Aucun sujet n’embarrasse Laurent Gbagbo. Hier, à Grand-Morié, il en a fait la démonstration, en répondant, sans autre forme de procédure, à son opposition. A la suite de son discours de Divo (lors de l’installation d’une unité de la compagnie républicaine de sécurité – Crs -) dans lequel il a clairement appelé les forces de l’ordre à mater les fauteurs de trouble, une bonne partie de l’opposition en était venue à la conclusion qu’il préparerait un passage en force, lors des prochaines consultations. Surtout que le 1er août dernier, il avait distribué, à tour de bras, des galons aux têtes fortes de l’armée ivoirienne, faisant même entrer dans l’histoire, Philippe Mangou, le chef d’état-major et Edouard Kassaraté Tiapé, commandant supérieur de la gendarmerie, en leur décernant le grade de général de corps d’armée. Faux !, a-t-il tenté de convaincre lors de son meeting de Grand-Morié. « Le 31 octobre, c’est la renaissance de la Côte d’Ivoire », a confié, sûr de lui, Laurent Gbagbo à la nombreuse population venue l’écouter. « Il y en a qui savent qu’ils sont perdus mais ils veulent créer des palabres pour dire à leurs amis que c’est parce qu’il y a eu des palabres qu’ils n’ont pas gagné. Ne tombez pas dans les provocations parce qu’il faut que celui qui sera battu, soit battu proprement », a ajouté le président-candidat qui renvoyait ainsi la critique à ses adversaires. « Les retards constatés çà et là ne dépendent pas de l’Accord politique de Ouagadougou. L’Accord politique de Ouagadougou marche bien. Nous avons mis en place depuis l’Accord de Pretoria, une Commission électorale qui a été totalement défaillante, qui nous a menés en bateau et que pour cela, je l’ai renvoyée chez elle. Aujourd’hui, nous sommes sur la bonne voie avec la nouvelle commission électorale. Toutes les dispositions sont prises pour que le 31 octobre 2010, l’élection présidentielle ait lieu. Apprêtez-vous à aller voter », a soutenu Laurent Gbagbo.
Marc Dossa
Marc Dossa