« On va brûler cet hôpital, comment un grand hôpital comme ça, il n'y a pas d'ambulance... » Lançaient des jeunes surexcités, avec des propos durs contre le personnel hospitalier. « Mon frère est en train de mourir... », lance un jeune d’un cri strident de désespoir. Cette colère fait suite au drame qui venait de se produire. 6 jeunes venaient d'être brûlés, suite à l'explosion du réservoir d'un camion. Le véhicule transportait de la marchandise vers Ghana en passant par Badoukro (frontière ivoiro-ghanéenne). Il a été déchargé suite à un accident qui endommagé son réservoir et lui a fait perdre tout son gasoil. Le chauffeur a pu ramener le mastodonte à Agnibilékrou, le vendredi 11 afin de le réparer. Ce jour coïncidant avec la fête de Ramadan, le véhicule est resté stationné jusqu'au lendemain. Le samedi à 11h30, le chauffeur sollicite donc les services de ferronniers pour souder le réservoir. Avant de commencer le travail, Denis et ses collègues lui demandent s'il n'y a plus de gasoil dans le réservoir et s'il avait bien lavé son intérieur. Le chauffeur leur répond que depuis hier le réservoir avait été vidé de son contenu et qu'il n' y avait pas de problème », explique un témoin. Denis s'exécute et allume sa tige à feu. Dès qu'il l’oriente vers la partie endommagée, le réservoir prend feu et explose. Le décor est insoutenable, Denis est brûlé au 3è degré, ses 4 camarades qui étaient non loin de lui sont eux aussi brûlés de même que le chauffeur. Transportés d'urgence à l'hôpital, ils reçoivent les premiers soins. Très vite l'hôpital est assiégé. Le cas de Denis étant plus grave, il doit être transporté d'urgence à Abidjan. Les deux ambulances sont hors d'usage. « Au départ, ils ont dit que c'est un problème de pneu, j'ai proposé 100.000frs pour changer tous les pneus. Après, ils me disent que c'est un problème de cardan, alors que l'hôpital a reçu une ambulance neuve, il n'y a pas longtemps. Je connais le jeune Denis et c'est ma contribution à moi pour le sauver. Mais c'est dommage... », se désole un garagiste exerçant à la gare de Badoukro. Cette situation entraîne la furia des parents, amis et connaissances des victimes de même que de nombreux curieux. Les docteurs sont pris à partie. Très vite les policiers se déportent sur les lieux afin d'éviter l'irréparable. Le directeur de l'hôpital absent, l’économe use de tous les moyens pour faire venir une autre ambulance en provenance de Manzanoua, après 5 heures du temps, soit 17h. Denis a donc pu être évacué au grand soulagement de tous.
De sources concordantes, le CHR d'Agnibilékrou a reçu un appui logistique grâce au projet ivoiro-belge. Une ambulance de type 4x4 lui a même été offerte. Mais, elle les frais pour la mettre en état est en panne et les frais de réparation été évalués à 9 millions de Fcfa. Ce que le conseil général a refusé de payer, argumentant que ce montant élevé peut servir à payer une nouvelle ambulance. Une 2è ambulance est en réparation. Le pire a pu être évité pour cette situation, mais pour combien de temps?
Koffi Jean Luc à Abengourou
De sources concordantes, le CHR d'Agnibilékrou a reçu un appui logistique grâce au projet ivoiro-belge. Une ambulance de type 4x4 lui a même été offerte. Mais, elle les frais pour la mettre en état est en panne et les frais de réparation été évalués à 9 millions de Fcfa. Ce que le conseil général a refusé de payer, argumentant que ce montant élevé peut servir à payer une nouvelle ambulance. Une 2è ambulance est en réparation. Le pire a pu être évité pour cette situation, mais pour combien de temps?
Koffi Jean Luc à Abengourou