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Politique Publié le vendredi 3 septembre 2010 | Nord-Sud

Raymond Abouo N’Dori, Ddc de Laurent Gbagbo à Agboville : “Il faut soulager Agboville”

A quand remonte la dernière visite d’un chef d’Etat à Agboville ?

En 1997, avec le président Henri Konan Bédié. Mais il est venu à Agboville et en est reparti, le même jour. La différence, c’est que le président Laurent Gbagbo va visiter les huit sous-préfectures et leurs chefs-lieux. Demain (aujourd’hui, Ndlr), il sera à Céchi et Rubino ; ensuite Grand-Yapo, un chef-lieu de commune. Et samedi, il se rendra à Oreskrobou. Le meeting est prévu à Agboville-même. La visite avait été annoncée en 2008, elle n’a pu se faire compte tenu du calendrier du président.

Quel est, selon vous, l’enjeu de cette visite d’Etat pour le département ?
Ce département souffre d’énormes difficultés, d’une insuffisance notoire en infrastructures de base. Nous voulons exposer tous nos problèmes au président de la République. Nous voulons surtout évoquer le déficit en infrastructures scolaires, sanitaires, routières ; parce qu’il n’y a pratiquement pas de voies bitumées à l’intérieur du département. Il y a également des problèmes hydrauliques, d’eau potable. Pas de château d’eau, ni d’hydraulique villageoise améliorée.

Dans l’immédiat, quels sont les projets qui gagneraient à être réalisés en vue de soulager les populations un tant soit peu ?
Dans l’immédiat, c’est surtout le renforcement du patrimoine immobilier. Je veux parler des classes, des centres de santé et des points d’adduction d’eau potable. Etant donné que les infrastructures routières nécessitent des investissements lourds, dans l’immédiat, on peut nous soulager en appuyant de façon particulière les communes et le conseil général. Pour doter la population de centres de santé, de classes primaires, de nouveaux collèges. Nous en serions très ravis.

Vous êtes le président du conseil général local, qu’est-ce qu’il a à réaliser d’ici-là, pour palier le déficit de financement de l’Etat ?
Nous sommes en train de réaliser un collège moderne à OresKrobou. Mais les travaux sont très lents puisque les entrepreneurs ne peuvent être payés régulièrement. Quand ils ne sont pas payés régulièrement, ils arrêtent les travaux, et les reprennent quand ils reçoivent un peu d’argent. Aujourd’hui, les travaux ont repris. J’espère qu’ils ne vont plus s’arrêter. Nous avons construit deux châteaux d’eau ; il y en a un qui est en projet à Céchi. La nappe d’eau a été trouvée, nous avons lancé un appel d’offres pour la réalisation de l’ouvrage.

Peut-on savoir en gros les potentialités du département ?
Nous avons une usine de filature, Cotivo, qui a d’énormes difficultés de fonctionnement. Elle est presque à l’arrêt. Cette situation jette à la rue de nombreux travailleurs. Il y a les exploitations agricoles : cacao, du café, de l’hévéa, de l’igname, de la banane poyo, de l’ananas.

Quelle est la cartographie politique ?
Les grands partis occupent le terrain, le Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), le Fpi (Front populaire ivoirien) et le Rdr (Rassemblement des républicains) y sont représentés. Les autres partis le sont aussi mais dans une moindre proportion.

Peut-on avoir une idée de la représentativité du Fpi sur le terrain ?
Les quatre postes de député sont occupés par le Fpi. Nous avons un maire sur trois et le conseil général. A mon avis, le Fpi est le premier parti du département.

Le contentieux judiciaire a causé des perturbations dans certains départements. Est-ce le cas chez vous ?
Il n’y a pas eu de bagarre comme ailleurs, mais il y a eu quand même des menaces. Chaque fois qu’il y a des menaces, je me permets d’envoyer des émissaires auprès des chefs de communautés autochtones et allogènes, pour leur dire que nous souhaitons vivre en paix, que nous avons souffert des affrontements et nous n’en voulons plus. Cette démarche calme souvent le jeu parce que les chefs donnent des conseils à leurs enfants. Le préfet a également invité les populations à une réunion d’information.

Entretien réalisé par Bidi Ignace
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