Que retenez-vous d’Adiko Niamkey ?
Adiko est avant tout notre doyen. Il a beaucoup fait pour les travailleurs de Côte d’Ivoire. Il est à la base de la création de la Caisse nationale de prévoyance sociale et de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire, pour ne citer que ceux-là. Ces deux grosses maisons aident et servent, aujourd’hui, les travailleurs de Côte d’Ivoire. Il a siégé, pendant longtemps, au Conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail. Il a été l’ambassadeur des travailleurs de Côte d’Ivoire à l’extérieur. Les travailleurs sont en deuil. Ils lui doivent ce qu’ils sont. Ce n’est pas un deuil pour l’Ugtci uniquement, mais pour nous tous, de la fonction publique comme du privé et même du secteur informel. Parce que le vieux a fini par s’investir dans le secteur informel. C’est triste parce qu’il pouvait encore servir avec toute son expérience. Le monde syndical n’a plus une personne de sa trempe à qui se référer.
Malgré l’expérience de l’homme, vous l’avez lâché en créant la centrale Dignité. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Nous ne partagions pas certaines idées mais nous étions d’accord sur l’essentiel. C’est-à-dire, améliorer les conditions de vie des travailleurs. Nous nous plaignions du fait qu’il était trop rattaché à l’Etat ivoirien. Mais, je respecte son humilité parce qu’il n’a pas empêché l’avènement des autres fédérations. Mieux, il a composé avec elles. Il faut retenir de lui, ce côté positif.
Y a-t-il une anecdote particulière qui vous revient à l’esprit?
Le vieux Adiko aimait bien vivre, bien manger. Vous avez remarqué qu’il était toujours bien habillé. C’est la bonne vieille classe. Nous nous moquions de lui. On disait, mais celui-là il veut rajeunir ou quoi ? Un jour, alors que nous étions au Bureau international du travail, Marc Blondel, des Forces ouvrières, m’a dit ceci en parlant d’Adiko Niamkey : « dis à ton jeune frère de venir ». Eh oui, il avait les cheveux teints alors que moi je n’en avais pas. Adiko s’est fâché. Il a dit à Blondel, «ça va pas non !». Nous avons rigolé et je n’arrive pas à oublier cet instant.
Propos recueillis par Nesmon De Laure
Adiko est avant tout notre doyen. Il a beaucoup fait pour les travailleurs de Côte d’Ivoire. Il est à la base de la création de la Caisse nationale de prévoyance sociale et de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire, pour ne citer que ceux-là. Ces deux grosses maisons aident et servent, aujourd’hui, les travailleurs de Côte d’Ivoire. Il a siégé, pendant longtemps, au Conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail. Il a été l’ambassadeur des travailleurs de Côte d’Ivoire à l’extérieur. Les travailleurs sont en deuil. Ils lui doivent ce qu’ils sont. Ce n’est pas un deuil pour l’Ugtci uniquement, mais pour nous tous, de la fonction publique comme du privé et même du secteur informel. Parce que le vieux a fini par s’investir dans le secteur informel. C’est triste parce qu’il pouvait encore servir avec toute son expérience. Le monde syndical n’a plus une personne de sa trempe à qui se référer.
Malgré l’expérience de l’homme, vous l’avez lâché en créant la centrale Dignité. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Nous ne partagions pas certaines idées mais nous étions d’accord sur l’essentiel. C’est-à-dire, améliorer les conditions de vie des travailleurs. Nous nous plaignions du fait qu’il était trop rattaché à l’Etat ivoirien. Mais, je respecte son humilité parce qu’il n’a pas empêché l’avènement des autres fédérations. Mieux, il a composé avec elles. Il faut retenir de lui, ce côté positif.
Y a-t-il une anecdote particulière qui vous revient à l’esprit?
Le vieux Adiko aimait bien vivre, bien manger. Vous avez remarqué qu’il était toujours bien habillé. C’est la bonne vieille classe. Nous nous moquions de lui. On disait, mais celui-là il veut rajeunir ou quoi ? Un jour, alors que nous étions au Bureau international du travail, Marc Blondel, des Forces ouvrières, m’a dit ceci en parlant d’Adiko Niamkey : « dis à ton jeune frère de venir ». Eh oui, il avait les cheveux teints alors que moi je n’en avais pas. Adiko s’est fâché. Il a dit à Blondel, «ça va pas non !». Nous avons rigolé et je n’arrive pas à oublier cet instant.
Propos recueillis par Nesmon De Laure