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Société Publié le lundi 13 septembre 2010 | Notre Défi

Interview Mme Bly Emilie, présidente de l`ONG "Espoir pour enfants" : “Se préoccuper du bien-être d’un enfant, c’est garantir l’avenir d’un pays”

Mme Bly Emilie a fait du social son crédo. En un an d’existence, l’ONG ‘’Espoir pour enfants’’ qu’elle dirige a décidé de contribuer au développement de la Côte d’Ivoire. Dans cet entretien, elle donne les objectifs de son ONG et parle des actions qu’elle a posées.


Vous êtes la présidente de l’ONG ‘’Espoir pour enfants’’. Pouvez-vous nous dire quand votre organisation a été créée ?

L’ONG ‘’Espoir pour enfants’’ a été créée le 5 mai 2009. Cela fait donc un an qu’elle existe.


Quels sont vos objectifs ? Et pourquoi ONG ‘’Espoir pour enfants’’ ?

Nous avons décidé d’aider les enfants parce que se préoccuper du bien-être d’un enfant, c’est garantir l’avenir d’un pays. C’est dans ce sens là que nous avons créé cette ONG en faveur des enfants en général et des enfants démunis en particulier.


Pouvez-vous dresser un bilan à mi-parcours ?

Depuis la création de l’ONG le 5 mai 2009, deux mois après, j’ai chargé un conteneur de 20 pieds contenant des articles qu’on a distribué dans différentes localités de la Côte d’Ivoire. Notamment à Gagnoa, Guibéroua, Gbétitapia dans la région de Daloa. Nous avons aussi offert des jouets, des vêtements et d’autres matériels à l’orphelinat du village SOS d’Abobo et le quartier précaire de Niangon-Continu. Voici les actions que nous avons posées pour l’instant. Cette année, je suis venue avec trois conteneurs de matériel médical, des vêtements pour enfants, une trentaine de lits électriques et dix couveuses pour les prématurés. J’ai pensé aux prématurés parce que j’ai constaté que leur taux de mortalité est très élevé en Côte d’Ivoire. Pour cela, j’ai déposé des demandes dans les hôpitaux pour avoir des couveuses en bon état. Je dois les distribuer aux localités qui en ont besoin. Nos tournées commencent donc le jeudi 16 septembre dans la commune de Yopougon au quartier Koweit. Les 23 et 24 septembre au CHR de Daloa et au dispensaire de Zépréguhé. Le 28, nous serons à Semien dans la sous-préfecture de Man. Les 8, 9 et 15 octobre, ce sera à San-Pedro et Krindjabo.


Qu’est ce qui vous motive personnellement à poser de telles actions ?

J’ai constaté que la population ivoirienne a un problème sur le plan sanitaire. C’est pour cette raison que j’ai focalisé les actions de l’ONG sur la santé parce que la population éprouve d’énormes difficultés à se soigner. Le constat est aussi que le volet social n’est pas développé. J’ai donc choisi cette voie parce que ce n’est pas seulement par la voie politique que le pays peut sortir du sous-développement. L’autre raison, c’est de subvenir aux besoins des Ivoiriens.


Vu les actions que vous posez, n’avez-vous pas des ambitions politiques ?

Non. Pas du tout.


En un an d’existence, vous avez fourni beaucoup d’efforts. Alors, à part cette tournée que vous entamez bientôt, que devrons-nous encore attendre de l’ONG ‘’Espoir pour enfants’’ ?

A part ces dons en matériels médicaux qu’on doit distribuer, je suis aussi venue de la France avec un système de micro-crédit pour financer les projets des femmes de Yopougon-Koweit. Mon objectif est de développer le social en Côte d’Ivoire. Permettre à la population de se soigner gratuitement. C’est pour moi une façon de participer à la reconstruction de mon pays.


Est-ce une manière de dire qu’on n’a pas forcement besoin d’être président de la République pour contribuer au développement de son pays ?

Toute personne qui a les moyens peut le faire. Nous sommes en Europe et le faisons à titre gratuit. Il suffit d’adresser des courriers aux hôpitaux, à des structures et aux organismes renommés pour aider la Côte d’Ivoire. J’invite donc la diaspora ivoirienne à investir au pays. Nous avons les moyens pour aider notre pays. Il faut qu’on s’implique dans le social.


Qui sont vos partenaires en France et en Cote d’Ivoire?

En France, j’ai le soutien du maire d’Epiné-Sur-Seine, M. Hervé Chevrot qui s’implique véritablement dans toutes mes actions. Pour l’instant, c’est lui seul qui me soutient. Lorsque je fais des demandes de matériels, on me les donne sans aucune difficulté. Je continue le combat pour que ma demande parvienne à l’Union Européenne. En Côte d’Ivoire, il y a l’église du christianisme céleste et son président M. Kanon Luc. Les membres de cette église me soutiennent beaucoup. Ils ont payé les frais de transport de tous les conteneurs jusqu’à la sortie du port. Je me réjouis de ce partenariat.


Bénéficiez-vous des taxes d’exonération vue tous les efforts que vous fournissez pour la petite enfance ?

Bien sûr. Depuis que j’ai commencé à envoyer des conteneurs, le Directeur Général de la Douane, M. Alphonse Mangly m’a toujours donnée des exonérations. Je ne paie rien à la Douane.


Votre mot de fin

J’invite la presse à me soutenir. Aux partenaires, qu’ils continuent de me fournir du matériel et de me financer. Je remercie toute la communauté du christianisme céleste et M. Kanon Luc pour leur soutien matériel et financier. Je remercie également le Directeur Général de la Douane et tous ses collaborateurs. Enfin, je demande à l’Etat ivoirien de nous faciliter la tâche dans la lutte contre la pauvreté.

Propos recueillis par Lignon B. Alexise
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