Samien Bi Serge, alias Sans Souci de Genève est présentement en Côte d’Ivoire pour la promotion de son titre ‘’Debout-debout’’, tiré de son tout premier album intitulé ''Ma Vérité''. Entretien.
Quel est le but de votre présence en Côte d’Ivoire ?
Je suis arrivé à Abidjan le 18 août dernier pour confirmer la promotion de mon album que j’ai entamée au mois d’avril.
A combien d’album en êtes-vous?
Pour l’instant, j’en suis à mon premier album qui comporte huit titres. Je suis en Côte d’Ivoire pour la promotion du premier titre, ‘’debout-debout’’ qui est du Coupé-décalé. Un titre à travers lequel je demande aux jeunes de se lever afin d’aider la Côte d’Ivoire à retrouver son lustre d’antan. Sinon sur cet opus, il y a du zouglou, du R&B etc. En tant qu’artiste chanteur, je pense qu’on doit être capable d’exécuter tous les genres musicaux, même le jazz.
Que faites vous exactement en Europe depuis 20 ans ?
J’y ai fréquenté et obtenu mon Bac. Après quoi, j’ai fait une formation en mécanique de précision. Depuis l’obtention de mon diplôme, je travaille maintenant comme technicien en mécanisme de précision, en Europe sur tout ce qui est pièces mécaniques de bateaux et d’avion.
Quelle place occupe la musique dans votre vie ?
La musique c’est ma passion. Je chante tous les jours quand j’ai un bout de temps.
Est-ce à dire que vous voulez faire carrière dans la musique ?
Je veux faire carrière en même temps que ce n’est pas évident d’en vivre parce qu’il y a la famille à côté qu’il faut nourrir et donc il faut exercer un autre métier pour pouvoir joindre les deux bouts.
Vous faites allusion à la piraterie ?
Bien sûr, avec ce phénomène ce n’est pas évident de faire carrière dans la musique mais je pense être sur une bonne voie pour atteindre mes objectifs. Pour cela, je compte sur l’Afrique pour pouvoir acheter mon album. Parce qu’en Europe, notre musique n’est pas trop bien connue. Le ‘’coupé-décalé’’ lui, est beaucoup connu. Il a pris de l’ampleur là-bas et même de la valeur inestimable, c’est sûr. Mais c’est encore cantonné dans le ghetto black. Grâce au featuring que les artistes tels Maggic System, Arafat, Espoir 2000 et bien d’autres font avec les artistes internationaux, la musique ivoirienne est en train de dépasser même les frontières européennes.
Quel rapport entretenez-vous avec les autres artistes ivoiriens en Europe ?
Il y a par exemple mon frère Soum Bill avec qui j’ai le même manager et on se rencontrait souvent chez ce dernier. Il y a encore bien d’autres artistes avec qui j’entretiens de bons rapports.
Des langues disent que les faiseurs de ‘’coupé-décalé’’ sont des escrocs, des voleurs. N’avez-vous pas peur de venir vous ajouter à leur liste déjà longue ?
Moi, cela me choque un peu d’autant plus que le ‘’coupé-décalé’’ est une musique à part entière. Même si elle a commencé sur une base un peu légère, le ‘’coupé-décalé’’ est devenu aujourd’hui, l’emblème de la Côte d’Ivoire et personne ne peut se leurrer. Soyons franc. Le ‘’coupé-décalé’’ est un comportement, c’est une vie. On peut vivre le ‘’coupé-décalé’’ comme on vit le rastafarisme, le hip-hop. Dans tout concept musical, il y a une manière de s’habiller qui est imposée. Peut être que ceux du ‘’coupé-décalé’’ le font maladroitement. C’est donc s’habiller, avoir de l’argent et le gaspiller, les caviars, les champagnes, les cigares. C’est vrai mais quand on prend le contexte ivoirien et la situation du pays, ça choque parce que pendant que certaines personnes n’ont pas d’argent et ne gagnent pas à manger, d’autres en gaspillent. La mentalité ivoirienne n’est pas habituée à ça. Voilà pourquoi il y a des grognes autour de ce concept. Les plus grands délinquants, les plus grands assassins, sont des rappeurs américains, les faiseurs de ‘’hip-hop’’ mais on les applaudit quand ils composent leur chanson. Quand aux faiseurs du ‘’coupé-décalé’’, au lieu de les encourager, les soutenir, on les tue, on leur coupe l’herbe sous les pieds, je ne suis pas d’accord.
Votre mot de fin ?
Sans la réconciliation, nous ne pouvons rien faire. Tout ce que je souhaite, c’est qu’on se donne la main pour amener la Côte d’Ivoire à sortir de ce gouffre. Quand à la jeunesse, je lui demande de se battre pour maintenir la Côte d’Ivoire sur les rails du dévéloppement, d’où mon titre ‘’debout-debout’’. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.
Adèle Kouadio
kadele2007@yahoo.fr
Quel est le but de votre présence en Côte d’Ivoire ?
Je suis arrivé à Abidjan le 18 août dernier pour confirmer la promotion de mon album que j’ai entamée au mois d’avril.
A combien d’album en êtes-vous?
Pour l’instant, j’en suis à mon premier album qui comporte huit titres. Je suis en Côte d’Ivoire pour la promotion du premier titre, ‘’debout-debout’’ qui est du Coupé-décalé. Un titre à travers lequel je demande aux jeunes de se lever afin d’aider la Côte d’Ivoire à retrouver son lustre d’antan. Sinon sur cet opus, il y a du zouglou, du R&B etc. En tant qu’artiste chanteur, je pense qu’on doit être capable d’exécuter tous les genres musicaux, même le jazz.
Que faites vous exactement en Europe depuis 20 ans ?
J’y ai fréquenté et obtenu mon Bac. Après quoi, j’ai fait une formation en mécanique de précision. Depuis l’obtention de mon diplôme, je travaille maintenant comme technicien en mécanisme de précision, en Europe sur tout ce qui est pièces mécaniques de bateaux et d’avion.
Quelle place occupe la musique dans votre vie ?
La musique c’est ma passion. Je chante tous les jours quand j’ai un bout de temps.
Est-ce à dire que vous voulez faire carrière dans la musique ?
Je veux faire carrière en même temps que ce n’est pas évident d’en vivre parce qu’il y a la famille à côté qu’il faut nourrir et donc il faut exercer un autre métier pour pouvoir joindre les deux bouts.
Vous faites allusion à la piraterie ?
Bien sûr, avec ce phénomène ce n’est pas évident de faire carrière dans la musique mais je pense être sur une bonne voie pour atteindre mes objectifs. Pour cela, je compte sur l’Afrique pour pouvoir acheter mon album. Parce qu’en Europe, notre musique n’est pas trop bien connue. Le ‘’coupé-décalé’’ lui, est beaucoup connu. Il a pris de l’ampleur là-bas et même de la valeur inestimable, c’est sûr. Mais c’est encore cantonné dans le ghetto black. Grâce au featuring que les artistes tels Maggic System, Arafat, Espoir 2000 et bien d’autres font avec les artistes internationaux, la musique ivoirienne est en train de dépasser même les frontières européennes.
Quel rapport entretenez-vous avec les autres artistes ivoiriens en Europe ?
Il y a par exemple mon frère Soum Bill avec qui j’ai le même manager et on se rencontrait souvent chez ce dernier. Il y a encore bien d’autres artistes avec qui j’entretiens de bons rapports.
Des langues disent que les faiseurs de ‘’coupé-décalé’’ sont des escrocs, des voleurs. N’avez-vous pas peur de venir vous ajouter à leur liste déjà longue ?
Moi, cela me choque un peu d’autant plus que le ‘’coupé-décalé’’ est une musique à part entière. Même si elle a commencé sur une base un peu légère, le ‘’coupé-décalé’’ est devenu aujourd’hui, l’emblème de la Côte d’Ivoire et personne ne peut se leurrer. Soyons franc. Le ‘’coupé-décalé’’ est un comportement, c’est une vie. On peut vivre le ‘’coupé-décalé’’ comme on vit le rastafarisme, le hip-hop. Dans tout concept musical, il y a une manière de s’habiller qui est imposée. Peut être que ceux du ‘’coupé-décalé’’ le font maladroitement. C’est donc s’habiller, avoir de l’argent et le gaspiller, les caviars, les champagnes, les cigares. C’est vrai mais quand on prend le contexte ivoirien et la situation du pays, ça choque parce que pendant que certaines personnes n’ont pas d’argent et ne gagnent pas à manger, d’autres en gaspillent. La mentalité ivoirienne n’est pas habituée à ça. Voilà pourquoi il y a des grognes autour de ce concept. Les plus grands délinquants, les plus grands assassins, sont des rappeurs américains, les faiseurs de ‘’hip-hop’’ mais on les applaudit quand ils composent leur chanson. Quand aux faiseurs du ‘’coupé-décalé’’, au lieu de les encourager, les soutenir, on les tue, on leur coupe l’herbe sous les pieds, je ne suis pas d’accord.
Votre mot de fin ?
Sans la réconciliation, nous ne pouvons rien faire. Tout ce que je souhaite, c’est qu’on se donne la main pour amener la Côte d’Ivoire à sortir de ce gouffre. Quand à la jeunesse, je lui demande de se battre pour maintenir la Côte d’Ivoire sur les rails du dévéloppement, d’où mon titre ‘’debout-debout’’. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.
Adèle Kouadio
kadele2007@yahoo.fr