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Politique Publié le mercredi 1 septembre 2010 | Le Temps

Débat des Communicateurs bénévoles / Zahiri Ziki : “De grands bouleversements institutionnels, en septembre”

37e invité au Petit déjeuner de La majorité présidentielle, débats de libres échanges qui ont lieu tous les mardis, le magistrat Zahiri Ziki, conseiller du chef de l'Etat chargé des religions, de la tradition et de l'identification, a impressionné.

La trentaine de journalistes nationaux et internationaux est repartie avec le sentiment que le magistrat Zahiri Ziki n'a pas dit tout le contenu de ses révélations divines, pourtant ils en sont convaincus du peu qu'il a pu leur faire. Le thème : " les enjeux du contentieux judiciaire de la liste électorale, dans le processus de sortie de crise ", a permis au conférencier de se faire plus précis sur les prophéties qu'il avait déjà annoncées et qui se sont déjà réalisées et dont l'aboutissement concernant le processus de sortie de crise, ne va pas sans bouleversements. Le magistrat est plus que jamais convaincu de ce que la Côte d'Ivoire sortira de cette crise par la paix. A la question de savoir si les Ivoiriens iront aux élections pour chercher la paix ou alors ils y vont en paix, l'ancien Directeur général de l'Identification imprégné de la parole de Dieu et qui se dit investi d'une mission divine, se veut catégorique. " Selon le plan de Dieu, les Ivoiriens iront aux élections en paix. Ils n'y vont pas pour chercher la paix. " Zahiri Ziki est parti d'un cheminement duquel il tire deux plans de sortie de crise en cours d'exécution, à savoir d'un côté le plan des hommes qui est visible et celui de Dieu qui l'est moins. Du plan des hommes, les enjeux par rapport à la sortie de crise sont marqués " par beaucoup d'ambigüités ". De fait, alors que la rébellion a été condamnée aussi bien au plan national qu'au plan international, le Conseiller du chef de l'Etat regrette que, pour y mettre fin, l'on a plutôt fait comme si c'était la victime qui a été condamnée. Mais le temps faisant, les positions radicales ont été assouplies, les parties en conflit ont recommencé à fraterniser et un consensus a été établi à travers l'Accord politique de Ouagadougou.

Quand les juridictions compétentes butent contre la décision du Garde des Sceaux

Malheureusement, déplore le magistrat, les animateurs de ces juridictions compétentes se sont heurtés contre d'énormes difficultés, véritables obstacles à la réalisation de cet idéal. Face au silence d'une ordonnance et l'imprécision de son décret d'application, le Garde des Sceaux a pris une circulaire dans laquelle il soutient que " l'objet de la demande en radiation n'est pas une contestation ou une revendication de nationalité, mais un recours contre une décision de la Cei ". Pour le Conseiller du chef de l'Etat, cette indication du ministre de la Justice Koné Mamadou a suffi pour mettre la charge de la preuve sur le demandeur en radiation, au lieu de la mettre sur le pétitionnaire dont la nationalité est contestée, comme le prévoit le Code de la nationalité. La suite de cette décision est connue de tous : de nombreuses demandes en radiation ont été rejetées par manque de preuves. Ce qui était prévisible. " Or, nous sommes bien en contestation de la nationalité, puisque sur la base du défaut de la nationalité ivoirienne que la plupart des demandes en radiation ont été introduites ", a argumenté le professionnel du droit. Qui explique que c'est d'ailleurs pour cette raison que certaines juridictions n'ont pas suivi les instructions du Garde des Sceaux. Elles se sont alors conformées au Code de la nationalité, affirmant ainsi leur indépendance de source constitutionnelle. La question de la charge de la preuve de l'inscription indue fait l'objet d'une abondante jurisprudence en droit français, a-t-il encore détruit la thèse du Garde des Sceaux patron de la rébellion. La Cour de Cassation française, en effet, considère que " l'inscription sur la liste électorale faite par la commission administrative n'avait pas pour effet de mettre la preuve à la charge de tiers contestateur ". En ne soumettant pas les décisions des juridictions de premier degré à la sanction des juridictions supérieures surtout de la Cour suprême, on empêche la création d'une " jurisprudence homogène " en droit ivoirien du contentieux judiciaire de la liste électorale, s'est-il insurgé. " Le souci de rapidité du processus de sortie de crise ne saurait constituer une excuse puisqu'il a été dit le recours n'est pas suspensif ".

La rébellion justifie ses actes

Quant aux auteurs de l'attaque armée contre la Côte d'Ivoire, depuis le déclenchement de la crise, ils n'ont jamais cessé de justifier leur acte. Au nombre de ces justificatifs, il y a la question de l'identification et celle de l'élection présidentielle passées de laquelle selon eux, ils avaient été exclus. Ce qui justifie leur propension peut-être à titre de revanche, à également exclure abusivement des Ivoiriens qui ont le droit d'être sur la liste électorale. D'où la crise a des relents identitaires et électoralistes, qu'il fallait régler au plus vite et le mode de règlement et de traitement du contentieux judiciaire semblent avoir été conformes à l'exigence de la rébellion. " Ils sont satisfaits et ils l'expriment déjà. Aucun Ivoirien, selon eux, n’a été exclu de la liste électorale. Chacun recevra sa carte d'identité. Finie donc l'exclusion, finie aussi la crise armée. Cette satisfaction s'accompagne d'un assouplissement des positions initiales. Nous assistons à l'encasernement des troupes en prélude à leur désarmement. Des assurances sont données quant au respect des délais prévus à cet effet. Le contentieux judiciaire de la liste électorale a donc permis au processus de sortie de crise de faire un grand pas : bientôt les pièces dont le défaut a été à la base de la crise seront distribuées et, avec elles, les cartes d'électeurs, pour nous rendre aux urnes à la date annoncée ". Voilà comment le magistrat homme de Dieu décrit la situation au plan humain. Une situation qui n'est pas sans laisser des mécontents. En effet, ce contentieux semble ne pas avoir répondu à l'attente de nombreux Ivoiriens qui ont été écartés de la liste électorale. Zahiri Ziki en veut pour preuve, la déclaration du Facilitateur Blaise Compaoré lequel affirmait " ses regrets pour les incidents survenus dans certaines localités du pays à l'occasion de l'inscription sur la liste électorale ". Malgré tous ces micmacs, le Conseiller du chef de l'Etat est convaincu que l'issue du contentieux judiciaire est de nature à inviter le camp présidentiel à redoubler d'effort et de vigilance parce que " dominer n'est pas forcément gagner ", se contente-t-il de mettre en garde la rébellion. Car, ce contentieux, s'inspirant du verset biblique tiré dans le chapitre 5 de Mathieu au verset 25, Zahiri Ziki en est convaincu, obéit à une exigence divine exprimée par le Christ Jésus en ces termes : " accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui… " C'est ici le sens de son plan dans le processus de sortie de crise.

Les enjeux par rapport au plan divin de sortie de sortie de crise

" Le contentieux de la liste électoral n'est pas sans enjeu par rapport au plan divin de sortie de crise dans notre pays. Dès le déclenchement de la crise armée, le Seigneur Jésus-Christ m'a révélé qu'il va y mettre fin par l'échec de ses auteurs et commanditaires. D'une part, Il (le Seigneur Jésus Christ, ndlr) va permettre que ceux-ci se fassent la guerre sauf, s'ils se repentent en reconnaissant avoir eu tort de prendre les armes contre la Côte d'Ivoire, en regrettant de les avoir pris et en les déposant sans la moindre condition. Et d'autre part, Il va maintenir le Président Laurent Gbagbo à la tête de la Côte d'Ivoire pendant quinze ans, jusqu'en 2015. Dieu a ajouté qu'Il ne permettra pas que l'armée d'un camp l'emporte sur l'autre, de sorte que les tentatives de l'un contre l'autre seraient vouées à l'échec".

Apparition des signes confirmant le plan divin

"Avec le contentieux judiciaire de la liste électorale, de nombreux signes sont apparus dans le processus de sortie de crise pour confirmer le plan divin qui m'a été révélé. Pour me résumer, retenez l'essentiel, d'abord le blocage du processus de sortie de crise dans le premier trimestre de l'année en cours. Cela n'a pas permis de tenir les périodes envisagées pour y fixer la date de la présidentielle, en dehors du 31 octobre 2010. Il y avait la crise de février 2010 qui a conduit à la dissolution du Gouvernement et de la Cei, avec d'importants changements au sein de ces deux institutions. Ces signes quelques peu infimes qu'ils aient été ne constituent pas moins un prélude à l'accomplissement de la révélation divine. " Le conférencier affirme qu'au travers de l'actualité, Dieu lui a fait savoir que la révélation s'accomplira dans l'un des trois cas de figures possibles qui feraient appel à des bouleversements. " Soit, les bouleversements annoncés se produisent et leur ampleur conduit à un peu au-delà du 31 octobre 2010 ; soit les bouleversements annoncés ne se produisent pas et la date du 31 octobre 2010 est maintenue ; soit les bouleversements annoncés se produisent et n'empêchent pas de maintenir la date du 31 octobre 2010 ". Le magistrat Zahiri Ziki, Conseiller du chef de l'Etat, citoyen fervent chrétien ayant foi aux saintes Ecritures et inspiré par elles, a bien évidemment " porté sa préférence sur le troisième cas de figure, à savoir : les bouleversements annoncés se produisent et n'empêchent pas de maintenir la date du 31 octobre 2010 ". Et pour matérialiser sa foi en cette révélation, Zahiri Ziki a révélé aux journalistes qu'il ne s'est pas enrôlé. D'ailleurs, il ne croit pas en l'actuelle liste électorale établie par la Commission électorale indépendante (Cei). " Il y aura un bouleversement d'ordre institutionnel. L'Ins (Institut national de la statistique, ndlr) va établir une liste électorale nouvelle différente de l'actuelle. " Ce n'est pas tout : " la rébellion va disparaître. Les élections selon la révélation de Dieu, auront lieu le 31 octobre 2010, dans la paix. " Hier était le 31 août, aujourd'hui, est 1er septembre, l'élection présidentielle se tient le 31 octobre, nous sommes à 60 jours du délai. Le compte à rebours a donc commencé. La tribune de la coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du Président Laurent Gbagbo continue de participer à sa manière à l'édification de la démocratie à travers la liberté d'opinion.

Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
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