Convoqué, il y a deux jours, par la brigade de recherche de la gendarmerie, Anaky Kobena sera entendu, aujourd’hui, par le ministre de la défense, Amani N’Guessan Michel.
Anaky Kobena est-il en course pour le record du personnage politique le plus convoqué par les Forces de sécurité ? Ou est-ce parce qu’il est gênant pour le pouvoir ? Lundi dernier, encore, entre midi et deux, il a reçu une convocation du ministre de la défense via la brigade de recherche de la gendarmerie. Que lui reproche-t-on ? Joint hier, le président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) a confié ne pas en savoir plus sur l’objet de la convocation en dehors de la mention « pour affaire le concernant ». Il a, toutefois, tenu à faire une précision : « c’est le ministre de la défense lui-même qui veut m’entendre. Ce n’est pas la gendarmerie. Il est juste passé par la gendarmerie pour faire parvenir la convocation ». Le candidat à la prochaine élection présidentielle a soutenu qu’il a été joint, hier vers 11 h, par Amani N’Guessan. Ce dernier, à l’en croire, ne lui a pas précisé la raison pour laquelle il veut l’entendre. « Je lui ai demandé, il m’a dit qu’on en parlerait de vive voix mais que c’est une affaire d’Etat », a répondu le député de Kouassi-Datékro. Le rendez-vous de ce jour est prévu à 16 heures au cabinet du ministre de la défense. Anaky Kobena, qui assure qu’il sera présent, soutient qu’il n’ira pas seul. Le bureau politique et « de nombreux militants qui sont volontaires » l’accompagneront. Une arme de dissuasion qui n’est pas, sans effet, dans ce genre de rencontre. Seulement voilà ! Les « nombreux militants volontaires » ne seraient pas si volontaires que cela. Selon une source proche du Mfa, le secrétaire général du parti, Philippe Légré aurait demandé à la jeunesse de se mobiliser pour accompagner leur président. Le nombre de personnes attendues : 500 jeunes. Mais ceux-ci, confie notre interlocuteur, ne seraient pas très enchantés par cette idée. La raison ? Ils reprochent à leur candidat de favoriser les ressortissants de son ethnie au détriment des « vrais militants». «Quand il s’agit de se battre, nous sommes aux avant-postes. Mais lorsqu’il y a des dividendes, ce sont ses parents qui en profitent», a pesté notre interlocuteur qui faisait allusion à l’entrée au gouvernement de Moutaye Azoumana. Des militants n’ont pas encore dirigé le choix de celui-ci pour représenter le parti dans le gouvernement en lieu et place d’autres « militants engagés et confirmés ». L’engagement militant prendra-t-il le dessus sur les calculs matériels ?
Bamba K. Inza
Anaky Kobena est-il en course pour le record du personnage politique le plus convoqué par les Forces de sécurité ? Ou est-ce parce qu’il est gênant pour le pouvoir ? Lundi dernier, encore, entre midi et deux, il a reçu une convocation du ministre de la défense via la brigade de recherche de la gendarmerie. Que lui reproche-t-on ? Joint hier, le président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) a confié ne pas en savoir plus sur l’objet de la convocation en dehors de la mention « pour affaire le concernant ». Il a, toutefois, tenu à faire une précision : « c’est le ministre de la défense lui-même qui veut m’entendre. Ce n’est pas la gendarmerie. Il est juste passé par la gendarmerie pour faire parvenir la convocation ». Le candidat à la prochaine élection présidentielle a soutenu qu’il a été joint, hier vers 11 h, par Amani N’Guessan. Ce dernier, à l’en croire, ne lui a pas précisé la raison pour laquelle il veut l’entendre. « Je lui ai demandé, il m’a dit qu’on en parlerait de vive voix mais que c’est une affaire d’Etat », a répondu le député de Kouassi-Datékro. Le rendez-vous de ce jour est prévu à 16 heures au cabinet du ministre de la défense. Anaky Kobena, qui assure qu’il sera présent, soutient qu’il n’ira pas seul. Le bureau politique et « de nombreux militants qui sont volontaires » l’accompagneront. Une arme de dissuasion qui n’est pas, sans effet, dans ce genre de rencontre. Seulement voilà ! Les « nombreux militants volontaires » ne seraient pas si volontaires que cela. Selon une source proche du Mfa, le secrétaire général du parti, Philippe Légré aurait demandé à la jeunesse de se mobiliser pour accompagner leur président. Le nombre de personnes attendues : 500 jeunes. Mais ceux-ci, confie notre interlocuteur, ne seraient pas très enchantés par cette idée. La raison ? Ils reprochent à leur candidat de favoriser les ressortissants de son ethnie au détriment des « vrais militants». «Quand il s’agit de se battre, nous sommes aux avant-postes. Mais lorsqu’il y a des dividendes, ce sont ses parents qui en profitent», a pesté notre interlocuteur qui faisait allusion à l’entrée au gouvernement de Moutaye Azoumana. Des militants n’ont pas encore dirigé le choix de celui-ci pour représenter le parti dans le gouvernement en lieu et place d’autres « militants engagés et confirmés ». L’engagement militant prendra-t-il le dessus sur les calculs matériels ?
Bamba K. Inza