Economiste et administrateur général de Africa invest concept, Raymond Sibailly est convaincu que l'Afrique peut se développer si elle s'y prend autrement. Il n'hésite, d'ailleurs, pas à dire son regret de savoir que le continent africain est mal loti dans certains domaines essentiels du rayonnement humain : "Notre continent est dernier en terme de revenu par habitant, de développement humain, d'industrialisation…Nous sommes derniers de la classe". Il ne pâlit cependant pas de pessimisme. Car, il se dit assuré qu'on peut aider les pays africains par des initiatives concrètes telles que le Salon de la coopération sud-sud organisé du 21 au 24 septembre 2010 à Grand-Bassam au Vitib sur "La finance et la technologie des pays émergents au service du développement industriel des pays africains". De son avis, il importe que les pays africains invitent les pays émergents chez eux pour faciliter les échanges et surtout tisser les meilleurs partenariats économiques et financiers. A ce rendez-vous, Raymond Sibailly et son équipe veulent "aider à régler deux (2) grands problèmes : les leviers financier et technologique". En corrigeant les reflexes économiques par la bonne gouvernance. Il n'omet pas la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire dont "la confusion dans nos pays reste un grand handicap pour leur développement". C'est aussi pour le secteur privé une opportunité à saisir, selon Sibailly, pour leurs projets qu'ils doivent rendre fiables et oser chercher des marchés hors de leurs pays d'installation. Il y aura rencontre entre pays émergents tels que l'Arabie Saoudite, le Qatar, et 27 pays africains (Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, Angola…).
P. Tadjau
P. Tadjau