chronogramme électoral. La Csci a également appelé à la réouverture des candidatures. « Après analyse du chronogramme publié par la Cei, la Csci a relevé quelques insuffisances. La Csci demande en particulier à la Cei de compléter son chronogramme en y faisant figurer les dates des activités suivantes : la période de déroulement de l’éducation civique des populations, la période prévue pour la campagne électorale officielle, les dates de réouverture et de clôture définitive de la liste des candidatures à l’élection présidentielle », soutient l’organisation dirigée par Patrick N’Gouan qui ne s’est pas empêché de condamner le climat de suspicion qui entoure le processus électoral. « La Convention de la Société Civile Ivoirienne (Csci) déplore le climat de suspicion, d’antagonisme et d’insécurité dans lequel s’est déroulée la phase judiciaire du contentieux de la liste électorale ». D’où l’appel au calme et à la retenue lancé par cette organisation de la société civile aussi bien aux acteurs politiques qu’à la population. « La Csci invite l’ensemble des Ivoiriens à œuvrer afin que le processus électoral se déroule de manière à préserver la paix sociale. La Csci exhorte les différents acteurs du processus électoral à continuer leurs efforts en vue de l’organisation d’élections libres, justes, transparentes et apaisées, conformément au chronogramme publié par la Cei », argumente la Csci qui prévient que la date du 31 octobre ne doit pas être reportée. « Si à cette date, l’élection n’a pu se tenir, la Csci serait amenée à constater l’incapacité des accords de paix actuels à sortir le pays de la crise. Une autre procédure de sortie plus pacifique et rapide de crise serait alors envisagée, consistant notamment à y impliquer, au-delà de la seule classe politique, le secteur privé et la société civile dans toutes ses composantes », a-t-elle averti.
Marc Dossa
Nord Sud Quotidien
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