Un cri de cœur n’est jamais de trop. Hier, à la faveur de la présentation du dernier rapport de sa Mission d’observation électorale (Mo), le secrétaire général de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci), Fernand Gauze, s’est quelque peu lâché, à propos de la présidentielle fixée, au 31 octobre. « Il faut qu’on y arrive parce que tout est bloqué, les investisseurs n’attendent que ça», a-t-il répondu, sur un brin d’optimisme, à la question des journalistes qui s’interrogeaient sur le respect de l’échéance de fin octobre prochain. « Pour l’heure, le chronogramme, rendu public par la Cei (Commission électorale indépendante, Ndlr), est respecté. On nous avait dit que le contentieux administratif prenait fin le 4 août. Il a effectivement pris fin à cette date. Par la suite, on nous a dit que le contentieux judiciaire prenait fin le 26 août. A cette date, la Cei a annoncé la fin de cette opération. Nous nous en tenons à cela », s’est prononcé le collaborateur de Patrick N’Gouan. S’agissant des différentes phases du contentieux qui a fait l’objet d’observation de la part de ses experts, la Csci, après avoir fustigé les manquements constatés, a recommandé à la Cei de « tout mettre en œuvre pour que les erreurs techniques constatées sur la liste provisoire ne se répètent plus sur la liste définitive; veiller à ce que la liste électorale définitive soit affichée, dans les lieux prévus à cet effet, de sorte à garantir la liberté de consultation de la liste définitive par les électeurs; faire en sorte que la liste électorale définitive se distingue clairement des listes électorales provisoires 2009 et 2010 afin d’éviter la confusion des listes par les populations, qui sont en majorité analphabètes ; renouveler, avant l’affichage de la liste électorale définitive, le matériel d’affichage inexistant ou détruit ; assurer une large sensibilisation des populations sur l’affichage de la liste définitive et les autres étapes du processus électoral afin de favoriser une participation citoyenne des électeurs et parvenir à un processus plus apaisé… ». A l’exécutif et aux acteurs politiques, la Csci a surtout lancé un appel pour une meilleure sécurisation du processus électoral, notamment par le Centre de commandement intégré (Cci) et au respect du code de bonne conduite.
Marc Dossa
Marc Dossa