Le Président de la République, Laurent Gbagbo a effectué dans les six sous-préfectures du département d'Agboville, une visite d'Etat pour toucher du doigt les réalités socio-économiques de la région. Aussi a-t-il échangé avec les populations sur les voies et moyens pour conduire au développement dudit département.
En effectuant une visite d'Etat dans six localités du département d'Agboville, le Président Gbagbo tenait à cœur, de parler aux vaillantes populations de cette partie de la Côte d'Ivoire. Un département du reste enclavé du fait du manque d'infrastructures routières et surtout du manque d'eau potable et d'unités industrielles capables de développer son économie. Dans la sous-préfecture d'Azaguié, située à plus de 54 kilomètres d'Agboville, l'on remarquera qu'au-delà du tronçon principal qui relie les deux villes, plus rien ne présente la ville comme la cité jadis pourvoyeuse de fonds. Et pourtant, ce ne sont pas les moyens qui ont manqué à l'Etat, encore moins les cadres, puisqu'au règne du Pdci, selon Adou Léonard, cadre supérieur de l'Etat et ressortissant d'Azaguié, plusieurs études ont été menées par l'Etat de Côte d'Ivoire pour entamer les travaux de développement. Malheureusement, regrette-t-il, les résultats de ces études continuent de séjourner dans les tiroirs pour certaines cités et pour d'autres, tout porte à croire que les travaux d'infrastructures ont déjà été réalisés, en attestent les documents administratifs. Une thèse soutenue par le député de la sous-préfecture, N'Koh Marcel qui affirme qu'il y a, certes beaucoup à faire dans la localité d'Azaguié, mais beaucoup auraient été déjà faits sur papier sans que cela ne soit réel. “Si l'Etat veut qu'Azaguié continue de produire encore pour nourrir de ses mamelles, une bonne partie de la Côte d'Ivoire, qu'elle bénéficie d'infrastructures routières à l'effet de faire écouler ses produits vivriers, alors, qu'il soit fait quelque chose rapidement”. Et M'Bolo Marcel, un des cadres de la sous-préfecture de renchérir sur la nécessité pour l'Etat ivoirien de prendre à bras-le-corps l'amélioration des conditions d'existence du département d'Agboville. “Vous voyez Azaguié et Grand Morié, rien ne bouge et cela n'est pas fait pour arranger les populations”. Le Président, affirme un septuagénaire, a bien fait de venir chez nous à Rubino. En effet, après avoir visité les localités d'Azaguié et de Grand Morié, le chef de l'Etat a mis le cap sur Céchi et Rubino, deux autres localités du Département d'Agboville encore oubliées par le régime Pdci. Il a fallu l'arrivée, ce vendredi 3 septembre 2010 du Président Laurent Gbagbo pour que les fils et filles renouent avec l'espoir. Eux qui s'interrogeaient quotidiennement sur leur sort, sont parvenus à se convaincre qu'avec Laurent Gbagbo, la souffrance ne sera qu'un vieux souvenir. Pour N'Dory Victorien, une visite d'Etat n'est pas une simple balade. " Si Gbagbo a bien voulu effectuer une visite d'Etat dans le département d'Agboville, c'est parce qu'il s'est rendu compte de l'état de santé du département. Ayant donc lui-même posé un bon diagnostic des maux qui minent le département, il a décidé de lui administrer un bon médicament. Rien que pour ça, les populations du département sont en droit d'espérer une meilleure condition de vie. Et pour cela, il faut le soutenir jusque dans les urnes pour qu'il réalise ses vœux, mais qui sont d'abord les nôtres, à Agboville. Le Président et nous, sommes en phase sur ce point ". A-t-il soutenu avant de laisser le chef de l'Etat souscrire à cette thèse. Et Laurent Gbagbo devant ses compatriotes d'Agboville ne s'est pas embarrassé de fioritures pour dire sa part de vérité. “Agboville a trop souffert. Il faut faire quelque chose. Mais je voudrais avant tout déplorer quelque chose chez vous, cadres d'Agboville et d'ailleurs. Il ne faut pas passer tout votre temps à réclamer à tout bout de champ, des départements. Vouloir forcément devenir président de Conseil général ne règlera point les problèmes de développement des petites localités que vous me demandez d'ériger en département. Il faut donc soutenir les départements existants. Et attendez que l'élection du nouveau Président de la République ait d'abord lieu. Ainsi, nous allons engager les études de développement de vos différentes circonscriptions”. Des mots que les populations ont accueillis avec ferveur. Rappelons que les difficultés de coexistence pacifique entre les cadres d'une même région, notamment le cas d'Agboville, résultent de la volonté de chacun de briguer encore ou à l'avenir, le poste le plus juteux de la localité. A Agboville, Abouo N'Dori, Président du Conseil général et anciennement ministre de la Construction et de l'Urbanisme, n'est pas en odeur de sainteté avec M'Bolo Martin, cadre du département. Interrogé, M'Bolo Martin a reconnu un déficit de communication entre le sommet et la base. “Il est vrai que l'entente parfaite n'existe pas, mais pour la survie du département, et pour réussir cette cérémonie relative à la visite d'Etat du Président de la République, nous avons intérêt à nous entendre. Parce qu'il s'agit d'Agboville et de son peuple”. Quant à Abouo N'Dori, il affirme que quel que soit tout l'or du monde que vous aurez à offrir à vos semblables, ils trouveront que vous n'avez rien fait pour eux. Le monde est ainsi fait, a-t-il conclu. Conscient de cet état de fait, le chef de l'Etat a interpelé les cadres à ne pas se laisser entrainer dans des conflits inutiles. “Cela ne doit pas être la préoccupation première des cadres. Il faut bien poser les diagnostics à vos maux. Et ils trouveront de bons médicaments”. A dit Laurent Gbagbo.
Simplice Zahui
(Envoyé spécial à Agboville)
En effectuant une visite d'Etat dans six localités du département d'Agboville, le Président Gbagbo tenait à cœur, de parler aux vaillantes populations de cette partie de la Côte d'Ivoire. Un département du reste enclavé du fait du manque d'infrastructures routières et surtout du manque d'eau potable et d'unités industrielles capables de développer son économie. Dans la sous-préfecture d'Azaguié, située à plus de 54 kilomètres d'Agboville, l'on remarquera qu'au-delà du tronçon principal qui relie les deux villes, plus rien ne présente la ville comme la cité jadis pourvoyeuse de fonds. Et pourtant, ce ne sont pas les moyens qui ont manqué à l'Etat, encore moins les cadres, puisqu'au règne du Pdci, selon Adou Léonard, cadre supérieur de l'Etat et ressortissant d'Azaguié, plusieurs études ont été menées par l'Etat de Côte d'Ivoire pour entamer les travaux de développement. Malheureusement, regrette-t-il, les résultats de ces études continuent de séjourner dans les tiroirs pour certaines cités et pour d'autres, tout porte à croire que les travaux d'infrastructures ont déjà été réalisés, en attestent les documents administratifs. Une thèse soutenue par le député de la sous-préfecture, N'Koh Marcel qui affirme qu'il y a, certes beaucoup à faire dans la localité d'Azaguié, mais beaucoup auraient été déjà faits sur papier sans que cela ne soit réel. “Si l'Etat veut qu'Azaguié continue de produire encore pour nourrir de ses mamelles, une bonne partie de la Côte d'Ivoire, qu'elle bénéficie d'infrastructures routières à l'effet de faire écouler ses produits vivriers, alors, qu'il soit fait quelque chose rapidement”. Et M'Bolo Marcel, un des cadres de la sous-préfecture de renchérir sur la nécessité pour l'Etat ivoirien de prendre à bras-le-corps l'amélioration des conditions d'existence du département d'Agboville. “Vous voyez Azaguié et Grand Morié, rien ne bouge et cela n'est pas fait pour arranger les populations”. Le Président, affirme un septuagénaire, a bien fait de venir chez nous à Rubino. En effet, après avoir visité les localités d'Azaguié et de Grand Morié, le chef de l'Etat a mis le cap sur Céchi et Rubino, deux autres localités du Département d'Agboville encore oubliées par le régime Pdci. Il a fallu l'arrivée, ce vendredi 3 septembre 2010 du Président Laurent Gbagbo pour que les fils et filles renouent avec l'espoir. Eux qui s'interrogeaient quotidiennement sur leur sort, sont parvenus à se convaincre qu'avec Laurent Gbagbo, la souffrance ne sera qu'un vieux souvenir. Pour N'Dory Victorien, une visite d'Etat n'est pas une simple balade. " Si Gbagbo a bien voulu effectuer une visite d'Etat dans le département d'Agboville, c'est parce qu'il s'est rendu compte de l'état de santé du département. Ayant donc lui-même posé un bon diagnostic des maux qui minent le département, il a décidé de lui administrer un bon médicament. Rien que pour ça, les populations du département sont en droit d'espérer une meilleure condition de vie. Et pour cela, il faut le soutenir jusque dans les urnes pour qu'il réalise ses vœux, mais qui sont d'abord les nôtres, à Agboville. Le Président et nous, sommes en phase sur ce point ". A-t-il soutenu avant de laisser le chef de l'Etat souscrire à cette thèse. Et Laurent Gbagbo devant ses compatriotes d'Agboville ne s'est pas embarrassé de fioritures pour dire sa part de vérité. “Agboville a trop souffert. Il faut faire quelque chose. Mais je voudrais avant tout déplorer quelque chose chez vous, cadres d'Agboville et d'ailleurs. Il ne faut pas passer tout votre temps à réclamer à tout bout de champ, des départements. Vouloir forcément devenir président de Conseil général ne règlera point les problèmes de développement des petites localités que vous me demandez d'ériger en département. Il faut donc soutenir les départements existants. Et attendez que l'élection du nouveau Président de la République ait d'abord lieu. Ainsi, nous allons engager les études de développement de vos différentes circonscriptions”. Des mots que les populations ont accueillis avec ferveur. Rappelons que les difficultés de coexistence pacifique entre les cadres d'une même région, notamment le cas d'Agboville, résultent de la volonté de chacun de briguer encore ou à l'avenir, le poste le plus juteux de la localité. A Agboville, Abouo N'Dori, Président du Conseil général et anciennement ministre de la Construction et de l'Urbanisme, n'est pas en odeur de sainteté avec M'Bolo Martin, cadre du département. Interrogé, M'Bolo Martin a reconnu un déficit de communication entre le sommet et la base. “Il est vrai que l'entente parfaite n'existe pas, mais pour la survie du département, et pour réussir cette cérémonie relative à la visite d'Etat du Président de la République, nous avons intérêt à nous entendre. Parce qu'il s'agit d'Agboville et de son peuple”. Quant à Abouo N'Dori, il affirme que quel que soit tout l'or du monde que vous aurez à offrir à vos semblables, ils trouveront que vous n'avez rien fait pour eux. Le monde est ainsi fait, a-t-il conclu. Conscient de cet état de fait, le chef de l'Etat a interpelé les cadres à ne pas se laisser entrainer dans des conflits inutiles. “Cela ne doit pas être la préoccupation première des cadres. Il faut bien poser les diagnostics à vos maux. Et ils trouveront de bons médicaments”. A dit Laurent Gbagbo.
Simplice Zahui
(Envoyé spécial à Agboville)