C’est un employé désespéré, abandonné, précédemment en service à Nestlé-CI qui nous a fait parvenir une copie d’un courrier adressé au chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. Dans ce courrier daté du 07 septembre 2010, M. Doho Irozi Romuald, opérateur sécheur sel et ex-délégué du personnel, crie son indignation et son amertume face à l’attitude de ses employeurs. En effet, victime d’un accident de travail le mardi 07 juin 2005 à 9 heures à la Fabrique de Yopougon, il a été abandonné avec le côté droit de son corps paralysé et perdu l’usage parfait de la parole jusqu’à ce jour. Pire, après l’accident, il se rendra compte qu’il n’a jamais été déclaré à la CNPS par les responsables de Nestlé-CI. Ces esclavagistes des temps modernes vont d’ailleurs lui interdire l’accès à l’entreprise le 31 décembre 2007, sans aucune lettre de licenciement ni indemnisation. La victime confie avoir engagé plusieurs démarches auprès de la direction des ressources humaines de Nestlé-CI pour sa réintégration. Malheureusement, sa demarche est restée sans suite. Une plainte a même été déposée auprès du tribunal de travail le 05 mai 2009. Plainte qui est également restée sans suite. Avec l’arrivée de M. P. Chapet à la tête de la Fabrique de ladite entreprise, M. Doho Irozi avait nourrit de réels espoirs pour sa réintégration. Que non. Suite à une visite médicale autorisée par le nouveau directeur, il est déclaré inapte par les médecins de l’entreprise. Depuis ce jour, il est sans ressources. Il a été abandonné avec ses enfants déscolarisés. Tous nos efforts pour joindre Monsieur Chapet sont restés vains. Sous le couvert de l’anonymat certains employés de Nestlé-Ci ont exprimés leur désarroi et leur indignation face à la situation dans laquelle se trouve leur ancien collègue : “Comment allons-nous faire ? Il n’y a pas d’emplois” Le tribunal du travail est plus que corrompu. On est obligé de faire avec pour nourrir nos familles. Sinon ici, les déclarations à la CNPS sont les derniers soucis de la Direction malgré les risques auxquels nous sommes exposé’’, nous a confié PMH très amer. Aujourd’hui, le seul espoir de Monsieur Doho Irozi reste le président de la République, Laurent Gbagbo. Il le sollicite afin qu’il se penche sur sa situation qui devient de plus en plus alarmante. Ceci étant, Notre Défi promet à compter de cette semaine de mettre à nu ce comportement esclavagiste des dirigeants de Nestlé qui croient être encore à la période de la traite négrière ou sous l’ère de la colonisation. Affaire à suivre…
Serge Omer Gbedji
Serge Omer Gbedji