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Économie Publié le vendredi 3 septembre 2010 | Le Mandat

Mafia au Sommet de l’Etat : Un réseau de pillards démasqués

Un vent de surfacturation à outrance s’est emparé de la présidence de la République. Les auteurs de cet enrichissement illicite ne sont autres que la centaine de conseillers budgetivores du chef de l’Etat.

Nous l’écrivions dans une de nos précédentes éditions, les conseillers des conseillers du chef de l’Etat ont été priés de surseoir à leur collaboration avec leur employeur. A l’origine de cette décision, figure l’arrêt du paiement des salaires dûs à la vacance de la présidence à la veille de la présidentielle. Pour matérialiser cette décision, les concernés ont été priés de vider le périmètre du palais présidentiel. Cette affaire serait passée sous silence, car considérée comme anodine. Seulement voilà : la centaine de ces conseilles budgétivoires, outre leurs locaux au palais, se feraient louer des bureaux dans la ville d’Abidjan. Comme des centres d’affaires, les loyers seraient payés par les services de la présidence, a-t-on appris de source proche du dossier. Selon les mêmes sources, lesdits conseillers viendraient déposer leurs multiples factures de loyer annexe à la présidence. A en croire les informations en notre possession, le palais aurait refusé d’y faire droit « on ne peut pas comprendre que des gens qui ont des bureaux ici à la présidence aillent se faire louer des maisons pour leurs copines ou en font un usage personnel et viennent demander à la présidence de payer à leur place. Nous les vrais conseillers, nous refusons ces surfacturations qui frisent d’ailleurs une forme d’enrichissement illicite déguisé », nous a répondu au téléphone un conseiller de Laurent Gbagbo sur la question. L’affaire qui fait aujourd’hui tant de bruit au sein de la refondation met, dit-on, très mal à l’aise le chef de l’Etat. Qui découvre à chaque jour de sa mandature qu’il s’est fait entourer d’hommes avides et cupidité. Ce dossier qui est pendant sur la tête des frontistes sera-t-il reglé par le directeur financier de la présidence, M. Jacque Anouma ou les patrons des conseillers concernés ? Ahi es la problematica, dit l’espagnol. En attendant de répondre à cette question, les conseillers des conseillers se cherchent encore. Car la double humiliation n’est pas loin.


Véhicules de location

Outre le côté de la location de leurs bureaux, les conseillers et autres collaborateurs du Président de la République louent des véhicules tous les weekends. Un véritable réseau de pillage de l’Etat. En effet, malgré leurs véhicules personnels et ceux de fonction, les hommes de Gbagbo louent au nom de la Présidence de la République des véhicules de type 4x4 pour des "missions" à l’intérieur du pays. Là où le problème se pose, c’est que ces véhicules qu’ils louent à l’Etat proviennent de sociétés de prête-nom qui leur appartiennent en réalité. Car, en prenant la voiture de fonction pour effectuer une mission, ils n’auront droit qu’au montant ou bons de carburant. Mais avec les véhicules qu’ils louent à l’Etat, non seulement la recette (surlouée) de location leur revient, mais ils peuvent grignoter sur le carburant en donnant plus de distance que la réalité et le nombre de jours de location. Ces subterfuges aussi ont été découverts par le Palais qui reste sans voix. Nous y reviendrons plus en détails.

K. Zéguédoua Tano
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