Tel un général qui fait la revue de ses troupes avant la bataille, Laurent Gbagbo, président de la République et candidat à sa propre succession va à la rencontre de ses militantes. Géneviève Bro Grébé, sa directrice nationale de campagne, chargée de la mobilisation des femmes, a annoncé, hier, au cours d’une conférence de presse, à son QG aux II-Plateaux, une rencontre de son candidat avec toutes les femmes de Côte d’Ivoire. «Le samedi 11 septembre à 10h, le président de la République vient rencontrer toutes les femmes au Palais de la Culture de Treichville», a-t-elle informé. Pour Bro Grébé, cette rencontre se comprend aisément, dans la mesure où «notre candidat est très proche de son peuple. Il va partout», a-t-elle soutenu. Raison pour laquelle, elle a invité les femmes, quels que soient leur bord politique, leur rang social et leur appartenance religieuse, à une très grande mobilisation. Car, a-t-elle dit : «la politique, ce n’est pas la guerre civile. Ne serait-ce que par curiosité, elles viendront voir notre candidat. Elles viendront l’écouter pour savoir ce qu’il propose, quel est le projet qu’il porte pour les femmes de Côte d’Ivoire». Les échanges auraient pu s’en tenir là, n’eût été des interrogations de journalistes sur l’actualité politique. Ainsi, interrogée sur les discours “guerriers’’ de son candidat à Divo et à Agboville, Geneviève Bro Grébé a répondu : «notre candidat est le président de la République et, à ce titre, la sécurité des biens et des personnes lui incombe. Lorsque le président dit que ceux qui vont poser des obstacles seront matés, je n’y vois rien de guerrier ! Ce qui est guerrier, ce sont ceux qui ont pris les armes ! Il ne faudrait pas que la victime devienne le bourreau». Sur la question des récents tirs entre Forces armées des Forces nouvelles à Bouaké, l’ancienne ministre du Sport estime que la solution a été trouvée à travers les opérations de désarmement et d’encasernement en cours.
MAE
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