La visite d’Etat, dans la région de l’Agnéby, a débuté, hier, par la sous-préfecture d’Azaguié. Laurent Gbagbo y a animé un meeting dans la matinée avant de se rendre à Grand Morié, dans l’après-midi. Sa communion avec les peuples Abbey et Krobou marquent la fin de cinq années d’attente d’une telle visite.
Le mot d’accueil «Okoiba» - ou bienvenu(e), en patois - qu’a adressé le quadragénaire, chef de terre Nanan Kanga, à Laurent Gbagbo, avant la libation, vaut son pesant d’or. Il y a longtemps qu’un chef d’Etat a honoré le peuple Abbey et Krobou d’une visite. Après le passage, qui a duré moins de vingt-quatre heures, en 1997, du président Henri Konan Bédié, Agboville attendait, depuis 2008, l’arrivée du président Gbagbo. C’est chose faite et les autochtones n’ont pas raté l’occasion de dire leur désir : sortir de l’isolement. Au plan culturel, c’est la réhabilitation de leur fils, Ernest Boka, décédé. Fils de Grand Morié où vit encore sa famille, il fut l’une des figures de proue de la lutte émancipatrice de la région. Il fut ministre de l’Education nationale puis président de la Cour suprême. Au plan économique, Agboville attend notamment le bitumage de l’axe principal, impraticable, qui mène à cette ville. D’autres axes méritent d’être construits ; ce sont Grand Morié-Azaguié-Attobrou-Akoupé d’une part, et Grand Morié-Agou d’autre part. Aussi, les populations de Grand Morié souhaitent-elles la réhabilitation des ponts reliant la localité aux autres de la région des trois A (Adzopé, Alépé-Agboville).
Le président Laurent Gbagbo, candidat aux élections présidentielles, a foulé un territoire qu’il connaît bien. En effet, Agboville a vu le parti le Front populaire ivoirien (Fpi) qu’il a fondé, en 1983, grandir. Le terroir Abbey a même donné ses premiers députés au parti. Aujourd’hui, la formation y compte quatre députés, un maire et un président de conseil général. Seulement, la flamme du parti au pouvoir s’était quelque peu éteinte dans l’Agnéby, en général. Avec la montée en puissance du ministre Patrick Achi du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Adzopé et la sortie du gouvernement des ministres Raymond Abouo N’Dori (Agboville) et Emmanuel Léon Monnet (Adzopé). Jeudi, Laurent Gbagbo a donc renoué avec un bastion, qui était aussi en proie à des querelles intestines de leadership au Fpi. Le président, qui a tenu un discours politique de candidat, a donné de bonnes raisons aux électeurs de le voter. Il va réhabiliter Ernest Boka, qui l’avait été par Henri K. Bédié, en baptisant son nom un édifice. L’Etat donnera une sépulture « digne du rang » de leader. En un mot, le visiteur a joué sur la fibre sentimentale de ses hôtes à qui il a promis une « renaissance ».
Bidi Ignace (Source Rti, 1ère chaîne)
Le mot d’accueil «Okoiba» - ou bienvenu(e), en patois - qu’a adressé le quadragénaire, chef de terre Nanan Kanga, à Laurent Gbagbo, avant la libation, vaut son pesant d’or. Il y a longtemps qu’un chef d’Etat a honoré le peuple Abbey et Krobou d’une visite. Après le passage, qui a duré moins de vingt-quatre heures, en 1997, du président Henri Konan Bédié, Agboville attendait, depuis 2008, l’arrivée du président Gbagbo. C’est chose faite et les autochtones n’ont pas raté l’occasion de dire leur désir : sortir de l’isolement. Au plan culturel, c’est la réhabilitation de leur fils, Ernest Boka, décédé. Fils de Grand Morié où vit encore sa famille, il fut l’une des figures de proue de la lutte émancipatrice de la région. Il fut ministre de l’Education nationale puis président de la Cour suprême. Au plan économique, Agboville attend notamment le bitumage de l’axe principal, impraticable, qui mène à cette ville. D’autres axes méritent d’être construits ; ce sont Grand Morié-Azaguié-Attobrou-Akoupé d’une part, et Grand Morié-Agou d’autre part. Aussi, les populations de Grand Morié souhaitent-elles la réhabilitation des ponts reliant la localité aux autres de la région des trois A (Adzopé, Alépé-Agboville).
Le président Laurent Gbagbo, candidat aux élections présidentielles, a foulé un territoire qu’il connaît bien. En effet, Agboville a vu le parti le Front populaire ivoirien (Fpi) qu’il a fondé, en 1983, grandir. Le terroir Abbey a même donné ses premiers députés au parti. Aujourd’hui, la formation y compte quatre députés, un maire et un président de conseil général. Seulement, la flamme du parti au pouvoir s’était quelque peu éteinte dans l’Agnéby, en général. Avec la montée en puissance du ministre Patrick Achi du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Adzopé et la sortie du gouvernement des ministres Raymond Abouo N’Dori (Agboville) et Emmanuel Léon Monnet (Adzopé). Jeudi, Laurent Gbagbo a donc renoué avec un bastion, qui était aussi en proie à des querelles intestines de leadership au Fpi. Le président, qui a tenu un discours politique de candidat, a donné de bonnes raisons aux électeurs de le voter. Il va réhabiliter Ernest Boka, qui l’avait été par Henri K. Bédié, en baptisant son nom un édifice. L’Etat donnera une sépulture « digne du rang » de leader. En un mot, le visiteur a joué sur la fibre sentimentale de ses hôtes à qui il a promis une « renaissance ».
Bidi Ignace (Source Rti, 1ère chaîne)