En Côte d’Ivoire, le Palais présidentiel a tout l’aire d’un centre social. Car pour peu, on se rend à la Présidence. On y rencontre toutes les couches sociales. Des plus nantis aux plus démunis. Pourquoi donc cette ruée vers le Palais Présidentiel ? Qui sont ceux qu’on rencontre dans ce haut lieu de la Répubique ? Trouvent t-ils seulement un dénouement à leurs problèmes ?
Le Palais Présidentiel, la panacée aux problèmes des Ivoiriens
Le spectacle est tout simplement fascinant. Une déferlante des populations vers le Palais présidentiel. Cette scène se passe tous les jours, au quartier administratif du Plateau, à Abidjan. La panacée aux problèmes est toute trouvée. Point besoin de se casser en quatre pour ses soucis. On débarque à la Présidence pour expliquer ses déboires à qui de droit. On fait même le pied de grue quand on n’est pas reçu. « Il y a certains qui passent des semaines ici, attendant d’être reçus par le Président de la république. Souvent ils profèrent même des menaces», nous confie un gérant de cabine cellulaire, dans les environs de la Présidence. « Une chose est sûre, beaucoup sortent d’ici très satisfaits », nous révèle ‘’un corps habillé’’ en poste. Ils sont de toutes les couches sociales et se rendent à la Présidence comme du temps des juifs, au mur des lamentations. Ce mur sur lequel les descendants d’Abraham pleuraient et imploraient les faveurs de leur Dieu, afin de trouver une issue favorable à leurs problèmes.
A côté de l’argent qu’on espère trouver là bas, on va à la Présidence, pour y apporter des messages de Dieu
Ces Ivoiriens aussi, espèrent être entendus un jour. D`ailleurs, ils ne désespèrent pas pour autant. « Les hommes refusent qu’on voit le chef de l’Etat. Pourtant on a des urgences ». Ceci est le cri de cœur d’un homme de Dieu, qui dit avoir un message très important pour Laurent Gbagbo. De pauvres gens s’y rendent pour interpeller les autorités compétentes sur leurs affres. Des personnes aisées et des cadres ayant des soucis au niveau de leurs emplois sont aussi de la mêlée. « J’ai perdu mon emploi, et je viens ici pour négocier une audience avec le Président ou même trouver un bon interlocuteur pour statuer sur mon cas. Dieu voulant, j’aurai gain de cause un jour», a laissé entendre André K. Il n’est pas question ici, des personnes qui ont des rendez-vous en bonne et due forme et dont les noms figurent aux différents postes de contrôle du Palais présidentiel. Non…Il s’agit de celles là, qui ont trouvé bon de prendre leurs quartiers généraux devant les locaux de la Présidence, et qui en sont devenues de véritables ‘’rats’’. Ils pullulent de partout, fouinent ça et là on ne sait quoi, pour ainsi devenir de véritables cas sociaux. Pour d’autres, c’est le lieu de tisser une amitié avec des membres du personnel de la Présidence, pour espérer un jour bénéficier de leurs faveurs. Si certaines personnes réussissent à se faire introduire dans les secrets des dieux, il n’en est pas de même pour beaucoup d’autres qui restent à lézarder les murs. Ceux là, aiment à se mettre au devant des cortèges qui passent pour soutirer un peu d’argent aux personnalités. Il y en a un même qui dit-on, aurait reçu la bagatelle somme de 500.000F Cfa du chef de l’Etat. Ironie du sort, ce dernier parade toujours dans les environs de la Présidence. « Sûrement qu’ils n’ont rien à faire. Il y en a qui sont réguliers, mais les visages changent par moment. On ne sait jamais. Peut-être auront-ils la chance d’être reçu un jour ? Mais une chose est sûre, on n’entre pas à la Présidence comme dans un moulin ! », s’est écrié M. Koudou, en service au Palais présidentiel. « Si tout le monde voulait venir ici expliquer ses problèmes, on ne s’en sortirait pas à cette allure », a renchéri M.Guigui. D. « A cette allure, la Présidence Ivoirienne serait en passe de devenir ‘’un lit d’hôpital’’ qui reçoit tous les malades », pense un cadre qui a préféré garder l’anonymat. Par ailleurs, il déplore le fait que les services sociaux de la Présidence ne soient pas ouverts à tous. Et selon son avis, « Ce service ne joue pas pleinement son rôle. Personne ne sait comment il est géré. C’est ce qui explique toute cette ruée des populations vers le Palais dans lequel il voit désormais la clef de voute à leurs tourments », pense t-il.
Le Palais Présidentiel, une caisse sociale pour des pays de la sous-région
Il n’y a pas que les Ivoiriens qui tournent autour du Palais présidentiel pour avoir des solutions à des problèmes. Surtout dans le cadre des finances. Le Palais présidentiel de la Côte d’Ivoire est aussi beaucoup sollicité par des pays de la sous-région. Et le Président Laurent Gbagbo, l’a lui-même reconnu en révélant au cours d’une cérémonie officielle, que le Palais présidentiel était une caisse sociale de certains pays de l’Afrique de l’ouest. « Je ne savais pas que le Palais présidentiel était une caisse sociale pour certains pays de l’Afrique de l’ouest. Si je l’avais su, on ne connaitrait pas cette crise que nous connaissons aujourd’hui», a regretté le chef de l’Etat ivoirien. La preuve est que le Palais Présidentiel est une caisse sociale sous-régionale qui ne date pas d’aujourd’hui. Depuis Félix Houphouët Boigny, le Palais présidentiel de Côte d’Ivoire a été au service de nombreux chefs de la sous-région. Dans une interview accordée au journal panafricain, Jeune Afrique l’Intelligent, en 1991, l’ex-chef d’Etat dictateur malien, le général Moussa Traoré, battait en brèche les accusations portées contre lui sur ses richesses. Et au général Moussa Traoré de justifier la source de financement de quelques réalisations qu’il a pu effectuer. « Je devais réaliser un parc à bœufs. J’ai donc sollicité l’aide du président Félix Houphouët Boigny qui m’a donné 250 millions de FCfa. C’est ce qui m’a permis de le réaliser», avait révélé l’ex chef d’Etat malien renversé en 1991. C’est parce que le président Laurent Gbagbo a sûrement compris que le Palais est une caisse sociale qu’il n’a pas hésité à faire un don de 500 millions de FCfa au gouvernement burkinabé en 2009, après des dégâts qui ont été provoqué par une forte pluie dans le pays de Blaise Compaoré. A présenter ces preuves, l’on pourrait dire que autant les Ivoiriens rasent les murs du Palais présidentiel, pensant y trouver des solutions à leurs besoins, autant ledit Palais se présente aussi aux pays de la sous-région comme une caisse sociale.
A Dedi et Huberson Digbeu
Le Palais Présidentiel, la panacée aux problèmes des Ivoiriens
Le spectacle est tout simplement fascinant. Une déferlante des populations vers le Palais présidentiel. Cette scène se passe tous les jours, au quartier administratif du Plateau, à Abidjan. La panacée aux problèmes est toute trouvée. Point besoin de se casser en quatre pour ses soucis. On débarque à la Présidence pour expliquer ses déboires à qui de droit. On fait même le pied de grue quand on n’est pas reçu. « Il y a certains qui passent des semaines ici, attendant d’être reçus par le Président de la république. Souvent ils profèrent même des menaces», nous confie un gérant de cabine cellulaire, dans les environs de la Présidence. « Une chose est sûre, beaucoup sortent d’ici très satisfaits », nous révèle ‘’un corps habillé’’ en poste. Ils sont de toutes les couches sociales et se rendent à la Présidence comme du temps des juifs, au mur des lamentations. Ce mur sur lequel les descendants d’Abraham pleuraient et imploraient les faveurs de leur Dieu, afin de trouver une issue favorable à leurs problèmes.
A côté de l’argent qu’on espère trouver là bas, on va à la Présidence, pour y apporter des messages de Dieu
Ces Ivoiriens aussi, espèrent être entendus un jour. D`ailleurs, ils ne désespèrent pas pour autant. « Les hommes refusent qu’on voit le chef de l’Etat. Pourtant on a des urgences ». Ceci est le cri de cœur d’un homme de Dieu, qui dit avoir un message très important pour Laurent Gbagbo. De pauvres gens s’y rendent pour interpeller les autorités compétentes sur leurs affres. Des personnes aisées et des cadres ayant des soucis au niveau de leurs emplois sont aussi de la mêlée. « J’ai perdu mon emploi, et je viens ici pour négocier une audience avec le Président ou même trouver un bon interlocuteur pour statuer sur mon cas. Dieu voulant, j’aurai gain de cause un jour», a laissé entendre André K. Il n’est pas question ici, des personnes qui ont des rendez-vous en bonne et due forme et dont les noms figurent aux différents postes de contrôle du Palais présidentiel. Non…Il s’agit de celles là, qui ont trouvé bon de prendre leurs quartiers généraux devant les locaux de la Présidence, et qui en sont devenues de véritables ‘’rats’’. Ils pullulent de partout, fouinent ça et là on ne sait quoi, pour ainsi devenir de véritables cas sociaux. Pour d’autres, c’est le lieu de tisser une amitié avec des membres du personnel de la Présidence, pour espérer un jour bénéficier de leurs faveurs. Si certaines personnes réussissent à se faire introduire dans les secrets des dieux, il n’en est pas de même pour beaucoup d’autres qui restent à lézarder les murs. Ceux là, aiment à se mettre au devant des cortèges qui passent pour soutirer un peu d’argent aux personnalités. Il y en a un même qui dit-on, aurait reçu la bagatelle somme de 500.000F Cfa du chef de l’Etat. Ironie du sort, ce dernier parade toujours dans les environs de la Présidence. « Sûrement qu’ils n’ont rien à faire. Il y en a qui sont réguliers, mais les visages changent par moment. On ne sait jamais. Peut-être auront-ils la chance d’être reçu un jour ? Mais une chose est sûre, on n’entre pas à la Présidence comme dans un moulin ! », s’est écrié M. Koudou, en service au Palais présidentiel. « Si tout le monde voulait venir ici expliquer ses problèmes, on ne s’en sortirait pas à cette allure », a renchéri M.Guigui. D. « A cette allure, la Présidence Ivoirienne serait en passe de devenir ‘’un lit d’hôpital’’ qui reçoit tous les malades », pense un cadre qui a préféré garder l’anonymat. Par ailleurs, il déplore le fait que les services sociaux de la Présidence ne soient pas ouverts à tous. Et selon son avis, « Ce service ne joue pas pleinement son rôle. Personne ne sait comment il est géré. C’est ce qui explique toute cette ruée des populations vers le Palais dans lequel il voit désormais la clef de voute à leurs tourments », pense t-il.
Le Palais Présidentiel, une caisse sociale pour des pays de la sous-région
Il n’y a pas que les Ivoiriens qui tournent autour du Palais présidentiel pour avoir des solutions à des problèmes. Surtout dans le cadre des finances. Le Palais présidentiel de la Côte d’Ivoire est aussi beaucoup sollicité par des pays de la sous-région. Et le Président Laurent Gbagbo, l’a lui-même reconnu en révélant au cours d’une cérémonie officielle, que le Palais présidentiel était une caisse sociale de certains pays de l’Afrique de l’ouest. « Je ne savais pas que le Palais présidentiel était une caisse sociale pour certains pays de l’Afrique de l’ouest. Si je l’avais su, on ne connaitrait pas cette crise que nous connaissons aujourd’hui», a regretté le chef de l’Etat ivoirien. La preuve est que le Palais Présidentiel est une caisse sociale sous-régionale qui ne date pas d’aujourd’hui. Depuis Félix Houphouët Boigny, le Palais présidentiel de Côte d’Ivoire a été au service de nombreux chefs de la sous-région. Dans une interview accordée au journal panafricain, Jeune Afrique l’Intelligent, en 1991, l’ex-chef d’Etat dictateur malien, le général Moussa Traoré, battait en brèche les accusations portées contre lui sur ses richesses. Et au général Moussa Traoré de justifier la source de financement de quelques réalisations qu’il a pu effectuer. « Je devais réaliser un parc à bœufs. J’ai donc sollicité l’aide du président Félix Houphouët Boigny qui m’a donné 250 millions de FCfa. C’est ce qui m’a permis de le réaliser», avait révélé l’ex chef d’Etat malien renversé en 1991. C’est parce que le président Laurent Gbagbo a sûrement compris que le Palais est une caisse sociale qu’il n’a pas hésité à faire un don de 500 millions de FCfa au gouvernement burkinabé en 2009, après des dégâts qui ont été provoqué par une forte pluie dans le pays de Blaise Compaoré. A présenter ces preuves, l’on pourrait dire que autant les Ivoiriens rasent les murs du Palais présidentiel, pensant y trouver des solutions à leurs besoins, autant ledit Palais se présente aussi aux pays de la sous-région comme une caisse sociale.
A Dedi et Huberson Digbeu