C’était, hier, à 16 h, que le président du Mouvement des Forces d’avenir, Anaky Kobena, devait répondre à la convocation du ministre de la Défense. Il n’a pas répondu à l’appel.
Le tête-à-tête Anaky Kobena-Amani N’Guessan n’a pas eu lieu, hier. Convoqué, mardi, par le ministre de la Défense, via la brigade de recherche de la gendarmerie, le président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) a brillé par son absence. Les journalistes qui ont accouru au ministère, dirigé par Amani N’Guessan, ont pu toutefois se rendre compte de l’ambiance inhabituelle qui y régnait. Un confrère arrivé bien avant 16 h, l’heure du rendez-vous, parvient à avoir accès au cabinet du ministre, lieu de la rencontre. Installé à l’intérieur, comme il l’a confié plus tard, un homme en tenue lui intime l’ordre de décliner son identité. Constatant qu’il est de la presse, l’agent s’éloigne pour informer sa hiérarchie de la présence d’un journaliste. « Quoi, ils sont déjà là ? », s’interroge le patron. Puis, il donne l’ordre à son élément d’éconduire le chasseur d’information du ministère. Aussitôt, il lui ordonne d’appeler les gardes à l’entrée avec comme consigne l’interdiction d’accès à tout journaliste. C’est visiblement en ce moment que nous arrivons. Il est 15 h 50 mn. Car, pendant que certains nous donnent la permission d’entrer, un autre s’y oppose. « On vient de m’appeler, c’est l’ordre que j’ai reçu », explique-t-il. Nous devons attendre dehors. Mais pas question de rester devant la porte. Les conducteurs qui stationnent juste-là sont bruyamment interpellés. Les hommes en armes sont visiblement excités. Le temps que dure ce ballet, des véhicules de patrons de l’armée se succèdent. Deux voitures portant chacune 4 étoiles franchissent le portail. D’autres de 2 et 3 également. Les bruits selon lesquels Philippe Mangou, Kassaraté Tiapé, Guiai Bi Poin, … seront là se confirment. Mais impossible de savoir ce qui se passe à l’intérieur. Anaky Kobena est-il là ? Selon des indiscrétions, il se fera représenter par son avocat. Celui-ci est-il présent ? Nous n’en savons rien. La même source confie qu’il est défendu par Me Ahoussou Jeannot. Un confrère appelle ce dernier pour avoir sa position. La réponse est étrange : « je ne suis pas informé ». Nous prenons acte. Après avoir appris que toute la direction est au siège du Mfa, nous mettons le cap sur la 7ème Tranche. Il est presque 17 h quand nous partons. Au siège du parti d’Anaky Kobena, des jeunes sont assis sous deux bâches dressées à leur intention. Certains sont là depuis le matin, apprenons-nous. Le président du parti est sorti vers 15 h après avoir travaillé à son bureau toute la journée. Mais son directeur national de campagne (Dnc), Félix Anzoua, répond aux questions des journalistes. D’entrée, il confie que suite à la réception de la convocation, le parti a mis en place un comité de crise dont il est le porte-parole. C’est donc en cette qualité qu’il parle. L’intervenant explique que son président n’a pas répondu au courrier. Encore moins ses avocats qui réfléchissent toujours à la suite à apporter à cette affaire. Pourquoi ? « Notre président ne pouvait pas répondre à la convocation dans sa formulation actuelle. Il est député, ancien ministre, président de parti, candidat à la présidentielle. Ce n’est pas une vulgaire personnalité qu’on peut convoquer comme cela », explique Félix Anzoua. Selon qui, un courrier en réponse, a été adressé à Amani N’Guessan l’informant que, pour les raisons sus-citées, le député de Kouassi-Datékro ne pouvait pas répondre à sa convocation. La lettre a été déposée par des militants. De l’avis du Dnc d’Anaky Kobena, demander à entendre son président sans respecter la procédure est incorrecte. « C’est même de la provocation », proteste-t-il. Il a tenu à préciser que son président « n’a pas peur ». Il s’est cependant interrogé de savoir si l’on ne vise pas ainsi à écarter son candidat de la course à la présidentielle. Félix Anzoua a dit ne pas craindre un usage de la force par les hommes en armes pour entendre son patron : « je ne pense pas qu’on ira jusque-là. Nous sommes à la veille des élections. Ce n’est pas le lieu de créer des tensions. A moins qu’on ne veuille pas que les élections soient pacifiques ». Affaire à suivre.
Bamba K. Inza
Le tête-à-tête Anaky Kobena-Amani N’Guessan n’a pas eu lieu, hier. Convoqué, mardi, par le ministre de la Défense, via la brigade de recherche de la gendarmerie, le président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) a brillé par son absence. Les journalistes qui ont accouru au ministère, dirigé par Amani N’Guessan, ont pu toutefois se rendre compte de l’ambiance inhabituelle qui y régnait. Un confrère arrivé bien avant 16 h, l’heure du rendez-vous, parvient à avoir accès au cabinet du ministre, lieu de la rencontre. Installé à l’intérieur, comme il l’a confié plus tard, un homme en tenue lui intime l’ordre de décliner son identité. Constatant qu’il est de la presse, l’agent s’éloigne pour informer sa hiérarchie de la présence d’un journaliste. « Quoi, ils sont déjà là ? », s’interroge le patron. Puis, il donne l’ordre à son élément d’éconduire le chasseur d’information du ministère. Aussitôt, il lui ordonne d’appeler les gardes à l’entrée avec comme consigne l’interdiction d’accès à tout journaliste. C’est visiblement en ce moment que nous arrivons. Il est 15 h 50 mn. Car, pendant que certains nous donnent la permission d’entrer, un autre s’y oppose. « On vient de m’appeler, c’est l’ordre que j’ai reçu », explique-t-il. Nous devons attendre dehors. Mais pas question de rester devant la porte. Les conducteurs qui stationnent juste-là sont bruyamment interpellés. Les hommes en armes sont visiblement excités. Le temps que dure ce ballet, des véhicules de patrons de l’armée se succèdent. Deux voitures portant chacune 4 étoiles franchissent le portail. D’autres de 2 et 3 également. Les bruits selon lesquels Philippe Mangou, Kassaraté Tiapé, Guiai Bi Poin, … seront là se confirment. Mais impossible de savoir ce qui se passe à l’intérieur. Anaky Kobena est-il là ? Selon des indiscrétions, il se fera représenter par son avocat. Celui-ci est-il présent ? Nous n’en savons rien. La même source confie qu’il est défendu par Me Ahoussou Jeannot. Un confrère appelle ce dernier pour avoir sa position. La réponse est étrange : « je ne suis pas informé ». Nous prenons acte. Après avoir appris que toute la direction est au siège du Mfa, nous mettons le cap sur la 7ème Tranche. Il est presque 17 h quand nous partons. Au siège du parti d’Anaky Kobena, des jeunes sont assis sous deux bâches dressées à leur intention. Certains sont là depuis le matin, apprenons-nous. Le président du parti est sorti vers 15 h après avoir travaillé à son bureau toute la journée. Mais son directeur national de campagne (Dnc), Félix Anzoua, répond aux questions des journalistes. D’entrée, il confie que suite à la réception de la convocation, le parti a mis en place un comité de crise dont il est le porte-parole. C’est donc en cette qualité qu’il parle. L’intervenant explique que son président n’a pas répondu au courrier. Encore moins ses avocats qui réfléchissent toujours à la suite à apporter à cette affaire. Pourquoi ? « Notre président ne pouvait pas répondre à la convocation dans sa formulation actuelle. Il est député, ancien ministre, président de parti, candidat à la présidentielle. Ce n’est pas une vulgaire personnalité qu’on peut convoquer comme cela », explique Félix Anzoua. Selon qui, un courrier en réponse, a été adressé à Amani N’Guessan l’informant que, pour les raisons sus-citées, le député de Kouassi-Datékro ne pouvait pas répondre à sa convocation. La lettre a été déposée par des militants. De l’avis du Dnc d’Anaky Kobena, demander à entendre son président sans respecter la procédure est incorrecte. « C’est même de la provocation », proteste-t-il. Il a tenu à préciser que son président « n’a pas peur ». Il s’est cependant interrogé de savoir si l’on ne vise pas ainsi à écarter son candidat de la course à la présidentielle. Félix Anzoua a dit ne pas craindre un usage de la force par les hommes en armes pour entendre son patron : « je ne pense pas qu’on ira jusque-là. Nous sommes à la veille des élections. Ce n’est pas le lieu de créer des tensions. A moins qu’on ne veuille pas que les élections soient pacifiques ». Affaire à suivre.
Bamba K. Inza